Note pour la période des questions : Rapport scientifique sur le déclin des populations mondiales de requins
About
- Numéro de référence :
- DF0-2021-QP-0085
- Date fournie :
- 16 mars 2021
- Organisation :
- Pêches et Océans Canada
- Nom du ministre :
- Jordan, Bernadette (L’hon.)
- Titre du ministre :
- Ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne
Réponse suggérée :
• Le gouvernement s’engage à protéger la biodiversité marine et continue à travailler pour garantir une gestion durable et fondée sur la science des stocks de poissons au Canada, et notamment des stocks de raies et de requins.
• Le Canada a déjà pris des mesures pour réduire les effets de la pêche sur les populations de requins vulnérables.
• Nous allons continuer à collaborer avec nos divers partenaires pour assurer une gestion et une conservation rigoureuses des requins dans le monde entier et pour empêcher le recours à des pratiques inacceptables, comme l’enlèvement des nageoires de requin.
Contexte :
- Le 27 janvier 2021, la revue scientifique Nature a publié un article scientifique intitulé « Half a century of global decline in oceanic sharks and rays » (« Un demi-siècle de déclin mondial chez les requins et les raies océaniques » [TRADUCTION]). Cette revue de renommée internationale publie des travaux de recherche évalués par les pairs qui touchent diverses disciplines universitaires, y compris les sciences naturelles.
- L’article souligne que depuis 1970, l’abondance mondiale des raies et des requins marins a diminué de 71 %, alors que la pression de pêche est 18 fois plus importante. Cette diminution des populations de raies et de requins est considérée comme un risque pour la survie des espèces concernées. Les auteurs appellent à des interdictions strictes et à des limites de capture établies selon des principes de précaution fondés sur la science afin d’éviter l’effondrement de ces populations et de favoriser le rétablissement des espèces.
- Il n’existe au Canada aucune pêche dirigée du requin (et de la raie). Au Canada, la capture de requins dans les eaux du Pacifique est interdite. La conservation de certains requins est autorisée dans le cadre de quelques pêches, en tant que prises accessoires, menées dans les eaux de l’Atlantique.
- L’enlèvement des nageoires est interdit depuis 1994. La Loi sur les pêches du Canada interdit expressément l’importation et l’exportation de nageoires de requins. Cette même loi interdit explicitement la récolte de requins pour le seul prélèvement de leurs nageoires. Cette pratique est d’ailleurs reconnue comme un problème à l’échelle mondiale.
- Le Canada a également œuvré à la réduction de la pêche au requin-taupe bleu le long de la côte atlantique. Conformément aux recommandations internationales, le Canada n’autorise plus le débarquement de requins-taupes bleus et tous les animaux capturés doivent être relâchés. Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a estimé que de nombreuses espèces de requins étaient menacées à différents degrés.
- Le Canada est un membre actif de certaines organisations internationales, comme la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (CICTA), qui s’efforcent de réduire les répercussions de la pêche sur les requins et les raies.
- À l’échelle internationale, le Canada a été l’un des premiers pays à élaborer un plan d’action national pour la conservation et la gestion des requins. Ce plan reflète le Plan d’action international pour la conservation et la gestion des requins de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture.
- Le Canada appuie également la conservation et la gestion des requins grâce à la mise en œuvre de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) pour tous les requins répertoriés.
Renseignements supplémentaires :
aucun