Note pour la période des questions : L'Initiative des nouvelles routes de la soie
About
- Numéro de référence :
- 00018-2020
- Date fournie :
- 5 févr. 2020
- Organisation :
- Affaires mondiales Canada
- Nom du ministre :
- Ng, Mary (L’hon.)
- Titre du ministre :
- Ministre du Commerce international
Enjeu ou question :
Cette initiative est la stratégie phare de la Chine en matière de politique étrangère et vise à renforcer les liens économiques et à améliorer les routes commerciales, principalement sur les continents eurasien, africain et sud-américain.
Réponse suggérée :
• Le Canada n'a pas pris position sur l'initiative chinoise des nouvelles routes de la soie
• Nous soutenons les possibilités pour les entreprises canadiennes de participer à des initiatives d'infrastructures mondiales qui visent la qualité et le professionnalisme tout en respectant les normes internationales en matière de transparence et de gouvernance
• Le Canada invite la Chine à répondre aux préoccupations de la communauté internationale en matière de transparence, de gouvernance et de viabilité financière dans les futurs projets de l'initiative des nouvelles routes de la soie.
Contexte :
À la fin de 2013, le président Xi Jinping a annoncé deux nouvelles initiatives de développement et de commerce pour la Chine et les régions environnantes : la « Ceinture économique de la route de la soie » et la « Route maritime de la soie du XXIe siècle »; qui, ensemble, sont connues sous le nom de l'initiative des nouvelles routes de la soie (aussi appelée « La ceinture et la route »). Cette initiative a été codifiée dans la Constitution du parti communiste de la Chine, à la suite du 19e Congrès du parti en octobre 2017. Cette stratégie, priorité absolue de la Chine, influencera la planification économique nationale, les investissements à l'étranger et la politique étrangère de la Chine dans les années à venir.
L'initiative est supervisée par la Commission nationale du développement et de la réforme (CNDR) de la Chine. D'après la CNDR, en novembre 2019, 137 pays et 30 organisations internationales avaient signé 197 accords de coopération dans le cadre de cette initiative. L'ensemble des échanges commerciaux avec les pays membres de l'initiative a dépassé les 6 billions de dollars des États-Unis et, selon la Chine, il a entraîné la création de 240 000 nouveaux emplois dans les pays participant à l'initiative.
Bien que les pays bénéficiaires acceptent généralement un financement de la Chine pour la construction d'infrastructures essentielles, un certain nombre d'analystes voient l'initiative comme ayant une importante dimension géostratégique : en créant un réseau d'interdépendances économiques, la Chine renforce son leadership régional et se protège contre les États-Unis et ses alliés dans la région de l'Asie-Pacifique; en effet, en investissant dans des projets d'infrastructures essentielles tels que des ports, la Chine s'assure une position stratégique dans les voies de transport et les chaînes d'approvisionnement. De plus, elle crée de nouvelles routes d'approvisionnement et intègre celles qui existent, ce qui est la clé de sa croissance économique soutenue. En plus de doutes semés quant à la justification économique et financière des projets de l'initiative ou à la possibilité que la Chine pratique une « diplomatie du piège de la dette », des questions ont aussi été soulevées quant à la conformité des projets de l'initiative aux normes mondiales en matière de protection de l'environnement et de travail.
Jusqu'à présent, l'engagement officiel du Canada concernant cette initiative se limite à la réunion inaugurale du Forum de l’initiative des nouvelles routes de la soie pour la coopération internationale en mai 2017, à Beijing, où le Canada était représenté par la secrétaire parlementaire au Commerce international Pamela Goldsmith-Jones. Dans le cadre du Forum, le Canada a approuvé un texte d'initiative non contraignant en vue de la promotion d'une coopération commerciale sans entrave le long de la ceinture et de la route, en compagnie de 29 chefs de gouvernement et de représentants de plus de 100 pays.
La deuxième édition du forum s'est tenue du 25 au 27 avril 2019 à Beijing. On signale que 36 chefs de gouvernement et chefs d'État y auraient participé, dont la République tchèque, la Hongrie, la Grèce, la Suisse, la Russie, Singapour et les neuf pays de l’ANASE.
Renseignements supplémentaires :
Certains renseignements ont été retirés conformément aux exemptions prévues en matière d’accès à l’information et de protection des renseignements personnels.