Note pour la période des questions : Coup d'État au Soudan
About
- Numéro de référence :
- 00023-2021
- Date fournie :
- 8 nov. 2021
- Organisation :
- Affaires mondiales Canada
- Nom du ministre :
- Joly, Mélanie (L’hon.)
- Titre du ministre :
- Ministre des Affaires étrangères
Enjeu ou question :
Le 25 octobre, la composante militaire du gouvernement de transition du Soudan a pris le pouvoir de manière inconstitutionnelle, mettant en péril les acquis de la révolution politique de 2019 en matière de démocratie et de droits de la personne.
Réponse suggérée :
• La promotion et la protection des droits de la personne, de la démocratie et des libertés fondamentales font partie intégrante de la politique étrangère du Canada. Le Canada condamne fermement la prise de pouvoir inconstitutionnelle par les forces militaires au Soudan.
• Le Canada a plaidé pour le rétablissement du gouvernement de transition dirigé par des civils et de tous les arrangements transitoires. Il a également demandé la libération immédiate des fonctionnaires qui ont été détenus arbitrairement.
• Le Canada suit de près les efforts de médiation internationale en cours et étudiera d'autres mesures possibles, de concert avec ses principaux partenaires.
• Nous exhortons toutes les parties à faire preuve de retenue et réitérons notre soutien à un retour pacifique au processus de transition.
Contexte :
Les forces militaires ont pris le pouvoir le 25 octobre. De grandes manifestations à l'appui du gouvernement civil du Soudan ont eu lieu, à Khartoum et ailleurs. Aucun pays n'a reconnu le nouveau gouvernement. Les affrontements entre les manifestants et les forces de sécurité ont fait une douzaine de morts et plus de 300 blessés. Plusieurs partis politiques et syndicats professionnels ont appelé à la grève des fonctionnaires et à la désobéissance civile. Des dizaines d'ambassadeurs soudanais, anciens et actuels, dont le chef de mission du Soudan au Canada, ont signé une déclaration rejetant cette tentative de coup d'État. La situation demeure volatile et les efforts de médiation se poursuivent avec le soutien des Nations Unies, des États-Unis, de l'Arabie saoudite, des Émirats arabes unis et de l'Égypte.
Le 25 octobre, le Canada a publié une déclaration ministérielle condamnant la tentative de coup d'État et demandant la libération de toutes les personnes arrêtées et détenues arbitrairement (y compris le premier ministre Hamdok, assigné à résidence). Le Canada continue de discuter de mesures supplémentaires avec des personnes d'optique commune et s'est joint à des déclarations collectives (par exemple, avec le Groupe des Amis du Soudan). Le Canada a codemandé la tenue d'une session spéciale du Conseil des droits de l'homme (5 novembre), au cours de laquelle il a publié une déclaration nationale et coparrainé une résolution dénonçant les violations continues des droits de la personne et renforçant le soutien à un retour pacifique au processus de transition.
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a publié une déclaration appelant à la restauration du gouvernement de transition dirigé par des civils. L'Union africaine a suspendu le Soudan et a déployé une mission pour trouver une solution à l'impasse politique. Les IFI ont suspendu leur programmation. Les États-Unis ont suspendu 700 millions de dollars américains de fonds de soutien économique d'urgence, tandis que d'autres partenaires examinent leur programmation et n'ont pas encore pris de décision.
Les relations du Canada avec le Soudan se sont considérablement développées depuis la chute d'Al Bashir en 2019. Par exemple : la représentation diplomatique du Canada a été portée au niveau d'ambassadeur, et le Canada a rétabli un programme bilatéral d'aide au développement (jusqu'à 20 millions de dollars par an). Le Canada a fourni 3 millions de dollars pour soutenir la transition de la mission de maintien de la paix de l'ONU au Darfour (MINUAD) vers une mission politique plus large dirigée par des civils (UNITAMS). En complément de 31,7 millions de dollars pour répondre aux besoins humanitaires.
Renseignements supplémentaires :
aucun