Note pour la période des questions : Que fait le Canada sur la scène internationale pour mettre fin à la mutilation génitale des femmes?

About

Numéro de référence :
00133-2017
Date fournie :
6 oct. 2020
Organisation :
Affaires mondiales Canada
Nom du ministre :
Gould, Karina (L’hon.)
Titre du ministre :
Ministre du Développement international

Enjeu ou question :

Dans le cadre de sa Politique d'aide internationale féministe, le Canada traitera des taux intolérablement élevés de violence sexuelle et fondée sur le genre, y compris les mutilations génitales féminines/excision.

Réponse suggérée :

• Le Canada condamne fermement les mutilations génitales féminines/excision. Ces pratiques vont à l'encontre des droits des femmes et des filles. Nous travaillons de façon constructive avec les collectivités, les défenseurs des droits des femmes et les dirigeants de groupes religieux pour sensibiliser la population et changer la perspective sociale.
• La lutte contre les pratiques néfastes telles que les mutilations génitales feminines/excision fait partie du programme global du Canada en matière de santé et de droits sexuels et reproductifs, y compris son engagement actuel de 650 millions de dollars et son engagement de 700 millions de dollars renouvelé à partir de 2023, annoncé en juin 2019.

• Le Canada appuie un projet international de CUSO International de 3 millions de dollars qui vise à lutter contre les mutilations génitales féminines/excision et les autres formes de violence fondée sur le genre au Bénin. Ce projet mobilise activement les jeunes femmes, les survivantes, les dirigeants locaux et les professionnels de la santé.

Contexte :

Les mutilation génitales féminines/excision (MGF/E) constituent une violation des droits de la personne qui touche de nos jours plus de 200 millions de femmes et de filles dans le monde. Les MGF/E sont davantage répandues dans l'ouest, l'est et le nord-est de l'Afrique, dans quelques pays d'Asie et du Moyen-Orient et parmi les immigrants de ces régions. Cette pratique néfaste se fait principalement sur des fillettes entre la petite enfance et l'âge de 15 ans et il s'agit d'une question délicate qui découle de normes sociales et de systèmes de croyances complexes et divers. L'élimination de cette pratique exige des processus transformateurs qui incluent la participation des gouvernements et des collectivités et la prise de mesures par ceux-ci, ainsi que des réformes des politiques et des lois qui appuient l'égalité entre les genres, l'autonomisation des femmes et des filles et le respect de leurs droits fondamentaux.

La pandémie de COVID-19 aggrave la violence sexuelle et fondée sur le genre et perturbe les programmes qui visent à mettre fin aux pratiques néfastes. Le FNUAP estime que ceci pourrait engendrer, au cours de la prochaine décennie, 2 millions de cas supplémentaires de mutilations génitales féminines/excision qui auraient autrement été évités.

Le Canada engage un dialogue avec d'autres États et donateurs, des organismes des Nations Unies et des organisations de la société civile pour défendre les intérêts des femmes et des filles et prendre des mesures pour éliminer les MGF/E. Le Canada a coparrainé la résolution de l'Assemblée générale des Nations Unies « Intensification de l'action mondiale visant à éliminer les mutilations génitales féminines » dirigée par l'Union africaine.

La Politique d'aide internationale féministe comprend des engagements pour lutter contre la violence sexuelle et fondée sur le genre, y compris les MGF/E, telles que l'initiative Sa voix, son choix, d'une valeur de 650 M$, et la somme de 700 M$ issue de l'investissement annuel de 1,4 milliard de dollars (d'ici 2023).

Dans le cadre de cette initiative, le Canada finance un projet international de CUSO au Bénin qui se chiffre à 3 M$ (de 2018 à 2021) pour promouvoir la réduction de la violence sexuelle et fondée sur le genre, en particulier les MGF/C, dans les régions d'Alibori et de Borgou. Le Canada octroie également un montant à un projet du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) au Nigéria qui vise, entre autres, à encourager 15 collectivités de l'État d'Oyo à déclarer publiquement qu'elles abandonnent les MGF/C et à donner une formation à 300 travailleurs de la santé pour prévenir et traiter les MGF/C et d'autres pratiques néfastes et protéger les femmes et les filles contre celles-ci. En Éthiopie, les projets du FNUAP et de Plan International s'attaquent aux MGF/C au moyen d'activités de réduction et de prévention de la violence sexuelle et fondée sur le genre. Les projets du FNUAP financés par le Canada en Irak contribuent également à l'élimination des MGF/C au moyen de campagnes de sensibilisation communautaires et de travaux de mobilisation et défense des intérêts relativement aux politiques de haut niveau.

Renseignements supplémentaires :

aucun