Note pour la période des questions : Santé mentale et toxicomanie

About

Numéro de référence :
ISC-2019-20016
Date fournie :
13 déc. 2019
Organisation :
Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada
Nom du ministre :
Miller, Marc (L’hon.)
Titre du ministre :
Ministre des Services aux Autochtones

Réponse suggérée :

Le gouvernement est conscient que la toxicomanie a des effets dévastateurs sur les individus, les familles et les communautés et sur leur santé et bien-être général.
Nous investissons présentement 425 millions de dollars annuellement pour des services communautaires répondant aux besoins en bien être mental des Premières Nations et Inuits.
Cela inclut 200 millions de dollars en récents investissements sur cinq ans pour les services de prévention et de traitement de la toxicomanie.
Nous continuons d’appuyer les investissements à long terme qui améliorent la santé et le bien-être des autochtones.

Contexte :

Les communautés autochtones à l’échelle du Canada sont touchées de façon disproportionnée par la crise des opioïdes; cela est tout particulièrement le cas des Premières Nations de la Colombie Britannique, de l’Alberta et de l’Ontario. Selon l’Assemblée des Premières Nations, la crise a pris des proportions épidémiques dans certaines communautés des Premières Nations, où de 43 % à 85 % des membres sont dépendants aux opiacés (Assemblée des Premières Nations, résolutions nos 82/2016 et 68/2017). Au printemps 2017, le ministère des Services aux Autochtones Canada a commencé à faire le suivi des cas de surdoses d’opioïdes présumées dans 153 communautés participantes des Premières Nations. Il continue de travailler avec des partenaires de partout au pays pour améliorer la collecte de données et la reddition de comptes ainsi que pour mieux comprendre la façon dont cette crise touche différentes populations.

Le gouvernement du Canada a annoncé d’importants investissements pour aider à régler la crise. Le budget de 2018 prévoit 200 millions de dollars sur cinq ans (de 2018-2019 à 2022-2023) et 40 millions de dollars par année par la suite pour appuyer de nouveaux investissements dans les services de prévention et de traitement des problèmes de consommation de substances auprès des Premières Nations et des Inuits, ce qui comprend des fonds pour lutter contre la crise des opioïdes actuelle. L’investissement permettra de soutenir jusqu’à : 25 autres sites de thérapie agoniste opioïde offrant des services complémentaires; une autre 75 des activités sur le terrain; services améliorés dans un réseau de 45 centres de traitement financés par le gouvernement fédéral; et, des rénovations majeures à plus de 20 de ces centres. Services aux Autochtones Canada a alloué plus de 425 millions de dollars cette année fiscale pour la prise de mesures adaptées à la culture visant à soutenir le mieux-être mental des Premières Nations et Inuit, notamment la prestation de traitement, la réduction des facteurs de risque, la promotion de facteurs de protection et l’amélioration des résultats de santé associés au mieux­être mental.

Le Programme des services de santé non assurés (SSNA) de Services aux Autochtones Canada fournit plusieurs services en lien avec le continuum de la toxicomanie pour les membres inscrits des Premières Nations et les Inuits, tels que :
• la couverture de la méthadone et de la buprénorphine/naloxone (p. ex. Suboxone et médicaments génériques) pour le traitement d’un trouble lié à la consommation d’opioïdes;
• la couverture des injections et vaporisateur nasal de naloxone pour prévenir les surdoses. Dans les établissements situés dans les communautés des Premières Nations où Services aux Autochtones Canada fournit des services de soins primaires, les professionnels de la santé sont autorisés à faire une injection de chlorhydrate de naloxone pour renverser les effets d’une surdose. Une quantité limitée de vaporisateurs nasaux Narcan est offerte dans les postes infirmiers, et ce, sans frais pour les membres de la communauté. La naloxone est inscrite comme un médicament « à garder en stock » sur la Liste de médicaments des postes de soins infirmiers de la Direction générale. Pour favoriser leur sécurité, les clients qui suivent ces traitements sont inscrits au Programme de la sécurité des clients, anciennement le Programme de surveillance des médicaments. Avant de rembourser les coûts de la buprénorphine/naloxone, le Programme des SSNA s’assure que la communauté dispose de l’infrastructure pour entreposer et manipuler les médicaments de manière sécuritaire si ce n’est pas fait à la pharmacie;
• le transport des clients pour obtenir les traitements supervisés peut aussi être autorisé jusqu’à concurrence de six mois afin de permettre la stabilisation de leur état (p. ex. quand les patients peuvent apporter les doses à la maison) ou de prendre d’autres dispositions. Des prolongations justifiées peuvent être envisagées; et,
• la couverture pour le counseling en santé mentale jusqu’à concurrence de 22 heures de séances selon le principe de la rémunération des services.

Renseignements supplémentaires :

Suivi de la consommation d’opioïdes

Notre gouvernement reconnaît que la crise de opioïdes continue d’avoir des effets dévastateurs sur les communautés autochtones, et que la qualité des données est importance pour soutenir une approche globale du contrôle des drogues.
Je sais qu’il y a des limites importantes au niveau des données sur la façon dont les communautés autochtones sont touchées par cette crise et nous nous efforçons de surmonter ces limites en collaboration avec nos partenaires.
Nous continuerons de travailler avec les partenaires provinciaux et territoriaux et des Premières Nations et Inuits afin d’explorer collectivement des solutions à la crise des opioïdes. 

Tribu des Blood

Notre gouvernement demeure préoccupé par les surdoses d'opioïdes dans la tribu des Blood.
Nous avons fourni des fonds pour la prestation de naloxone et de services en santé mentale ainsi que plus de lits pour les jeunes au Site sécuritaire de gestion du sevrage. Nous soutenons aussi la Prévention de la surdose dans les réserves.
Nous continuerons à collaborer avec la Première Nation et nos partenaires afin de surveiller les répercussions de la crise d’opioïdes et de soutenir des approches communautaires telles que les activités de réduction des méfaits dans les réserves.

Si on insiste sur la Tribu des Blood

Notre gouvernement est profondément préoccupé par les nouvelles concernant les surdoses d’opioïdes dans la Tribu des Blood.
Nous continuons à soutenir la communauté dans ses efforts pour répondre à la crise et nous travaillons avec tous les niveaux de gouvernements pour en réduire ses impacts. Des trousses de Naloxone sont également disponibles.
Six équipes de bien-être mentale opérant dans les communautés en Alberta sont disponibles pour répondre aux incidents signalés.
Nous resterons en contact avec la communauté pour s’assurer que les soutiens nécessaires sont en place.

Cries de Montreal Lake

Nous demeurons préoccupés par le signalement de consommation problématique de substances par les Cries de Montréal Lake.
La communauté mène une approche globale et adaptée à la culture pour lutter contre les méfaits de la méthamphétamine en cristaux, qui inclut la prévention, la sensibilisation, des évaluations du suicide, des équipes d’intervention de crise 24/7 et des traitements basés sur le territoire.
Le Centre de guérison Little Red a également ouvert ses portes dans la communauté et une stratégie quinquennale a été élaborée.
Nous continuons d’appuyer les solutions à long terme de la communauté pour soutenir la santé et guérison des membres de la communauté.

Si on questionne sur North Spirit Lake

Notre gouvernement demeure préoccupé par les cas de consommation problématique de substances signalés par North Spirit Lake et reconnaît les effets dévastateurs que cela peut engendrer sur les membres de la communauté.
Un programme de lutte contre les dépendances aux opioïdes, comprenant suivi, conseil et éducation, a été lancé dans la communauté en novembre cette année (2019). Nous collaborons avec nos partenaires pour garantir l'accès à d'autres programmes de traitement de la toxicomanie et à des conseillers en santé mentale.
Une infirmière supplémentaire a été envoyée dans la communauté pour soutenir ces programmes ainsi que les services de soins de santé primaires et les soins d’urgence.