Note pour la période des questions : Séchage du grain

About

Numéro de référence :
AAFC-2020-QP-00010
Date fournie :
3 févr. 2020
Organisation :
Agriculture et Agroalimentaire Canada
Nom du ministre :
Bibeau, Marie-Claude (L’hon.)
Titre du ministre :
Ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire

Enjeu ou question :

Que fait le gouvernement pour résoudre le problème d’augmentation des coûts du séchage du grain et de la taxe sur le carbone connexe?

Réponse suggérée :

  1. Les familles du milieu agricole sont des moteurs importants de l’économie canadienne et la compétitivité du secteur est une des grandes priorités du gouvernement.

  2. Cette année, les mauvaises conditions météorologiques durant la récolte ont obligé les producteurs de nombreuses régions du pays à sécher une quantité record de grain.

  3. Les producteurs s’inquiètent du coût élevé du carburant ainsi que les impacts de l’application du régime fédéral de tarification de la pollution par le carbone. J’ai demandé à l’industrie ainsi qu’à mes collègues des gouvernements provinciaux et territoriaux plus d’informations sur ces coûts afin que je puisse bien comprendre la situation sur le terrain.

  4. Je travaille actuellement avec mes collègues et nos partenaires provinciaux pour affiner notre compréhension de la situation.

Contexte :

Les conditions exceptionnellement humides de cette année ont compliqué la saison des récoltes dans de nombreuses régions du Canada. La neige abondante et précoce a affecté une grande partie des cultures des Prairies, tandis que les températures froides et humides de l’automne ont nui aux cultures en Ontario. Par conséquent, les producteurs dépendent beaucoup du séchage du grain. Des reportages récents soulignent que des producteurs des Prairies et de l’Ontario se retrouvent avec des factures de séchage du grain et de tarification du carbone plus élevées que la moyenne.

Le séchage du grain est considéré comme une dépense d’exploitation normale et sert à réduire la teneur en humidité des récoltes afin d’en préserver la qualité. Les séchoirs à grain sont offerts dans toute une variété de dimensions, de configurations, de niveau d’efficacité énergétique et à différents coûts, et ils fonctionnent habituellement au gaz naturel, au propane ou à l’électricité (combustible de chauffage). Les dépenses totales engagées par une exploitation agricole pour le séchage du grain varient d’une récolte à l’autre, selon le type et la variété de la culture ainsi que des conditions météorologiques au cours d’une saison de croissance donnée.

Le régime fédéral de tarification de la pollution par le carbone qui vient d’être mis en œuvre prévoit un allégement pour les activités agricoles. Ces activités représentent une partie importante du total des coûts de production et auraient, sans cet allégement, une incidence sur la compétitivité des exploitations. Ainsi, l’essence et le diesel utilisés par les producteurs pour leurs activités agricoles sont exemptés de la redevance sur le combustible, et les émissions d’origine biologique (par exemple, issues du bétail, de l’épandage de fumier et d’engrais) ne font pas l’objet d’une tarification. Sachant que la consommation de combustible pour chauffer les serres à l’année représente un coût important de production, le régime prévoit également un allégement important de 80 % pour le gaz naturel et le propane utilisés par les exploitants de serres commerciales. Le gaz naturel et le propane utilisés pour chauffer les étables et sécher le grain ne sont pas exemptés de la redevance fédérale sur les combustibles, puisque ces dépenses n’étaient pas considérées comme un coût de production important pour une exploitation moyenne de céréales et d’oléagineux.

Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) cherche à obtenir plus de renseignements auprès des groupes de producteurs concernant l’estimation des coûts du séchage du grain et de la taxe sur le carbone connexe. AAC a reçu des données de l’Alberta, de l’Agricultural Producers Association of Saskatchewan, de l’association Keystone Agricultural Producers et de l’association Grain Farmers of Ontario. AAC a entamé des discussions avec les gouvernements provinciaux de l’Alberta, de la Saskatchewan, du Manitoba et de l’Ontario.

Renseignements supplémentaires :

aucun