Note pour la période des questions : Situation en Afghanistan

Le Canada maintient son engagement auprès de l'Afghanistan et du peuple afghan après la prise du pouvoir par les talibans en août 2021 et la persistance d'un environnement politique, sécuritaire et humanitaire incertain.

• Le Canada maintient son engagement auprès de l'Afghanistan et du peuple afghan et continuera de faire tout ce qui est en son pouvoir pour les soutenir.
• Reconnaissant les besoins humanitaires du peuple afghan, le Canada a augmenté son aide humanitaire à l'Afghanistan de 50 millions de dollars le 26 août, ce qui porte notre engagement total en 2021 à 77,3 millions de dollars. Le Canada a également accepté de réinstaller jusqu'à 40 000 réfugiés afghans.
• Le Canada continue de s'engager activement à l'égard des priorités suivantes : le passage sécuritaire, l'acheminement sans entrave de l'aide humanitaire, le respect par les talibans de leurs obligations internationales, notamment les droits fondamentaux de tous les Afghans, et la coordination de la lutte contre le terrorisme.

• Le Canada n'a pas l'intention de reconnaître les talibans comme gouvernement légitime de l'Afghanistan. Les talibans demeurent une entité terroriste inscrite sur la liste des organisations terroristes en vertu du droit canadien. Toute considération d'aide au développement dépendra du respect par les talibans de leurs obligations internationales.

• David Sproule, haut fonctionnaire du Canada pour l'Afghanistan, actuellement situé à Doha, au Qatar, entretient des relations informelles avec les talibans et coordonne avec les alliés une réponse internationale conjointe à la crise en Afghanistan.

Le 15 août 2021, les talibans se sont emparé de Kaboul, le président Ghani s'est enfuit et l'ancien gouvernement afghan s'est effondré.
Le 7 septembre, les talibans ont déclaré la formation d'un gouvernement intérimaire composé en grande partie de personnalités religieuses et militaires pachtounes de la ligne dure. Cela signifie que les talibans ne sont pas disposés à faire des compromis et qu'ils ont l'intention d'établir un État théocratique.
Un engagement international actif et continu est nécessaire pour empêcher l'Afghanistan de devenir une source d'insécurité régionale ou mondiale, pour garantir les droits des femmes et des minorités afghanes et pour favoriser une gouvernance plus inclusive à moyen terme. Il existe d'importants obstacles à l'obtention d'un consensus international en ce qui concerne les prochaines étapes à suivre, notamment les tensions entre les États occidentaux, la Russie et la Chine.
L'interruption de l'aide internationale et le gel des réserves de devises étrangères ont exacerbé la crise économique. Cependant, ces éléments pourraient également servir de levier pour faire pression sur les talibans afin que ceux-ci respectent leurs obligations internationales, notamment la protection des droits fondamentaux et la formation d'un gouvernement inclusif et représentatif.
Le 26 août, les Forces canadiennes avaient évacué plus de 3 700 personnes de l'Afghanistan. Cependant, de nombreux Canadiens et Afghans ayant des liens avec le Canada n'ont pas pu quitter le pays. Les options de vols nolisés et commerciaux sont maintenant pratiquement inexistantes.
Plus de 1 160 citoyens canadiens, résidents permanents ou membres de leur famille ont quitté l'Afghanistan depuis la fin du mois d'août. Cela comprend plus de 100 personnes évacuées avec l'aide du Qatar en date de novembre 2021.
Le Canada s'est engagé à réinstaller jusqu'à 40 000 ressortissants afghans vulnérables au Canada dans le cadre de deux programmes distincts de mesures spéciales d'immigration. Plus de 1 100 Afghans admissibles à venir au Canada se trouvent actuellement au Pakistan, après avoir traversé la frontière terrestre. De multiples vols nolisés sont prévus d'Islamabad au Canada.
Les talibans se sont engagés à permettre à tous les Afghans de quitter l'Afghanistan en toute sécurité s'ils sont munis des documents appropriés. Cependant, dans la pratique, de nombreux Afghans ont été empêchés de quitter le pays. Le Canada et ses partenaires continuent de travailler avec leurs alliés pour obtenir la coopération régionale nécessaire à ces efforts.

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