Note pour la période des questions : La baleine noire de l’Atlantique Nord

• Il en reste moins de 400 baleines noires de l’Atlantique Nord. Le gouvernement du Canada continue à prendre des mesures pour protéger cette espèce en voie de disparition. Aucun décès ou enchevêtrement de baleines noires n'a été signalé dans les eaux canadiennes en 2020.
• Les 17 et 18 novembre 2020, Pêches et Océans Canada a organisé la table ronde sur la baleine noire de l'Atlantique Nord avec des groupes autochtones, l'industrie de la pêche, les provinces et des experts en mammifères marins.
• La table ronde et d'autres discussions avec les pêcheurs jouent un rôle important dans la préparation des mesures canadiennes visant à protéger les baleines noires et à soutenir la pêche durable pour 2021 et au-delà.
• Nos mesures d'adaptation pour la protection des baleines noires sont de classe mondiale, et le ministère reconnaît le travail acharné et la coopération des pêcheurs canadiens.
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• Le Ministère s’emploie à finaliser et à publier le plan d’action final pour la baleine noire de l’Atlantique Nord.
• Le plan d’action décrit 54 mesures de rétablissement qui seront mises en œuvre par le MPO et ses partenaires pour contrer toutes les menaces à la baleine noire identifiées dans le programme de rétablissement de 2009, y compris les collisions avec les navires et les interactions avec les pêches.
• La longue histoire de développement de ce plan d’action reflète le défi complexe de la protection et du rétablissement d’une espèce dans plusieurs juridictions et en collaboration avec de nombreux partenaires.
• La publication du plan d’action final appuiera la mise en œuvre d’initiatives de rétablissement de la baleine noire et démontre l’engagement continu du gouvernement du Canada à protéger et à rétablir les baleines en voie de disparition.

• En 2017, le gouvernement du Canada a mis en place des mesures urgentes dans le golfe du Saint-Laurent afin de mieux protéger les baleines noires dans le golfe du Saint-Laurent. En 2018 et 2019, Pêches et Océans Canada a mis en œuvre dans le golfe du Saint-Laurent une fermeture saisonnière (« zone statique ») de la pêche du crabe des neiges et du homard (et toutes les autres pêches à engins fixes non surveillés) pendant les saisons de pêche du crabe et du homard. Il s’agit de la zone dans laquelle la plupart des baleines noires ont été observées en quête de nourriture au cours de l’année précédente. Ainsi, au cours des deux dernières années, il s’est avéré que de grandes parties de la zone statique avaient une valeur limitée pour la protection des baleines.
• En 2020 :
o Nous instaurons un nouveau protocole de fermeture de toute la saison dans le golfe du Saint-Laurent. Contrairement à l’ancienne zone de fermeture préétablie (statique) pour toute la saison, des fermetures pour toute la saison s’appliqueront désormais aux zones où des baleines sont repérées plus d’une fois en 15 jours. Les zones touchées resteront fermées jusqu’au 15 novembre 2020.
o Nous élargirons la zone de fermeture temporaire de manière à y inclure la baie de Fundy, y compris la zone d’habitat essentiel de la baleine noire de l’Atlantique Nord dans le bassin Grand Manan.
o Nous utiliserons la technologie acoustique sous-marine (hydrophones) pour confirmer la présence de baleines conformément à notre protocole de fermeture temporaire, en plus d’effectuer des observations visuelles à partir d’aéronefs et de navires.
o Nous imposerons de nouvelles exigences de marquage des engins de pêche pour toutes les pêches à engins fixes non surveillés, dont celles du homard et du crabe, au Canada atlantique et au Québec, ce qui nous permettra de faire la distinction entre les enchevêtrements dans des engins canadiens et américains et nous aidera à améliorer nos mesures de gestion des pêches.
• En outre, afin de réduire les blessures que peuvent subir les baleines pendant un empêtrement, nous travaillerons avec l’industrie pour déterminer des exigences particulières qui seront mises en place progressivement à partir de 2021. De nombreuses approches novatrices concernant la modification des engins de pêche ont fait l’objet de discussions au cours du Sommet sur l’innovation en matière d’engins de pêche qui s’est tenu les 11 et 12 février 2020 à Halifax. Parmi celles-ci, citons :
o l’obligation pour les pêches à engins fixes non surveillés d’inclure des cordages peu solides ou des points de rupture faibles d’ici la fin de 2021;
o les exigences relatives aux cordages d’un diamètre maximal de 5/8 po, à l’immersion du cordage entre les casiers et les pièges, et à la réduction des cordages verticaux et flottants deviendront obligatoires après 2021.
• Le Ministère poursuivra également les efforts exhaustifs qu’il a entrepris en 2019, notamment :
o le maintien de fermetures temporaires dans les zones d’habitat essentiel de la baleine noire de l’Atlantique Nord (bassin Grand Manan et bassin Roseway);
o des mesures au cas par cas pour donner suite aux observations de groupes de trois baleines ou plus, ou d’une mère et d’un baleineau, n’importe où au Canada atlantique et au Québec, même si la zone n’est pas soumise à une fermeture temporaire ou n’est pas un habitat essentiel;
o le maintien de dispositions ciblées pour les eaux d’une profondeur inférieure à 20 brasses (36,5 mètres ou 120 pieds);
o le maintien de la surveillance ciblée, maritime, sous-marine et aérienne, pour repérer les baleines;
o la poursuite de la surveillance de l’emplacement et des déplacements des navires afin de veiller à la conformité aux mesures;
o le maintien de mesures destinées à réduire au minimum la quantité de cordage dans l’eau et à effectuer un suivi plus efficace du cordage et des bouées;
o le maintien de la déclaration obligatoire des engins perdus et des interactions avec des mammifères marins;
o l’appui apporté aux mises à l’essai de technologies de pêche novatrices par l’industrie, notamment l’autorisation d’utiliser des engins de pêche sans cordage dans certaines zones fermées cette année, et d’autres méthodes destinées à empêcher ou à atténuer l’enchevêtrement des baleines.
o En 2019, le gouvernement a investi 1,2 million de dollars dans le cadre d’un engagement de 4,5 millions de dollars sur quatre ans destiné à renforcer le Programme d’intervention auprès des mammifères marins, qui répond aux besoins des mammifères marins en détresse, et qui comprend le désenchevêtrement des baleines noires de l’Atlantique Nord. Ce financement fait partie de l’initiative de protection des baleines de 167,4 millions de dollars qui a été annoncée dans le budget 2018.
• Au cours de la saison 2020, de mai à novembre, environ 2 231 heures de vols de surveillance ciblée des baleines noires ont été effectuées par les ressources du MPO (n'inclut pas les vols de surveillance de Transport Canada)
• Au 13 novembre 2020, 175 réseaux complets (environ 36 000 km2) étaient fermés pour la saison.
• Aussi, 36 réseaux complet (environ 6 400 km2) étaient temporairement fermés dans le golfe du Saint-Laurent, la baie de Fundy et le bassin Roseway.
o La zone de fermeture statique en 2019 était de 10,5 réseaux (2 205 km2)
o La zone de fermeture statique de 2018 était de 28 grilles (5 880 km2)
• En octobre 2020, la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) a publié une nouvelle estimation préliminaire de la population de la BNAN: 366 baleines noires estimées en janvier 2019, ce qui est nettement inférieur à ce que l'on pensait auparavant.
• Environ 128 baleines différentes ont été observées dans les eaux canadiennes cette année, dont cinq nouveaux veaux de nouvelles baleines noires.
• La baleine noire de l’Atlantique Nord a été inscrite à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP) comme étant en voie de disparition en 2005. On prévoit que l’espèce pourrait disparaître dans 30 ans si le taux de mortalité n’est pas considérablement réduit.
• Le plan d’action final 2021 pour la baleine noire de l’Atlantique Nord est en cours de finalisation pour publication sur le registre public au printemps 2021. Le plan d’action aborde toutes les menaces identifiées dans le programme de rétablissement de l’espèce, y compris les collisions avec les navires, l’enchevêtrement dans les engins de pêche, les perturbations causées par la présence des navires, le bruit, les contaminants, la dégradation de l’habitat et les changements dans l’approvisionnement alimentaire.
• Le plan d’action a été préparé par le MPO avec la participation de Transports Canada, de Ressources naturelles Canada et du ministère de la Défense nationale ; ainsi que des partenaires de rétablissement, notamment les groupes autochtones, l’industrie de la pêche, l’industrie pétrolière, l’industrie du transport maritime, des organisations non gouvernementales environnementales, des experts en espèces et des universitaires.
• Le plan d’action proposé a été affiché dans le registre public des espèces en péril pour une période de commentaires publics prolongée de 90 jours, soit du 11 mai au 9 août 2020. Un total de 5679 réponses ont été reçues, dont la majorité provenaient de campagnes publiques ciblées (5647) et le reste du grand public (14), d’organisations non gouvernementales (13), de chercheurs (3), de groupes autochtones (1) et de la province de la Nouvelle-Écosse (1). Les commentaires portaient sur le contenu et la mise en œuvre du plan d’action, ce qui a donné lieu à des mises à jour des renseignements sur la population, à certaines mesures de rétablissement et à l’inclusion d’une mesure de rétablissement pour modifier le programme de rétablissement afin de reconnaître que le déclin de la population doit être inversé et que l’habitat essentiel serait raffiné.

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