Note pour la période des questions : Étude sur l'État de la Technologie de la Salmoniculture
About
- Numéro de référence :
- DFO-2020-00036
- Date fournie :
- 9 mars 2020
- Organisation :
- Pêches et Océans Canada
- Nom du ministre :
- Jordan, Bernadette (L’hon.)
- Titre du ministre :
- Ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne
Réponse suggérée :
• [Notre gouvernement prend au sérieux la santé des saumons et les conséquences de la salmoniculture.
• C'est pourquoi, en partenariat avec la province de la Colombie-Britannique et Technologies du développement durable Canada, nous avons commandé une étude sur l'état de la technologie de la salmoniculture afin d'examiner les risques et les possibilités des technologies émergentes pour la salmoniculture en Colombie-Britannique.
• L’étude est menée en étroite collaboration avec un comité consultatif regroupant des représentants des Premières Nations, le gouvernement, l’industrie et de groupes philanthropiques. Elle est actuellement utilisée pour élaborer des recommandations concernant l'application des technologies émergentes.
• Les résultats de l'étude ont été rendus publics
• [Nous prenons au sérieux les répercussions de la salmoniculture et continuons d’appuyer les technologies qui permettent d’améliorer le rendement environnemental.
• Le groupe de travail ministériel sur les technologies de production de remplacement réunit des partenaires et des intervenants de la Colombie-Britannique qui s’intéressent à l’aquaculture. Cet hiver, ce groupe formulera des recommandations au Ministère sur la façon d’encourager les nouvelles technologies, y compris l’élevage en parc clos.
• Au cours des dix dernières années, le gouvernement du Canada a investi près de 14 millions de dollars dans le développement de diverses technologies d’élevage en parc clos. Par ailleurs, nous demeurons déterminés à faire progresser toute technologie qui réduit les interactions environnementales entre les poissons sauvages et d’élevage.]
Contexte :
• Cette étude a été commandée (en janvier 2019) et financée par le ministère des Pêches et des Océans (MPO), Technologies du développement durable du Canada (TDDC) et la province de la Colombie-Britannique, en consultation avec un comité consultatif indépendant. Le comité consultatif était composé de représentants du MPO, de TDDC, du gouvernement de la Colombie-Britannique, du Conseil des pêches des Premières Nations, de Tides Canada et de la British Columbia Salmon Farmers Association.
• L’étude fait une bonne synthèse des points forts, des points faibles et des incertitudes de quatre principaux systèmes de production : le système d’aquaculture en recirculation sur terre, le système hybride, le système de parcs clos flottants et le système en mer.
• Si dans l’étude on ne se prononce pas quant aux options technologiques, on indique que le système hybride est celui étant le plus prêt à être commercialisé, que le système d’aquaculture en recirculation sur terre fait mieux que tous les autres pour ce qui est de réduire les interactions avec le saumon sauvage et l’écosystème marin, et que les systèmes en mer et de parcs clos flottants comportent encore de nombreux éléments inconnus.
• On fait un certain nombre de recommandations concernant des mesures pour soutenir l’adoption de la technologie et le développement aquacole en Colombie-Britannique, notamment la clarification des lois et politiques, le soutien de l’innovation, l’allocation de la biomasse et des incitatifs financiers.
• L’étude a été entreprise par Gardner-Pinfold Consulting Inc. qui a travaillé en étroite collaboration avec le comité consultatif.
• L’étude devait être terminée à la fin du printemps, et le rapport final devait être rendu public d’ici l’été 2019.
• Toutefois, étant donné la diversité des points de vue des membres du comité, il a fallu plus de temps pour intégrer les points de vue du comité dans le projet de rapport final, ce qui a finalement retardé le projet.
• Le projet d’étude sert à éclairer les travaux du groupe de travail technique sur les technologies de production de remplacement, comme l’a annoncé l’ancien ministre le 4 juin 2019. L’objectif du groupe de travail est de formuler des recommandations relatives à la gestion de l’aquaculture dans la région du Pacifique. Nous prévoyons que les recommandations et l’étude seront publiées d’ici la fin de l’exercice financier.
• La position du gouvernement fédéral a été d’être technologiquement neutre quant à la façon dont l’industrie aquacole respecte les normes législatives et réglementaires du Canada qui sont en place pour réduire au minimum les répercussions environnementales.
• L’élevage du saumon en parc clos suscite un intérêt considérable et croissant à l’échelle mondiale. Deux facteurs principaux sont à l’origine de cette situation : 1) le besoin de réduire les interactions avec l’environnement naturel; 2) le besoin d’augmenter la production globale pour répondre à la demande du marché lorsque les méthodes de production traditionnelles ne suffisent plus, même si bon d’entre eux en sont à l’étape de la planification ou de la construction.
• La technologie de l’élevage en parc clos en est encore principalement à l’étape de la recherche et du développement et ses besoins en capitaux et en énergie sont élevés. Mondialement, il n’existe à l’heure actuelle aucun exemple d’exploitation salmonicole à grande échelle commercialement viable (aucune de plus de 1 000 t) en parc clos,
• De plus, il existe une tendance internationale afin d’explorer les possibilités d’investissements et d’installations d’élevage en parc clos à grande échelle dans les marchés d’importation à forte croissance et où l’infrastructure existe (c.-à-d. aux États-Unis, en Chine et en Norvège). À ce jour, ces installations sont en construction ou n’ont pas encore effectué une récolte commerciale complète. Il faudra réaliser plusieurs cycles de production à grande échelle pour renforcer la confiance dans la viabilité à long terme de cette technologie.
• L’industrie a indiqué que le passage à l’élevage en parc clos ferait en sorte que l’industrie du poisson quitterait la Colombie-Britannique (et peut-être le Canada), se rapprocherait des marchés qu’elle dessert ou des centres de distribution, car elle n’aurait plus besoin de l’avantage comparatif qui lui confère le littoral de la Colombie-Britannique.
• Le 4 juin 2019, le ministre a annoncé la création d’un organisme consultatif autochtone et multipartite et de trois groupes de travail techniques chargés de formuler des recommandations sur la gestion de l’aquaculture, notamment sur les technologies de production de remplacement.
• Le Groupe de travail technique sur les technologies de production de remplacement a été créé pour étudier et soutenir le développement et l’adoption de technologies qui améliorent la durabilité de l’aquaculture afin de soutenir la protection et la conservation des poissons sauvages dans la région du Pacifique.
• Le Groupe de travail technique sur les technologies de production de remplacement devrait présenter ses recommandations au Ministère à l’hiver 2020.
• Kuterra, qui appartient à la Première Nation Namgis, a été la première installation en parc clos conçue et construite en Amérique du Nord à mettre à l’essai le grossissement du saumon atlantique jusqu’à sa taille marchande.
• Bien que l’installation à l’échelle pilote n’ait pu atteindre le seuil de rentabilité qu’après cinq ans d’exploitation, le projet de validation de principe a permis de produire une grande quantité de données et de leçons apprises sur le fonctionnement de la technologie d’élevage en parc clos pour la production du saumon de l’Atlantique.
• Le 20 décembre 2019, Emergent Holdings, la société mère de Whole Oceans, un producteur en parcs clos établi dans le Maine, a signé un bail de 15 ans avec Kuterra. Emergent Holdings utilisera l’installation de Kuterra pour produire du saumon de l’Atlantique, mener de la recherche et dispenser une formation en vue du projet en parcs clos d’envergure d’élevage de saumon de l’Atlantique de Whole Oceans. On prévoit que ce projet sera lancé au printemps 2020 à Bucksport, dans le Maine (projection de 25 000 tonnes métriques réparties en trois phases). On ne sait pas exactement si l’installation de Kuterra sera agrandie afin d’améliorer sa capacité actuelle de production de 250 tonnes métriques.
Renseignements supplémentaires :
aucun