Note pour la période des questions : Épaulards résident du Sud

About

Numéro de référence :
DFO-2022-00144
Date fournie :
14 déc. 2022
Organisation :
Pêches et Océans Canada
Nom du ministre :
Murray, Joyce (L’hon.)
Titre du ministre :
Ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne

Enjeu ou question :

Pourquoi ne fait-on pas plus pour protéger l'orque résident du Sud?

Réponse suggérée :

• Notre gouvernement s'est engagé à protéger et à rétablir les emblématiques orques résidents du Sud, et a pris des mesures importantes pour faire face aux principales menaces qui pèsent sur la population.
• Le 29 avril, le gouvernement a annoncé des mesures renforcées pour 2022, pour la quatrième année consécutive, afin de soutenir le rétablissement de cette population grâce à des mesures de gestion de ses proies (le saumon) et à minimiser les perturbations causées par les navires.
• Ces mesures permettront de protéger l'accès des baleines au saumon tout en minimisant les impacts pour les pêcheurs et les communautés côtières.

Contexte :

• Deux populations distinctes d'épaulards résidents, connues sous le nom de résidents du Nord et du Sud, occupent les eaux au large de la côte ouest de la Colombie-Britannique.
• En 2001, le COSEPAC a désigné les épaulards résidents du Sud comme étant " en voie de disparition " et les épaulards résidents du Nord comme étant " menacés ". Les deux populations sont inscrites à l'annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP) en 2003.
• Le taux de natalité des SRKW est d'environ 30 % et le taux de mortalité des nouveau-nés est d'environ 43 % ; le ministère fait donc preuve d'un optimisme prudent à l'égard des nouveaux baleineaux.
• Il y a actuellement 12 baleines des groupes J et L qui sont identifiées comme étant en mauvaise condition physique et présentant un risque élevé de mortalité. Sur la base des rapports récents de l'US National Oceanic and Atmospheric Administration sur l'état corporel des baleines lors des relevés de l'automne-printemps 2021-2022 (SR3), quatre autres baleines (J27, J44, J49 et L90) ont été ajoutées à cette liste et présentent un risque élevé de mortalité.
• Le SRKW est considéré comme étant en péril en raison de la petite taille de sa population, de son faible taux de reproduction et de l'existence de diverses menaces anthropiques susceptibles d'empêcher son rétablissement ou de provoquer d'autres déclins.
• Les principales menaces anthropiques sont la réduction de la disponibilité des proies (le saumon quinnat est la principale proie), les perturbations physiques et acoustiques et la contamination environnementale.
• Des actions sur plusieurs des mesures de rétablissement identifiées dans la stratégie de rétablissement de l'orque résident sont en cours.
• En mai 2018, le ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne et le ministre de l'Environnement et du Changement climatique ont déterminé que les SRKW sont confrontés à des menaces imminentes pour leur survie et leur rétablissement.
• L'approche pour les mesures de gestion de 2022 a été informée par un certain nombre de nouveaux documents de recherche examinés par des pairs, ainsi que par les leçons apprises au cours des années précédentes, et par l'engagement et la consultation des groupes autochtones, des parties prenantes et du public.
• L'évaluation de l'efficacité d'une mesure de gestion est difficile, mais le cadre de responsabilisation de l'orque résident du Sud suit les tendances au fil du temps concernant la surveillance et la compréhension des orques résidents du Sud, la réduction des menaces et l'activation du soutien au rétablissement de la population.
• Le 29 avril 2022, le gouvernement a annoncé une série de mesures de gestion pour la quatrième année consécutive. Ces mesures comprennent :
 Deux nouvelles zones de ralentissement saisonnier près du banc Swiftsure, dans lesquelles tous les navires seront limités à une vitesse maximale de 10 nœuds, en vigueur du 1er juin au 30 novembre 2022.
 Une distance d'approche obligatoire pour les navires, selon laquelle les navires doivent rester à au moins 400 m de tous les épaulards dans les eaux côtières du sud de la Colombie-Britannique, entre Campbell River et juste au nord d'Ucluelet. Cette mesure est en vigueur toute l'année jusqu'au 31 mai 2023.
 Un accord renouvelé avec les partenaires locaux de l'industrie de l'observation des baleines et de l'écotourisme pour qu'ils n'offrent pas ou ne promeuvent pas d'excursions axées sur les épaulards résidents du Sud.
 Le maintien des deux zones provisoires du sanctuaire au large des côtes de l'île Pender et de l'île Saturna du 1er juin au 30 novembre 2022. Aucun trafic maritime ne sera autorisé dans ces zones pendant cette période, sous réserve de certaines exceptions pour les situations d'urgence et les navires indigènes.
 Fermetures de pêche élargies en vigueur pour les pêches commerciales et récréatives du saumon en 2022 dans une partie du banc Swiftsure, dans le sud des îles Gulf, dans le détroit de Juan de Fuca et près de l'embouchure du fleuve Fraser. Les fermetures de pêche ont été modifiées par rapport à 2021 en fonction des nouveaux avis scientifiques concernant la présence des baleines, leurs aires d'alimentation et les impacts de la perturbation des navires, ainsi que des commentaires des groupes autochtones, des intervenants et du public.
 Le protocole de fermeture de la pêche au saumon commerciale et récréative dans le sud des îles Gulf était de nouveau en vigueur en 2022. Les fermetures ont été déclenchées par la première présence confirmée d'épaulards résidents du Sud dans la zone, ce qui a initié la mise en œuvre des fermetures de la pêche au saumon du 27 mai au 31 octobre. La surveillance dans la zone a commencé le 5 mai.
• Le Règlement sur les mammifères marins reste en vigueur toute l'année et exige le maintien d'une distance d'approche minimale de 200 mètres de tous les épaulards dans les eaux canadiennes du Pacifique autres que celles décrites ci-dessus, et de 100 mètres pour les autres baleines, marsouins et dauphins ou de 200 mètres lorsque l'animal est en position de repos ou avec un baleineau.
• Le gouvernement du Canada continue de promouvoir des directives volontaires et les meilleures pratiques pour protéger les épaulards, notamment en encourageant les pêcheurs à cesser temporairement de pêcher (et à ne pas remonter les engins) lorsqu'ils se trouvent à moins de 1000 m d'un épaulard, à réduire leur vitesse à moins de 7 nœuds à moins de 1000 m d'un épaulard, à éteindre les détecteurs de poissons et les échosondeurs et, lorsque cela est possible en toute sécurité, à mettre le moteur au ralenti et à laisser passer les animaux si un navire ne respecte pas les distances d'approche.
• Le Canada continue de travailler en collaboration avec le gouvernement fédéral des États-Unis et le gouvernement de l'État de Washington pour partager la recherche et harmoniser les mesures de gestion dans la mesure du possible.

Renseignements supplémentaires :

Si on insiste sur l'impact économique des fermetures
• Des fermetures de pêche élargies sont en vigueur pour la pêche commerciale et récréative du saumon en 2022 dans une partie du banc Swiftsure, dans le sud des îles Gulf, dans le détroit de Juan de Fuca, près de l'embouchure du fleuve Fraser.
• Les fermetures de la pêche au saumon dans les îles Gulf ont été mises en œuvre en fonction de la présence confirmée de l'épaulard résident du Sud plus d'un mois plus tôt qu'en 2021.
• Le gouvernement du Canada collabore avec les groupes autochtones et les intervenants afin d'éclairer l'élaboration des mesures de gestion pour 2023. Nous continuons d'adapter notre approche annuelle pour faire face aux principales menaces qui pèsent sur la population, en fonction des meilleures informations disponibles.