Note pour la période des questions : DONNÉES SUR LES POSTES VACANTS DU PREMIER TRIMESTRE DE 2024

About

Numéro de référence :
EWDOL2024June12
Date fournie :
18 juin 2024
Organisation :
Emploi et Développement social Canada
Nom du ministre :
Boissonnault, Randy (L’hon.)
Titre du ministre :
Ministre de l’emploi, du développement de la main-d’œuvre et des langues officielles

Enjeu ou question :

Le 18 juin, Statistique Canada a diffusé les données sur les postes vacants provenant de l’Enquête sur les postes vacants et les salaires (EPVS) pour le premier trimestre de 2024.

Réponse suggérée :

Le nombre de postes vacants chez les employeurs canadiens a atteint 648 600 au premier trimestre de 2024, en baisse de 3,6 % (-24 300) par rapport au quatrième trimestre de 2023.

Comparativement au quatrième trimestre de 2023, le taux de postes vacants a diminué de 0,2 point de pourcentage pour s’établir à 3,6 %, reflétant une baisse du nombre de postes vacants.

Il y avait une moyenne de 2,0 chômeurs par poste vacant au Canada au premier trimestre de 2024, en hausse de 0,2 par rapport au trimestre précédent. Cette augmentation coïncide avec d’autres données portant sur le marché du travail indiquant une baisse continue des tensions sur le marché du travail pendant le début de 2023.

Néanmoins, le nombre de postes vacants reste élevé par rapport au niveau d'avant la pandémie (une moyenne de 542 560 en 2019). Un nombre élevé de postes vacants peut indiquer une forte demande de main-d’œuvre et/ou un non-appariement entre les chômeurs et les postes vacants.

Contexte :

Les données collectées dans le cadre de l’EPVS sont essentielles à l’analyse des tensions sur le marché du travail, en conjonction avec les données de l’Enquête sur la population active.

Le taux de postes vacants désigne la proportion des emplois non pourvus par rapport à l'ensemble des emplois salariés disponibles. Il représente le nombre de postes vacants exprimé en pourcentage de la demande de main-d’œuvre, c'est-à-dire la somme de tous les emplois occupés et vacants.

En plus du nombre de postes vacants pour lesquels des employeurs recrutent à l’extérieur de l’organisation, l’enquête recueille de l’information sur les postes vacants selon différents critères : la profession, le niveau minimal de scolarité et d’expérience exigé, la rémunération ou le salaire proposé, le type d’emploi (à temps plein, à temps partiel, permanent, temporaire, saisonnier), les méthodes employées pour annoncer les postes vacants, et la durée des efforts de recrutement.

Le questionnaire de l’EPVS est envoyé chaque trimestre à environ 100 000 emplacements qui exercent leurs activités au Canada (sur un total de près de 1,2 million d’emplacements) et qui comptent au moins deux employés. L’enquête exclut les organisations religieuses, les ménages privés, ainsi que les organismes publics internationaux et autres organismes publics extraterritoriaux. Les administrations publiques fédérales, provinciales et territoriales sont exclues.

Les données sur les postes vacants de l'EPVS pour le deuxième trimestre de 2024 seront diffusées le 17 septembre 2024.

Renseignements supplémentaires :

En général

Le nombre de postes vacants au premier trimestre de 2024 était en baisse de 3,6 % par rapport au trimestre précédent.

Comparé au nombre record de postes vacants observé au deuxième trimestre de 2022 (à 983 600), le nombre de postes vacants a diminué de 335 000 (-34,1 %) pour s’établir à 648 600 au premier trimestre de 2024. Malgré cette baisse, le nombre de postes vacants demeure élevé par rapport à son niveau d’avant la pandémie de COVID-19 (une moyenne de 542 560 en 2019).

Par profession (données NON désaisonnalisées):

Par rapport au premier trimestre de 2023, le nombre de postes vacants a diminué dans 8 des 10 grandes catégories professionnelles. La plus importante baisse étant enregistrée parmi les professions de la vente et des services (-33,6 % ou -82 200). Au sein de ce vaste groupe professionnel, les serveurs/serveuses au comptoir, aides de cuisine et personnel de soutien assimilé (-22 635 à 26 720), les vendeurs/vendeuses et les décorateur-étalagistes/décoratrices-étalagistes en commerce de détail (-11 585 à 15 995) ainsi que les cuisiniers/cuisinières (-5 970 à 12 505) ont connu les baisses de postes vacants les plus importantes d'une année à l'autre.

Par rapport au premier trimestre de 2023, le nombre de postes vacants dans la catégorie professionnelle des métiers, du transport, de la machinerie et les domaines apparentés a diminué de 39 300 (-25,6 %). Ce recul rend compte d’une baisse du nombre de postes vacants parmi les conducteurs/conductrices de camions de transport (-7 785 à 15 460).

Au premier trimestre de 2024, le nombre de postes vacants dans les professions du secteur de la santé était peu changé par rapport à un an plus tôt. Malgré le fait que le nombre de postes vacants soit demeuré stable, les trois professions avec les plus fortes hausses annuelles du nombre de postes vacants étaient dans le secteur de la santé - autre personnel technique en thérapie et en diagnostic (+910 pour atteindre 1 665), inhalothérapeutes, perfusionnistes cardiovasculaires et technologues cardiopulmonaires (+785 pour atteindre 1 475), et pharmaciens/pharmaciennes (+775 pour atteindre 2 145).

Par province (données désaisonnalisées) :

Entre le quatrième trimestre de 2023 et le premier trimestre de 2024, le nombre de postes vacants a diminué dans six provinces : le Manitoba (-8,7 % pour s’établir à 22 400), le Nouveau-Brunswick (-8,1 % pour s’établir à 11 200), le Québec (-6,4 % pour s’établir à 153 000), la Saskatchewan (-5,9 % pour s’établir à 21 900), l’Alberta (-4,8 % pour s’établir à 77 100) et la Colombie-Britannique (-4,4 % pour s’établir à 105 800).

Le nombre de postes vacants a augmenté dans les Territoires du Nord-Ouest (+24,8 % pour atteindre 1 400) et à l'Île-du-Prince-Édouard (+20,5 % pour atteindre 3 000), et a peu varié dans les autres provinces.

Nombre de chômeurs par poste vacant (données désaisonnalisées) :

Au premier trimestre de 2024, il y avait 2,0 chômeurs par poste vacant, en hausse par rapport à 1,8 au trimestre précédent et au creux de 1,1 enregistré au deuxième trimestre de 2022.

La comparaison du nombre de chômeurs et de postes vacants peut donner une indication de la facilité avec laquelle les chômeurs trouvent un emploi et de l'adéquation entre les compétences de la main-d'œuvre et celles requises par les employeurs. Un faible ratio chômeurs-postes vacants peut indiquer qu'il devrait être relativement plus difficile pour les employeurs de trouver des travailleurs.

Les salaires horaires offerts (données NON désaisonnalisées) :

Compte tenu du nombre relativement élevé de postes vacants (par rapport à la période prépandémique) et du taux d'inflation élevé, l'impact potentiel de la demande de main-d'œuvre non satisfaite sur les salaires horaires proposés est suivi de près.

Entre les premiers trimestres de 2023 et 2024, le salaire horaire moyen offert a augmenté de 7,3 %, pour s’établir à 27,25$. Cette hausse est en partie attribuable à un changement dans la composition relative des postes vacants, qui est passée de postes dans des professions moins bien rémunérés à des postes dans des professions mieux rémunérés. En comparaison, année-sur-année le salaire horaire moyen de l’ensemble des employés (tel que mesuré au moyen de l’EPA) a augmenté de 5,1 % au premier trimestre.

En maintenant la composition des postes vacants par profession constante à la moyenne observée au premier trimestre de 2023, la croissance par rapport à un an plus tôt du salaire horaire moyen offerts aurait été de 4,7 %.