Note pour la période des questions : Prédation par les phoques

About

Numéro de référence :
DF0-2021-QP-0087
Date fournie :
11 mars 2021
Organisation :
Pêches et Océans Canada
Nom du ministre :
Jordan, Bernadette (L’hon.)
Titre du ministre :
Ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne

Réponse suggérée :

• Nos scientifiques continuent d’étudier les répercussions possibles des phoques sur les stocks de poissons, et les facteurs écosystémiques qui pourraient avoir une incidence sur le niveau d’abondance de ces stocks.
• Le maintien d’écosystèmes aquatiques sains et productifs est une priorité du présent gouvernement, et nous nous appuyons sur les meilleures connaissances scientifiques disponibles lors de la prise de décisions de gestion.

Si l’on insiste au sujet des répercussions sur le crabe des neiges
• Les activités de recherche du Ministère ont révélé que la pêche, les conditions environnementales et la mortalité due à la prédation par des poissons semblent être les principaux facteurs ayant une incidence sur l’état du crabe des neiges à Terre-Neuve-et-Labrador.
Si l’on insiste au sujet des répercussions sur le capelan
• Même si des prédateurs, y compris les phoques, peuvent consommer une grande quantité de capelans, les activités de recherche de mon ministère ont montré que l’abondance du capelan à Terre-Neuve-et-Labrador dépend en grande partie de facteurs environnementaux.
Si on nous presse au sujet de la chasse au phoque
• Notre gouvernement appuie la chasse au phoque dans le Canada atlantique et au Québec. Les prélèvements ont été faibles au cours des dernières années, mais nous continuerons à travailler pour promouvoir de meilleurs débouchés pour les produits du phoque canadiens.

Contexte :

• Le MPO s’occupe de la gestion des activités commerciales de chasse aux phoques gris et du Groenland dans la région de l’Atlantique.
• Sur les deux côtes, l’industrie de la pêche s’inquiète des répercussions possibles de la prédation exercée par les phoques et les otaries sur les stocks de poissons à valeur commerciale.
• Au cours des dernières décennies, on a mené d’importantes activités de recherche scientifique concernant les répercussions possibles des phoques sur les stocks de poissons dans la région de l’Atlantique. Le MPO a investi dans un nouveau programme de recherche sur la côte ouest, dans le cadre duquel il collabore avec des partenaires à propos des répercussions possibles des phoques et des otaries sur les populations de poissons.
• Les données scientifiques obtenues jusqu’à maintenant indiquent que les phoques gris ont des répercussions sur le rétablissement des morues et possiblement d’autres poissons de fond dans le sud du golfe du Saint-Laurent. Les activités de recherche du MPO n’ont pas montré que la prédation par les phoques était un important facteur déterminant l’abondance des morues du Nord.
• Le phoque du Groenland est l’espèce de phoque la plus abondante dans la région de Terre-Neuve-et-Labrador. Les phoques gris sont aussi présents dans la partie sud de cette région (zone 3Ps), mais leur abondance est beaucoup plus faible. Entre autres espèces de phoques présentes dans la région, on compte le phoque commun, le phoque annelé, le phoque barbu et le phoque à capuchon. On croit que leur abondance est beaucoup plus faible que celle du phoque du Groenland, mais aucune estimation de population récente n’est disponible.
• La plupart des phoques du Groenland se nourrissent dans les eaux extracôtières. Leurs proies principales sont les capelans, les crevettes et les lançons. Dans les eaux côtières, les harengs, les morues polaires et les morues franches représentent aussi des proies importantes. Le MPO continue de recueillir des renseignements sur le régime alimentaire des phoques à proximité de Terre-Neuve-et-Labrador, y compris dans les zones extracôtières.
Crabe des neiges
• Au début du mois de mars, six phoques ont été capturés au large de la péninsule Northern de l’île de Terre-Neuve; du crabe des neiges a été retrouvé dans leur estomac. On croit que les individus capturés étaient des phoques barbus, une espèce de l’Arctique relativement peu commune dans les eaux de Terre-Neuve-et-Labrador.
• Il est fréquent que l’estomac des phoques barbus contienne du crabe; on sait que ces phoques se nourrissent de crabes et d’autres espèces présentes dans les fonds marins.
• Les activités de recherche du MPO ont révélé que la pêche, les conditions environnementales et la mortalité due à la prédation par des poissons semblent être les principaux facteurs ayant une incidence sur l’état du crabe des neiges à Terre-Neuve-et-Labrador.
• Les activités de recherche indiquent que les principaux prédateurs du crabe des neiges dans les eaux de Terre Neuve-et-Labrador sont la morue franche et la raie épineuse.
Capelan
• Le 9 mars 2020, le Fonds mondial pour la nature a diffusé un communiqué de presse réclamant un arrêt de la pêche du capelan à Terre-Neuve-et-Labrador en raison de l’absence de rétablissement du stock des zones 2J3KL. Le MPO examine l’état du stock dans le cadre d’une réunion d’examen par les pairs du Secrétariat canadien de consultation scientifique qui a lieu du 9 au 12 mars 2021.
• Le capelan est une importante espèce proie de l’écosystème marin de Terre-Neuve-et-Labrador. Comme d’autres espèces fourragères, y compris la crevette, il est consommé par une grande variété d’espèces, y compris de nombreuses espèces de poissons et de mammifères marins comme les cétacés.
• Ces prédateurs, y compris les phoques, consomment des capelans, mais il ne semble pas s’agir d’un facteur limitant le stock de capelan des zones 2J3KL. Les activités menées par le MPO ont montré que la dynamique des populations de capelans est en grande partie expliquée par une variation des facteurs environnementaux.
Chasse au phoque
• La stratégie actuelle de gestion des phoques vise à assurer la durabilité des populations de phoques de l'Atlantique au-dessus d'un niveau de référence préventif et n'a pas pour objectif de réduire les populations de phoques. Les faibles taux de récolte n'ont pas été un facteur inhibiteur de la croissance des populations de phoques du Groenland, de phoques gris ou de phoques à capuchon.
• Les niveaux de récolte commerciale sont déterminés par la demande du marché pour les produits du phoque. L'industrie continue d'être limitée par le manque de marchés. Les ressources du ministère se sont concentrées sur les efforts visant à maintenir et à accéder à de nouveaux marchés pour les phoques. Un exemple notable de ce soutien est le programme CMAPS qui s'est déroulé de 2015 à 2020. Il a fourni un financement de 1,5 million de dollars à 23 projets visant à renforcer les capacités et à améliorer l'accès aux marchés pour les produits du phoque.
• Seule une petite fraction des précédents totaux admissibles de captures (TAC) de phoques a été récoltée au cours des dernières années. Les anciens TAC de la récolte de phoques de 2016 étaient les suivants : 400 000 phoques du Groenland, 60 000 phoques gris et 8 200 phoques à capuchon.
• Il n'y a pas de quota attribué pour les phoques du Groenland, les phoques gris ou les phoques à capuchon. Cependant, ces pêches sont étroitement surveillées pour s'assurer que les débarquements respectent les avis scientifiques les plus récents. Si la situation devait changer, des mesures de gestion supplémentaires seraient envisagées.

Renseignements supplémentaires :

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