Note pour la période des questions : Soutien du Canada aux systèmes d'agriculture et d'alimentation dans les pays en développement.

About

Numéro de référence :
00023-2019
Date fournie :
12 déc. 2019
Organisation :
Affaires mondiales Canada
Nom du ministre :
Gould, Karina (L’hon.)
Titre du ministre :
Ministre du Développement international

Enjeu ou question :

L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) signale un accroissement de la faim à l'échelle mondiale et la déstabilisation de la production agricole mondiale causée par les changements climatiques.

Réponse suggérée :

• Le Canada contribue à renforcer le pouvoir des femmes en milieu rural et aide les pays en développement à adopter des pratiques adaptées au climat et à accroître leur productivité agricole.

• Le Canada a investi plus de 719 millions de dollars au cours des trois dernières années à l'appui de l'agriculture dans les pays en développement, en mettant l'accent sur les petits exploitants agricoles, notamment les femmes et leurs organisations de production.

• Le Canada collabore avec ses partenaires internationaux pour éradiquer la faim et la malnutrition partout dans le monde à l'aide de recherches, de pratiques mondiales exemplaires et de mesures concrètes, notamment en ce qui concerne le renforcement du pouvoir des femmes, les infrastructures rurales et l'agriculture adaptée au climat.

Contexte :

Alors que la faim et la malnutrition dans le monde ont reculé pendant des décennies, elles ont augmenté au cours des trois dernières années.

La production agricole mondiale a augmenté considérablement au cours des 50 dernières années, contribuant ainsi au recul de la faim et de la malnutrition dans le monde. L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) arapporté qu'il y avait eu un renversement de cette tendance au cours des trois dernières années. En 2018, une personne sur neuf (soit 821,6 millions de personnes) était sous-alimentée - un niveau qui n'a pratiquement pas changé depuis dix ans. C'est en Afrique que la prévalence de la sous-alimentation est la plus élevée puisque près de 20 % de la population est touchée. L'Afrique et l'Asie comptent plus de 90 % de tous les enfants qui souffrent d'un retard de croissance ou qui sont émaciés et près de 75 % des enfants en surpoids. Cette tendance est inquiétante car si elle n'est pas renversée, le deuxième objectif de développement durable (faim zéro) ne sera pas atteint.

L'accroissement de la faim et de la malnutrition s'explique principalement par les changements climatiques, les conflits et les inégalités économiques. Ces facteurs touchent aussi plus largement les systèmes alimentaires. La multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes et leur virulence accrue menacent les systèmes agricoles vulnérables. Dans sa forme actuelle, le système alimentaire mondial contribue considérablement aux changements climatiques et à la dégradation des sols. Dans son rapport publié en 2019 et intitulé « Climate Change and Land », le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat a estimé que 21 à 37 % des émissions totales des gaz à effet de serre liées aux activités humaines étaient attribuables aux systèmes agricoles et alimentaires.

Dans les pays en développement, où 86 % de la population rurale (dont de nombreuses femmes) vit de l'agriculture, les chocs économiques ont des répercussions plus ou moins marquées sur la sécurité alimentaire. En effet, la productivité agricole n'est pas seulement un enjeu technique puisqu'elle est limitée par l'accès aux intrants et à la propriété foncière, les parasites et les maladies, les pratiques agricoles déficientes, un accès inadéquat aux marchés, des infrastructures insuffisantes et l'inégalité entre les femmes et les hommes. On estime que le simple fait de donner aux femmes un accès équitable aux ressources productives permettrait d'accroître les rendements agricoles de 20 à 30 %. Il serait possible de mettre 150 millions de personnes à l'abri de la faim en comblant le fossé entre les femmes et les hommes. En effet, lorsque les femmes contrôlent les revenus qui proviennent des systèmes agricoles ou alimentaires, elles dépensent davantage que les hommes pour la nourriture, la santé et l'éducation de leurs enfants.

L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le Fonds international pour le développement agricole, le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale font partie des principaux partenaires mondiaux du Canada pour les systèmes agricoles et alimentaires.

Renseignements supplémentaires :

aucun