Note pour la période des questions : Nicaragua : Répression violente actuelle de l'opposition par le gouvernement et les forces parrainées par l'État
About
- Numéro de référence :
- 00087-2018
- Date fournie :
- 8 janv. 2020
- Organisation :
- Affaires mondiales Canada
- Nom du ministre :
- Gould, Karina (L’hon.)
- Titre du ministre :
- Ministre du Développement international
Enjeu ou question :
Des questions pourraient être soulevées sur la réaction du Canada face à la situation actuelle au Nicaragua, notamment les violations des droits de la personne commises par le gouvernement du Nicaragua.
Réponse suggérée :
• Le Canada demeure vivement préoccupé par la situation au Nicaragua, y compris par les violations des droits de la personne en cours, les restrictions contre la liberté d'expression et de presse, le harcèlement visant les personnes qui sont de retour au pays, ainsi que l'interruption du dialogue
• Le Canada a émis des déclarations afin de condamner la violence envers les civils non armés et d'appeler le gouvernement du Nicaragua à protéger les droits et assurer la sécurité de tous ses citoyens.
• Le Canada participe activement à ce dossier à l'Organisation des États américains et au sein d'autres tribunes multilatérales
• Le Canada a imposé des sanctions ciblées contre d'importants membres du gouvernement du Nicaragua face aux violations flagrantes des droits de la personne commises dans ce pays. Nous travaillons de près avec nos partenaires pour déterminer les meilleures mesures que pourrait prendre la communauté internationale en vue d'une solution
• Le Canada surveille étroitement les répercussions de la situation sur la population. Nous sommes déterminés à continuer d'aider le peuple du Nicaragua.
Contexte :
Le Nicaragua a connu des troubles civils dans tout le pays après le début des manifestations antigouvernementales en avril 2018. De violents affrontements entre la police, les forces paramilitaires et les manifestants ont fait plus de 325 morts et plus de 2 000 blessés en plus de mener à l'arrestation de plus de 700 personnes pour des raisons politiques. Jusqu'à présent, les forces gouvernementales et les forces parrainées par l'État n'ont pas été tenues responsables de cette violence. Le gouvernement nicaraguayen n'a pas autorisé le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme et la Commission interaméricaine des droits de l'homme à revenir dans le pays pour surveiller la situation en ce qui a trait aux droits de la personne. Le gouvernement est également confronté à des allégations constantes de violation des droits de la personne, notamment des détentions arbitraires ainsi que des restrictions à la liberté d'expression et au droit de manifester pacifiquement.
Le 21 juin 2019, en collaboration avec les États-Unis, le Canada a imposé des sanctions à neuf membres clés du gouvernement du Nicaragua en vertu de la Loi sur les mesures économiques spéciales en réponse aux violations flagrantes et systématiques des droits de la personne commises au Nicaragua.
Le Canada a publié plusieurs déclarations officielles et messages sur les médias sociaux condamnant la violence et les violations des droits de la personne et préconisant le retour au dialogue comme le meilleur moyen pour parvenir à une résolution pacifique de la crise. Ces messages ont également été transmis par l'intermédiaire de canaux diplomatiques au gouvernement nicaraguayen.
Le Canada s'occupe activement de la situation, tant de façon bilatérale que par l'entremise de l'ONU et de l'Organisation des États américains (OEA), notamment à titre de membre de la commission de haut niveau de l'OEA sur le Nicaragua, dont le mandat est de trouver une solution pacifique et efficace à la situation dans ce pays. Le Canada copréside également le groupe de travail sur le Nicaragua de l'OEA.
Le Canada continuera d'insister pour que le dialogue reprenne et d'exhorter le gouvernement du Nicaragua à mettre fin à la répression et à entreprendre une réforme démocratique substantielle. Comme la situation montre des signes laissant présager une nouvelle détérioration, le Canada envisage une gamme d'options, notamment la mise en œuvre de mesures punitives supplémentaires.
Renseignements supplémentaires :
aucun