Note pour la période des questions : Position du Canada par rapport à la politique américaine concernant Jérusalem
About
- Numéro de référence :
- 00243-2017
- Date fournie :
- 6 déc. 2019
- Organisation :
- Affaires mondiales Canada
- Nom du ministre :
- Champagne, François-Philippe (L’hon.)
- Titre du ministre :
- Ministre des Affaires étrangères
Enjeu ou question :
La décision des États-Unis de reconnaître Jérusalem comme la capitale d'Israël a rompu le consensus international selon lequel le statut de cette ville devrait être négocié directement entre les Israéliens et les Palestiniens.
Réponse suggérée :
• Le Canada est un ami et un allié indéfectible d'Israël et un ami du peuple palestinien.
• La position de longue date du Canada est que la question du statut de Jérusalem ne peut être réglée que dans le cadre d'un règlement global du conflit israélo-palestinien.
• Nous continuons d'appuyer la mise en place des conditions nécessaires pour que les parties puissent trouver une solution pacifique au conflit.
• Comme le premier ministre l'a clairement exprimé, le Canada ne déménagera pas son ambassade de Tel Aviv à Jérusalem.
• [Sur le vote des Nations Unies concernant Jérusalem en décembre 2017] Bien que le Canada n'appuie pas les mesures unilatérales, il a été déçu de constater que la résolution des Nations Unies sur Jérusalem ne représentait qu'un côté et ne permettait pas de favoriser les perspectives de paix. C'est pourquoi nous nous sommes abstenus de voter.
Contexte :
Le statut futur de Jérusalem, y compris la vieille ville, est l'une des questions les plus controversées du conflit israélo-palestinien. Israël considère Jérusalem comme sa "capitale éternelle et indivise", tandis que les Palestiniens cherchent une capitale d'un futur Etat palestinien à Jérusalem-Est.
En décembre 2017, le président Trump a annoncé que les États-Unis reconnaissaient officiellement Jérusalem comme capitale d'Israël et ont entamé le processus de transfert de l'ambassade des États-Unis de Tel-Aviv. En réponse à la décision américaine, les États-Unis ont opposé leur veto à une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies de décembre 2017 sur Jérusalem, ce qui était la première fois en six ans qu'ils y avaient recours. Une résolution ultérieure de l'Assemblée générale des Nations Unies sur le statut de Jérusalem a été adoptée à la suite d'un vote enregistré de 128Y 9N 35A. Le Canada s'est abstenu lors de ce vote. En mai 2018, les États-Unis ont officiellement ouvert une ambassade intérimaire sur le site actuel d'une annexe consulaire des États-Unis à Jérusalem-Ouest. En mars 2019, le consulat général des États-Unis existant a été officiellement intégré à la nouvelle ambassade des États-Unis à Jérusalem, les responsabilités du consulat général étant redéfinies en tant qu'unité des affaires palestiniennes.
Israël cherche depuis longtemps à établir des ambassades étrangères à Jérusalem, mais à la suite du déménagement des États-Unis, seul le Guatemala a déplacé son ambassade. Cependant, l'Australie, la République tchèque, la Hongrie et le Brésil ont ouvert des bureaux de défense, commerciaux et culturels à Jérusalem. Les États membres de l'UE sont liés par l'approche commune de l'UE en matière de politique étrangère dans ce domaine qui, comme le Canada, appelle à un accord négocié sur le statut de Jérusalem.
Alors que le consensus international sur Jérusalem s'affaiblit, Israël poursuit l'expansion des colonies de peuplement et remet en question le statu quo sur les lieux saints de la vieille ville, ce qui crée des tensions entre les résidents juifs et arabes de la ville.
Renseignements supplémentaires :
aucun