Note pour la période des questions : Microplastiques dans l’environnement aquatique

About

Numéro de référence :
DFO-2022-00056
Date fournie :
21 janv. 2022
Organisation :
Pêches et Océans Canada
Nom du ministre :
Murray, Joyce (L’hon.)
Titre du ministre :
Ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne

Enjeu ou question :

Microplastiques dans l’environnement aquatique

Réponse suggérée :

Les microplastiques sont omniprésents dans l'environnement et leur présence dans tous les océans, lacs et rivières examinés souligne cette réalité.

Comprendre les effets des microplastiques sur les écosystèmes aquatiques du Canada est une priorité pour Pêches et Océans Canada, mon ministère appuie la recherche externe dans les universités et les organismes de recherche qui nous permettra de mieux comprendre les effets des microplastiques pour les organismes aquatiques dans les écosystèmes d’eau douce et marins du Canada.

Depuis 2016, mon département a financé la recherche pour une valeur de plus de 2 millions de dollars afin d’accroître nos connaissances sur les impacts des microplastiques sur nos écosystèmes aquatiques ce qui contribue à éclairer les stratégies de gestion permettant de s'attaquer à ce problème. Par exemple, nous investissons plus de 400 000 dollars à l’Université McGill pour la recherche sur la détection des micro et nanoplastiques chez les animaux aquatiques et leurs effets sur leur santé.

Contexte :

• Les microplastiques sont des particules de plastique d’un diamètre de cinq millimètres ou moins. Ils peuvent provenir de la désintégration de gros morceaux de plastique (microplastiques secondaires) ou avoir été fabriqués à une taille microscopique (microplastiques primaires).
• Les usines de traitement des eaux usées constituent la source la plus courante de microplastiques puisque les microbilles qui se trouvent dans les produits de soins personnels et les microfibres provenant des textiles et de la lessive franchissent les usines de traitement des eaux usées et se retrouvent dans l’environnement.
• Les microplastiques constituent une préoccupation environnementale, car leur petite taille peut les rendre accessibles à des organismes de toutes sortes, du zooplancton aux grands mammifères. Des études en laboratoire ont montré certains des effets des microplastiques et des contaminants connexes sur différentes espèces aquatiques; toutefois, les effets à l’échelle des populations et les effets à long terme ne sont pas bien compris.
• En 2016, le gouvernement du Canada a inscrit les microbilles en plastique à l’annexe 1 de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement à titre de substance toxique, pour se permettre de proposer des règlements sur la gestion du risque environnemental associé à l’utilisation de microbilles. Depuis le 1er janvier 2018, il est interdit d’importer ou de fabriquer des produits de toilette qui contiennent des microbilles, et la vente de ces produits est interdite depuis le 1er juillet 2018. L’interdiction visant les microbilles dans les produits de santé naturels et les médicaments sans ordonnance est entrée en vigueur en 2019.
• Le MPO a soutenu de nombreux projets réalisés avec des organismes de recherche externes et des universités canadiennes afin de mieux comprendre les effets des microplastiques sur les écosystèmes en milieu marin et en eau douce au Canada. Les connaissances découlant de ces projets permettent de prendre des décisions de gestion fondées sur la science concernant ce nouvel enjeu.
• Le MPO finance trois de ces projets, lesquels seront tous achevés entre 2022 et 2024.
• Des chercheurs de l’Université du Québec à Rimouski étudieront les effets à long terme des microplastiques sur le pétoncle, une importante ressource halieutique.
• Des chercheurs de l’Université de Toronto utiliseront des expériences écosystémiques pour déterminer les impacts écologiques des microplastiques sur le poisson d’eau douce et son réseau trophique.
• L’Université McGill étudiera la façon dont les microplastiques et les nanoplastiques dans les milieux aquatiques sont absorbés par les animaux aquatiques.
• À l’occasion du sommet des dirigeants du G7 de 2018, présidé par le Canada, les dirigeants du Canada, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, du Royaume-Uni et de l’Union européenne ont adopté la Charte sur les plastiques dans les océans afin de lutter contre la pollution dans les océans. La Charte décrit une approche de gestion du cycle de vie des matières plastiques dans l’économie qui suppose de rendre tous les plastiques recyclables d’ici 2030, de réduire le recours aux plastiques à usage unique, de promouvoir l’utilisation de plastique recyclé, de bâtir des infrastructures de recyclage et de stimuler l’innovation en faveur de technologies durables. En mai 2020, 25 gouvernements et 65 entreprises et organisations avaient adopté la Charte.
• En général, la surveillance de la pollution et la réglementation des débris marins relèvent d’Environnement et Changement climatique Canada.

Renseignements supplémentaires :

aucun