Note pour la période des questions : Aide humanitaire du Canada en Irak

La violence persistante en Irak a touché des millions de personnes depuis le début de 2014 et a entraîné d'importants besoins humanitaires.

• Alors que les efforts déployés face à la crise en Irak mettent désormais l'accent sur le soutien au retour de millions de personnes déplacées, le Canada préconise le retour volontaire, sécuritaire et digne des réfugiés irakiens et des personnes déplacées à l'intérieur du pays.

• Le Canada fournit 183,3 millions de dollars sur trois ans (2016-2019) pour appuyer les activités humanitaires en Irak, y compris un appui considérable pour l'aide alimentaire, la protection des enfants et les services de lutte contre la violence fondée sur le genre.

• Les partenaires humanitaires du Canada continueront d'apporter une aide vitale à la population touchée par la crise pour satisfaire ses besoins fondamentaux en matière d'eau, d'abri, d'éducation et de protection.

Deux ans après la fin des opérations de combat contre Daech, l'Iraq demeure aux prises avec d'importants enjeux humanitaires. Bien qu'environ 4,4 millions de personnes déplacées à l'intérieur de leur pays (PDIP) soient retournées chez elles depuis le début de la crise en 2014, plus de 1,4 million d'Iraquiens sont toujours déplacés en raison de l'insécurité et du manque de services et de moyens de subsistance dans leur région d'origine. En 2020, environ 4,1 millions d'Iraquiens auront encore besoin d'une aide humanitaire vitale.

L'une des principales priorités de la communauté humanitaire pour l'avenir est de trouver des solutions durables pour ceux qui ont été déplacés et de s'assurer que tous les retours sont volontaires, sécuritaires et viables. Depuis août 2019, le gouvernement de l'Iraq a entrepris le regroupement et la fermeture de certains camps pour PDIP et vise le retour de toutes les PDIP avant la fin de 2020. Toutefois, les conditions pour un retour sécuritaire et digne des PDIP ne sont pas encore en place dans certaines régions de l'Iraq. Les principaux obstacles au retour dans les régions d'origine sont les risques d'explosion, les restrictions imposées sur les déplacements par les acteurs du domaine de la sécurité et les tensions intercommunautaires. Les données de l'ONU sur les mouvements de la population indiquent qu'en raison de l'objectif du gouvernement de l'Iraq, des personnes ont dû être déplacées de nouveau vers différents sites, nouveaux et existants, notamment des emplacements qui se trouvent à l'extérieur d'un camp et n'offrent aucun service. Les intervenants humanitaires offrent de l'aide et de la protection aux personnes qui ne sont toujours pas dans leur région d'origine et à ceux qui viennent d'y retourner.

Dans le cadre de la nouvelle version de la Stratégie du Canada au Moyen-Orient, le Canada alloue 65,2 millions de dollars au financement de l'aide humanitaire en Iraq sur trois ans (de 2019 à 2021) [pas encore annoncé], en plus des 183,3 millions de dollars préalablement donnés entre 2016 et 2019. Par l'intermédiaire de ses partenaires, le Canada aide des groupes vulnérables, comme les femmes et les enfants touchés par le conflit, en offrant de l'aide alimentaire à plus de 250 000 personnes, des services essentiels d'assainissement et d'approvisionnement en eau à plus de 970 000 personnes, de l'éducation en situation d'urgence à plus de 200 000 enfants, de l'aide psychologique structurée et soutenue à 135 000 filles et garçons, des services de santé sexuelle et reproductive à plus de 742 000 femmes et filles ainsi que des services de lutte contre la violence sexiste à plus de 296 000 femmes et filles.

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