Note pour la période des questions : Hareng du Pacifique

About

Numéro de référence :
DFO-2020-00023
Date fournie :
9 mars 2020
Organisation :
Pêches et Océans Canada
Nom du ministre :
Jordan, Bernadette (L’hon.)
Titre du ministre :
Ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne

Réponse suggérée :

• [Notre gouvernement continue d’agir lorsqu’il s’agit de soutenir nos stocks et de soutenir nos pêches et nous basons nos décisions sur des preuves scientifiques solides.
• Toutes les décisions seront prises en fonction des données scientifiques et des consultations avec les pêcheurs, les groupes autochtones et les ONGE.
• Nous continuons à adopter une approche préventive pour veiller à ce que les poissons soient gérés de façon durable, ainsi qu’à consulter les groupes autochtones et toutes les parties intéressées sur la gestion du hareng du Pacifique.]

Contexte :

• Le hareng du Pacifique est géré selon cinq zones de stocks principales le long de la côte : Haida Gwaii; district de Prince Rupert; côte centrale; détroit de Georgia; et côte ouest de l’île de Vancouver. Il existe également deux zones de stocks secondaires : la zone 2W et la zone 27.
• Il existe plusieurs pêches dirigées au hareng du Pacifique dans chaque zone : pêche des Premières Nations à des fins alimentaires, sociales et cérémonielles, rogue sur varech (œufs sur varech); consommation, hareng appât et usage spécial (hareng entier); et hareng rogué (pêches à la senne et au filet maillant). De plus, la décision de la Cour suprême du Canada dans Gladstone a confirmé le droit commercial de la Première Nation de Heiltsuk à la pêche du hareng rogué dans la zone de la côte centrale.
• Au cours des dernières années, la pêche au hareng du Pacifique en Colombie-Britannique a été controversée. La saison dernière, l’organisation Conservancy Hornby Island a lancé une pétition visant à mettre un terme aux activités de pêche commerciale au hareng rogué dans la zone du détroit de Georgia étant donné le rôle important du hareng dans l’écosystème. En outre, le groupe conteste les avantages économiques de la pêche, notamment la pratique consistant à récolter les œufs et à transformer le reste du poisson en d’autres produits.
• Le 13 décembre 2019, une pétition électronique a été publiée sur le site Web des pétitions de la Chambre des communes et est ouverte à la signature jusqu'au 12 mars 2020 (ou 90 jours). La pétition demande la fermeture de la pêche commerciale de la SOG (également appelée mer des Salish), la compensation des pertes économiques et une plus grande participation des communautés autochtones et locales à la prise de décision. Il avait recueilli 2327 signatures au 15 janvier 2020. Il est parrainé par Gord Johns, député de Coutenay-Alberni.
• Il est probable que les inquiétudes sur la pêche dans le détroit de Georgia s’intensifient au cours de la prochaine saison, en 2019-2020. La biomasse médiane estimée du frai en 2019 était nettement inférieure aux prévisions. L’organisation Pacific Wild et d’autres groupes de conservation ont récemment publié des articles de presse à ce sujet.
• La première pêche durant la saison à venir pourrait être la pêche pour consommation, hareng appât et usage spécial dans le détroit de Georgia, à la fin de novembre 2019 (l’ouverture devait avoir lieu le 7 novembre, mais elle est retardée cette année pour permettre des consultations sur les résultats de l’évaluation du stock).
• Certaines Premières Nations, notamment les Premières Nations Nuu-chah-nulth, Heiltsuk et Haida, ont par le passé protesté contre les pêches commerciales du hareng rogué, en invoquant des préoccupations sur la conservation et la durabilité à long terme des stocks de hareng, ainsi que les effets sur la pêche des Premières Nations à des fins alimentaires, sociales et cérémonielles et l’accès au hareng rogué.
• Le MPO mène actuellement des consultations sur les niveaux de récolte pour toutes les zones de stocks durant la saison 2019-2020.

Pêche commerciale du hareng rogué dans le détroit de Georgia
• La biomasse médiane du frai en 2019 était de 64 281 tonnes (en plus des 21 419 tonnes débarquées de la pêche commerciale) et on prévoit que la biomasse médiane du frai en 2020 sera de 54 242 tonnes.
• Ces estimations comportent un large éventail d’incertitudes en raison de plusieurs facteurs, y compris la variabilité de la mortalité naturelle estimée.
• En 2018-2019, un taux de capture maximal de 20 % (21 419 tonnes pour toutes les pêches au hareng combinées) a été fixé selon le principe de précaution, laissant ainsi 80 % de la biomasse reproductrice et des harengs juvéniles pour soutenir les processus écosystémiques, comme la nourriture pour le saumon et les mammifères marins. Dans la pêche au hareng rogué de 2019, 6 512 tonnes ont été capturées à la senne et 7 597 tonnes au filet maillant, alors que 7 310 tonnes ont été capturées dans les pêches pour consommation et hareng-appât.
• L’article 31 de la Loi sur les pêches interdit, sauf autorisation du ministre, de pêcher du poisson dans le but d’en faire de la farine de poisson et de l’engrais. La pêche au hareng rogué est destinée à la consommation humaine. De plus, le hareng récolté pour les œufs en Colombie-Britannique est exempté de cette section, car les carcasses sont souvent transformées après l’extraction des œufs pour la consommation humaine. Cette exemption donne au secteur de la pêche une souplesse d’adaptation en fonction de la demande du marché.

Autres zones de stocks principales et secondaires
• Depuis plus de dix ans, comme les zones de Haida Gwaii et de la côte ouest de l’île de Vancouver ont affiché des périodes de faible recrutement et de faible frai, elles ont été fermées ou les possibilités de pêche commerciale y étaient très limitées. En 2019, ces deux zones sont restées fermées pour soutenir le rétablissement des stocks. Aussi en 2019, seules des possibilités limitées de pêche commerciale au hareng rogué étaient autorisées dans les zones de stocks principales du district de Prince Rupert et de la côte centrale, et dans les zones de stocks secondaires 2W et 27. En 2019, des possibilités de pêche des Premières Nations à des fins alimentaires, sociales et cérémonielles ont eu lieu dans toutes les zones de stock principales et secondaires.

Approche d’évaluation la stratégie de gestion
• Les pêches au hareng du Pacifique suscitent chez les pêcheurs autochtones, les pêcheurs commerciaux, les groupes de conservation et le public divers points de vue, qui découlent de questions générales concernant la durabilité, l’accès, les droits et titres autochtones et la valeur économique décroissante des pêches.
• Pour relever ces défis, le Ministère a lancé en 2015 l’initiative de modernisation de la pêche au hareng du Pacifique afin de renouveler l’approche de gestion et de mieux s’aligner sur le Cadre pour la pêche durable, y compris l’approche de précaution.
• Dans le cadre des travaux généraux de modernisation, une approche d’évaluation de la stratégie de gestion est mise en œuvre en collaboration avec les Premières Nations et les intervenants dans tous les domaines. Cette approche vise à élargir l’entente et la compréhension parmi les intervenants, au moyen de simulations qui évaluent la capacité de divers scénarios de contrôle des captures à atteindre divers objectifs de pêche, comme la conservation et la maximisation des avantages économiques.

Renseignements supplémentaires :

En cas de questions sur la pétition pour une fermeture de la pêche commerciale du hareng
• [Nous sommes conscients de l'opposition à la pêche exprimée par certains groupes de conservation dans la zone de gestion du détroit de Géorgie et nous avons rencontré la Conservation de l'île Hornby pour entendre leurs préoccupations.
• Le niveau d'exploitation proposé pour la saison de pêche 2019-2020 dans le détroit de Géorgie a été réduit de plus de 50 % par rapport aux captures autorisées pour la saison de pêche 2018-2019, en réponse à la baisse du stock prévue pour 2020.
• La réduction des captures autorisées est conforme aux objectifs de conservation de l'approche de gestion et offre des possibilités au secteur, notamment aux Premières nations qui participent à la pêche commerciale.
• Nous continuons à maintenir un dialogue ouvert avec toutes les parties prenantes et tous les partenaires intéressés afin d'entendre leurs préoccupations et d'éclairer les décisions prises sur la base des meilleures données scientifiques disponibles.]