Note pour la période des questions : Rejet de demandes d’étudiants étrangers de l’Afrique
About
- Numéro de référence :
- IRCC-2022-QP-000028
- Date fournie :
- 6 déc. 2022
- Organisation :
- Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada
- Nom du ministre :
- Fraser, Sean (L’hon.)
- Titre du ministre :
- Ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté
Enjeu ou question :
Préoccupations concernant le nombre de rejets de demandes d’étudiants étrangers de l’Afrique.
Réponse suggérée :
• Le gouvernement du Canada reconnaît les énormes avantages sociaux, culturels et économiques que les étudiants étrangers apportent au Canada.
• Les demandes de permis d’études du monde entier sont examinées de façon uniforme et en fonction des mêmes critères, et ce, peu importe le pays d’origine. Les demandes de visa sont évaluées au cas par cas en fonction des faits particuliers présentés par les demandeurs.
• Les volumes de demandes de visa de résident temporaire et de permis d’études en provenance d’Afrique ont considérablement augmenté au cours des dix dernières années; par rapport à 2021, le nombre de demandes de visa de résident temporaire en 2022 a déjà plus que doublé, et le nombre de permis d’études a augmenté de plus de 17 %.
• Les mesures prises par IRCC pour améliorer les taux d’approbation globaux pour les demandes provenant d’Afrique ont contribué à une amélioration de 10 points de pourcentage du taux d’approbation des demandes de permis d’études, qui est passé de 30 % à 40 % au cours de l’année passée, et, fait significatif, à une augmentation de 27 % à 41 % pour les demandeurs franco-africains.
If pressed:
Les mesures visant à améliorer l’approbation générale comprennent les suivantes :
o Demander des éléments de preuve clés facilement vérifiables afin de détecter toute fraude;
o Dispenser de la formation et élaborer des produits pour les décideurs afin d’équilibrer les perceptions et d’atténuer les préjugés inconscients;
o Accroître les activités de promotion, afin de mieux faire connaître les programmes de migration du Canada et la manière de les appliquer efficacement.
• IRCC fait des efforts pour attirer des étudiants admissibles en Afrique en faisant de la sensibilisation auprès de partenaires, et organise régulièrement des webinaires afin d’expliquer le processus de demande de permis d’études et les exigences connexes. Par ailleurs, IRCC a mis en place le Volet direct pour les études (VDE) au Sénégal et au Maroc ainsi que le programme Nigeria Student Express (NSE) pour accélérer le traitement des demandes qui répondent à des exigences précises. Ces exigences supplémentaires permettent de confirmer que les clients sont admissibles et donnent lieu à des taux d’approbation plus élevés. Le NSE, par exemple, a permis de faire passer le taux d’approbation de 20 % en 2019 à 80 % en 2022 pour les demandeurs nigérians qui se destinent à des études universitaires.
• Il est important de noter que, pour les ressortissants étrangers qui désirent étudier au Québec le montant minimum de fonds qu’une personne doit avoir pour couvrir les frais de subsistance exigé par la province du Québec est plus élevé qu’ailleurs au Canada.
Contexte :
• Les demandeurs de permis d’études doivent avant tout être acceptés dans un établissement d’enseignement désigné du Canada avant de présenter une demande de permis d’études à IRCC. Les agents évaluent ensuite les demandes pour déterminer si les demandeurs sont des étudiants de bonne foi (authentiques) et s’ils sont admissibles au Canada motifs financiers, de santé ou de sécurité.
• De nombreux demandeurs de permis d’études ne possèdent pas les fonds suffisants pour leurs études ou ne convainquent pas l’agent des visas que les études représentent une dépense raisonnable compte tenu de facteurs tels que des actifs limités ou un faible revenu. C’est pourquoi les taux d’approbation dans de nombreux pays africains sont traditionnellement inférieurs aux moyennes mondiales. En raison des circonstances économiques dans de nombreux pays assujettis à l’obligation de visa, certains demandeurs de permis d’études cherchent en fait à venir au Canada pour des motifs autres que les études, notamment à venir y travailler sans étudier.
• Dans les pays qui s’intéressent beaucoup au Canada, il existe des réseaux bien établis de consultants fantômes qui dirigent une industrie prolifique de documents frauduleux. Les agents d’IRCC ont de l’expérience dans la détection des fraudes et des demandeurs non authentiques, mais s’efforcent de faciliter la venue des demandeurs de visa de bonne foi.
• En plus des initiatives menées par le Ministère comme mentionné ci dessus, les efforts pour accroître les taux d’acceptation ont également consisté à attirer les étudiants africains admissibles en engageant un dialogue avec les partenaires ainsi que lors d’événements publics. Les bureaux d’IRCC en Afrique participent à des activités comme ÉduCanada et ÉduQuébec et organisent régulièrement des webinaires pour expliquer le processus de demande de permis d’études et les exigences connexes.
• Le Ministère surveille régulièrement les taux d’acceptation des demandes de résidence temporaire, y compris pour les étudiants étrangers provenant d’Afrique.
• En 2018, IRCC a créé le Volet direct pour les études (VDE) au Sénégal et au Maroc afin d’aider les étudiants à présenter de solides demandes et à démontrer de manière fiable qu’ils possèdent les fonds, ce qui contribue à augmenter le taux d’approbation des permis d’études. Un programme accéléré similaire pour les études au Canada a été lancé pour les résidents du Nigéria. Les taux d’approbation pour les étudiants qui présentent une demande dans le cadre de ce projet pilote sont de 80 % à ce jour en 2022, alors qu’ils étaient inférieurs à 20 % en 2019.
• En novembre 2021, IRCC a mis en place un nouveau projet au Sénégal afin de promouvoir les études dans les collèges et universités francophones hors Québec, en partenariat avec l’Association des Collèges et Universités Francophones du Canada (ACUFC). Depuis, cette promotion collaborative a été reproduite au Maghreb, en Côte d’Ivoire et en Afrique orientale.
• On envisage d’élargir le VDE à d’autres pays d’Afrique.
• IRCC facilite les voyages des visiteurs, des étudiants et des travailleurs authentiques vers le Canada, selon les documents qu’ils fournissent. Les refus sont inévitablement accueillis avec déception, ce qui peut mener certaines personnes à formuler des commentaires négatifs sur le Canada ou les bureaux d’IRCC en Afrique ou ailleurs. IRCC fait de la sensibilisation auprès d’Affaires mondiales Canada et d’autres partenaires, ainsi que dans le cadre d’événements publics et sur les médias sociaux, afin d’expliquer les exigences en matière de visa et la manière de présenter une demande pour éviter toute déception.
• Or, il incombe toujours aux demandeurs de prouver aux agents qu’ils sont des résidents temporaires de bonne foi qui quitteront le Canada à la fin de leur séjour autorisé, en vertu de l’alinéa 216(1)b) du Règlement sur l’immigration et la protection des réfugiés. Les demandeurs ont la possibilité d’exposer leur cas en fournissant des preuves documentaires et tout autre renseignement pertinent à l’appui de leur demande.
• En ce qui concerne les préoccupations relatives aux préjugés potentiels dans la prise de décisions, chaque demandeur a droit à et reçoit une évaluation individualisée basée sur toute l’information disponible au dossier. Toutes les demandes sont examinées de manière objective et cohérente afin de garantir un traitement juste et équitable pour tous les demandeurs. Chaque demande est évaluée selon son propre mérite par rapport aux exigences du programme en vertu de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés et de son Règlement d’application, et toutes les décisions sont non discriminatoires et non arbitraires. La décision d’un agent n’est prise qu’après que tous les facteurs relatifs à la situation d’un cas ont été soigneusement évalués, de manière approfondie et équitable, conformément aux dispositions de la législation canadienne en matière d’immigration. Étant donné que les agents sont tenus de respecter les dispositions législatives, ils ne peuvent pas accepter les demandeurs qui ne satisfont pas à toutes les exigences.
• IRCC maintient des mesures d’assurance de la qualité pour assurer l’uniformité de la prise de décisions concernant ces demandes. De plus, le Ministère continue d’analyser les données, de perfectionner les critères et de concevoir des outils pour améliorer la prise de décisions et s’assurer que les étudiants véritables admissibles pourront étudier au Canada. Le Ministère contrôle également le taux de conformité : les établissements d’enseignement désignés signalent régulièrement si les étudiants étrangers fréquentent l’établissement comme prévu. À titre d’exemple, le taux de conformité pour les étudiants du Nigeria dans le dernier rapport était de 85 %.
• IRCC a pris les mesures suivantes en vue d’améliorer les taux d’approbation globaux pour les demandes provenant d’Afrique :
o Demander des preuves clés facilement vérifiables, afin de détecter toute fraude;
o Dispenser de la formation et élaborer des produits pour les décideurs afin d’équilibrer les perceptions et d’atténuer les préjugés inconscients;
o Accroître les activités de promotion, afin de mieux faire connaître les programmes de migration du Canada et la manière de les appliquer efficacement.
• Ces mesures ont contribué à une amélioration de 10 points de pourcentage du taux d’approbation des demandes de permis d’études provenant d’Afrique, qui est passé de 30 % à 40 % au cours de l’année passée.
Taux d’approbation de permis d’étude
Année Mondial. % Tous les pays d’Afrique, % Afrique anglophone, % Afrique francophone, %
2021 60 30 33 27
2022-Q1 55 30 34 26
2022-Q2 59 35 36 34
2022-Q3 59 40 44 36
Renseignements supplémentaires :
• Le gouvernement du Canada s’engage à l’égard d’une application équitable et non discriminatoire des procédures d’immigration. IRCC a mené une série d’initiatives de lutte contre le racisme qui appuient l’application équitable et non discriminatoire de toutes les procédures d’immigration, notamment les initiatives suivantes :
o Offrir une formation obligatoire sur les biais inconscients à tous les employés.
o Appuyer l’examen de toutes les politiques et de tous les programmes pour cibler le racisme systémique, les obstacles et les incidences disparates sur les groupes racisés.
o Mettre en oeuvre des plans d’atténuation fondés sur l’examen du système, la cartographie des données et des sources externes et cibler les biais, et s’y attaquer, dans la prise de décisions et la gestion des risques, y compris les pratiques d’automatisation.