Note pour la période des questions : Pou du poisson en Colombie-Britannique

About

Numéro de référence :
DF0-2021-QP-0086
Date fournie :
15 janv. 2021
Organisation :
Pêches et Océans Canada
Nom du ministre :
Jordan, Bernadette (L’hon.)
Titre du ministre :
Ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne

Réponse suggérée :

• [Mon ministère a à cœur la conservation et la protection du saumon sauvage du Pacifique.
• Le Ministère continue de mettre en place des mesures visant à ce que le pou du poisson dans les aquacultures n’ait qu’un effet minime sur le saumon sauvage.
• Le printemps dernier, en consultation avec nos partenaires, mon ministère a procédé à la révision des permis des exploitants en aquaculture de poissons de mer de la Colombie-Britannique, afin d’accroître le caractère exécutoire des conditions de permis en ce qui a trait à la gestion du pou du poisson.
• Au fur et à mesure de nouvelles données sont disponibles, mon ministère demeure ouvert à l’examen et à l’intégration des données dans le cadre de son processus de gestion adaptative.

Si on insiste,
• Mon ministère étudie le pou du poisson et ses interactions avec le saumon d’élevage et le saumon sauvage depuis de nombreuses années. De plus, le pou du poisson a fait l’objet de nombreuses recherches scientifiques à l’échelle mondiale, et continue d’être étudié.
• Le Ministère a utilisé ce savoir pour formuler ses avis scientifiques, lesquels orientent les décisions de gestion à l’échelle ministérielle.]

Contexte :

• Dans un communiqué publié le 25 juin 2020, le Conseil des leaders des Premières Nations (CLPN) de la Colombie Britannique a demandé l’abolition de la salmoniculture en enclos en filet dans la province.
• Le CLPN soutient que d’après des rapports publiés par Mowi, Cermaq et Grieg, 37 % des fermes salmonicoles dans toutes les régions de la Colombie-Britannique excèdent les limites établies par le gouvernement en ce qui a trait au pou du poisson.
• De plus, le CLPN fait référence à une récente étude indépendante dans le cadre de laquelle des poux du poisson ont été détectés sur 94 % des saumoneaux sauvages échantillonnés lors de la migration près des îles Discovery.
• Le CLPN soutient que la salmoniculture en enclos en filet est l’un des principaux facteurs qui contribuent au déclin massif des stocks de saumon sauvage en Colombie-Britannique, et demande l’abolition de l’élevage du saumon en pleine mer. Pour ce faire, il préconise une transition collaborative vers des installations terrestres, laquelle serait dirigée par les Premières Nations, afin de protéger de l’extinction le saumon sauvage et les façons d’être des Autochtones.
• La Première Nation de Mowachaht/Muchalaht, située dans la baie de Nootka, affirme que les traitements contre le pou du poisson (bain de peroxyde d’hydrogène) effectués par Grieg Seafood Aquaculture dans la région n’ont pas fonctionné, et que la cohorte de saumon kéta de cette année sera anéantie.
• Cela étant dit, lors de la migration de 2020 vers la mer en Colombie-Britannique, le pou du poisson a fait l’objet d’un contrôle généralement efficace, c’est-à-dire que toutes les installations ont respecté leurs conditions de permis.
• Deux régions, la baie de Nootka et la baie Clayoquot Nord, ont connu des événements récurrents de dépassement des seuils, mais des mesures d’atténuation ont été prises et les seuils ont été respectés dans les délais prévus par le permis.
• Pêches et Océans Canada (MPO) n’a pas le pouvoir d’ordonner la destruction du poisson dans les fermes d’élevage. Toutefois, il accepte la récolte comme mesure de réduction du pou du poisson dans les délais permis pour les événements de dépassement (42 jours).
• Des vérifications ciblées des données déclarées par l’industrie ont été menées dans ces deux régions en juin, et aucun cas de non-conformité n’a été décelé.
• Les vétérinaires et biologistes du MPO surveillent et analysent régulièrement tous les rapports sur le pou du poisson provenant de l’industrie, y compris le nombre de poux du poisson et les mesures de gestion.
• En juin 2019, l’ancien ministre, Jonathan Wilkinson, a annoncé que le MPO agirait pour améliorer la conformité des établissements aquacoles aux exigences réglementaires applicables au pou du poisson en Colombie-Britannique. Par la suite, le Ministère a consulté les Premières Nations, les organismes non gouvernementaux de l’environnement, l’industrie et les intervenants, qui ont tous formulé des idées visant à améliorer les conditions de permis relatives au pou du poisson, notamment par l’intermédiaire du groupe de travail technique sur la santé des poissons (sous l’égide de l’organisme consultatif autochtone et multilatéral).
• Le 28 février 2020, le MPO a délivré de nouveaux permis mis à jour aux exploitants en aquaculture de poissons de mer de la Colombie-Britannique. Les mises à jour visaient à accroître le caractère exécutoire des conditions de permis dans le but de favoriser la conservation du poisson sauvage.
• D’autres consultations seront menées et des avis scientifiques obtenus en vue d’orienter les changements qui seront apportés en prévision du processus de renouvellement des permis de 2022.
• Le MPO demeure engagé à travailler de près avec les Premières Nations, la province de la Colombie Britannique et les partenaires clés afin de renforcer certaines mesures dans le cadre des permis de 2022, comme les seuils pour les fermes d’élevage et les régions, la mise en jachère obligatoire et la surveillance du poisson sauvage.
• Le pou du poisson est un parasite naturel qui vit dans les eaux côtières de la Colombie-Britannique depuis des milliers d’années. Généralement, celui-ci ne cause pas de tort au poisson adulte, mais il peut nuire aux petits saumons juvéniles, particulièrement le saumon rose et le saumon kéta, car les membres de ces espèces sont en mesure de sortir des réseaux hydrographiques alors qu’ils sont relativement petits et ne disposent pas encore de toutes leurs écailles pour les protéger.
• Le poisson d’élevage est exempt de pou du poisson lorsqu’il entre dans l’océan, mais il peut contracter le parasite dans le milieu marin. En l’absence d’une gestion efficace, les poux deviendront abondants et les jeunes saumons sauvages risquent d’être exposés à des niveaux de poux plus élevés que les niveaux naturels durant leur migration printanière.
• Le Ministère doit prendre des mesures de gestion, de traitement et d’atténuation du pou du poisson dans les fermes lorsque les niveaux de poux sont élevés. Ces mesures se sont avérées très efficaces. La plupart des années, plus de 90 % des sites sont en dessous des seuils réglementaires pour le pou du poisson pendant la période de migration (du 1er mars au 30 juin).
• Les scientifiques du MPO travaillent activement à renforcer la compréhension et la connaissance du pou du poisson, de ses relations avec le milieu marin et le poisson et des traitements et méthodes utilisés pour en réduire l’abondance à proximité des espèces sauvages et d’élevage, dans le but d’orienter les améliorations apportées aux mesures de gestion.
• La vaste documentation sur les poux du poisson est en constante évolution. L’approche de gestion globale des poux et de la santé des poissons dans les fermes d’élevage adoptée par le Ministère est adaptative, et elle est révisée à mesure que de nouvelles données probantes sont acquises. Les preuves de dommages aux populations causés par les fermes de saumon entraîneraient la révision immédiate et, éventuellement, la suspension des permis d’aquaculture, et ce, dans le but d’assurer la conservation des stocks de saumon sauvage.
• Dans la région du Pacifique, le MPO a étudié le pou du poisson, en mettant l’accent sur les variations spatiales et temporelles des infestations touchant le jeune saumon sauvage dans les différentes zones côtières.
• Le ministère évalue également l’abondance du pou du poisson dans la population de jeune saumon sauvage. Elle mène ce travail dans l’inlet Esperanza, près de piscicultures actives. Une fois près, les résultats seront rendus publics.
• Le MPO continue de financer la recherche sur des méthodes de rechange pour le traitement contre le pou du poisson et sur la résistance naturelle génétique à l’infestation au pou du poisson.

Renseignements supplémentaires :

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