Note pour la période des questions : Crise politique et économique au Venezuela
About
- Numéro de référence :
- 00138-2015
- Date fournie :
- 6 déc. 2019
- Organisation :
- Affaires mondiales Canada
- Nom du ministre :
- Champagne, François-Philippe (L’hon.)
- Titre du ministre :
- Ministre des Affaires étrangères
Enjeu ou question :
La situation politique, économique et humanitaire au Venezuela continue de se détériorer.
Réponse suggérée :
• Le Canada est vivement préoccupé par la détérioration de la situation politique, économique et humanitaire au Venezuela, qui est une menace directe à la paix et la sécurité des Amériques.
• Le Canada demeure déterminé à appuyer le président par intérim Guaidó et l'Assemblée nationale dans leurs efforts en vue d'une transition démocratique pacifique à l'aide d'élections libres et justes au Venezuela.
• Nous sommes profondément troublés par la souffrance du peuple vénézuélien aux mains du régime de Maduro, notamment par les violations des droits de la personne signalées dans le rapport de la Commission des droits de l'homme des Nations Unies.
• Le Canada continuera de collaborer avec ses partenaires internationaux, notamment le Groupe de Lima, afin de trouver une solution pacifique à la crise au Venezuela.
• En 2019, le Canada a annoncé une contribution de près de 53 millions de dollars à l'appui des efforts de stabilisation, d'aide humanitaire et de développement déployés pour soutenir les personnes les plus touchées par la crise au Venezuela.
Contexte :
La crise politique, humanitaire et économique actuelle au Venezuela est en train de s'aggraver - il s'agit d'une préoccupation mondiale avec des effets déstabilisateurs pour la région. La situation en matière de sécurité est dramatique, l'État participant à des activités illégales, notamment le trafic de drogue et de personnes, l'exploitation minière illégale, la corruption et la contrebande transfrontalière.
En novembre 2019, 4,6 millions de Vénézuéliens avaient fui le pays, ce qui crée une pression considérable sur les pays voisins, notamment la Colombie, le Pérou, l'Équateur et le Chili. Les Vénézuéliens sont confrontés à une pénurie généralisée d'aliments, de médicaments et de produits de première nécessité, ce qui entraîne la malnutrition, une mortalité infantile en hausse et l'incidence des maladies.
Le Venezuela possède les plus grandes réserves de pétrole du monde, mais à cause de la mauvaise gestion, des années de sous-investissement et de corruption, la production s'est effondrée. Le FMI estime que le PIB a diminué de moitié depuis 2013, l'hyperinflation devrait atteindre 500.000% en 2020 et le chômage atteindra 50,5% d'ici 2020.
À ce jour, 58 pays ont reconnu Juan Guaidó comme président par intérim du Venezuela. Le 16 novembre, Guaidó a annoncé une série de manifestations à travers le pays au cours des prochaines semaines pour tenter de reprendre son élan. Les manifestations de masse chef de file entre janvier et avril 2019 ne se sont pas révélées efficaces et le nombre de participants aux manifestations ultérieures a progressivement diminué. Malgré les attentes accrues du monde en matière de changement au début de l'année, Maduro reste enracinée. Les forces militaires et de sécurité restent fidèles à Maduro et le régime a criminalisé les opinions politiques opposées, arrêté et harcelé des personnalités politiques de l'opposition. La Russie, la Chine, Cuba, la Turquie et l'Iran continuent à offrir un soutien financier, commercial, de sécurité et politique au régime de Maduro.
Le Canada appuie une transition démocratique pacifique au Venezuela. Le Canada joue un rôle de chef de file au sein du groupe de Lima et sensibilise la population internationale à la situation par le biais de ses activités internationales. Le Canada a également approché Cuba, l'encourageant à jouer un rôle constructif au Venezuela. En 2019, le Canada a engagé près de $53 millions en interventions de stabilisation, d'aide humanitaire et de développement pour venir en aide aux personnes touchées par la crise au Venezuela. Depuis 2017, le Canada a imposé quatre séries de sanctions ciblées à 113 Vénézuéliens.
Renseignements supplémentaires :
aucun