Note pour la période des questions : Épaulards résident du Sud
About
- Numéro de référence :
- DFO-2023-QP-00042
- Date fournie :
- 4 mai 2023
- Organisation :
- Pêches et Océans Canada
- Nom du ministre :
- Murray, Joyce (L’hon.)
- Titre du ministre :
- Ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne
Enjeu ou question :
Pourquoi ne fait-on pas plus pour protéger l'orque résident du Sud?
Réponse suggérée :
• Le budget 2023 comprend 151,9 millions de dollars sur trois ans pour poursuivre nos efforts de protection des baleines en danger et de leurs habitats, y compris les épaulards résidents du Sud.
• Nous avons pris des mesures pour faire face aux principales menaces qui pèsent sur cette population, afin de protéger l'accès des baleines au saumon, de réduire les perturbations et de remédier aux effets des contaminants dans leur habitat.
• Le 26 avril, des mesures de gestion renforcées pour 2023 ont été annoncées pour la cinquième année consécutive afin de soutenir le rétablissement de l'espèce en protégeant les principales zones d'alimentation et en minimisant les perturbations causées par les navires.
Contexte :
• Deux populations distinctes d'épaulards résidents, connues sous le nom de résidents du Nord et du Sud, occupent les eaux au large de la côte ouest de la Colombie-Britannique.
• En 2001, le COSEPAC a désigné les épaulards résidents du Sud comme étant " en voie de disparition " et les épaulards résidents du Nord comme étant " menacés ". Les deux populations sont inscrites à l'annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP) en 2003.
• En mai 2018, le ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne et le ministre de l'Environnement et du Changement climatique ont déterminé que les SRKW sont confrontés à des menaces imminentes pour leur survie et leur rétablissement.
• Le SRKW est considéré comme étant en péril en raison de la petite taille de sa population, de son faible taux de reproduction et de l'existence de diverses menaces anthropiques susceptibles d'empêcher son rétablissement ou de provoquer d'autres déclins.
• Les principales menaces anthropiques sont la réduction de la disponibilité des proies (le saumon quinnat est la principale proie), les perturbations physiques et acoustiques et la contamination environnementale.
• Des actions sur plusieurs des mesures de rétablissement identifiées dans la stratégie de rétablissement de l'orque résident sont en cours.
• En 2022, 12 baleines des groupes J et L qui sont identifiées comme étant en mauvaise condition physique et présentant un risque élevé de mortalité. Sur la base des rapports récents de Sealife Response, Rehabilitation and Research (SR3)sur l'état corporel des baleines lors des relevés de l'automne-printemps 2021-2022 (SR3), quatre autres baleines (J27, J44, J49 et L90) ont été ajoutées à cette liste et présentent un risque élevé de mortalité.
• Le taux de natalité des SRKW est d'environ 30 % et le taux de mortalité des nouveau-nés est d'environ 43 % ; le ministère fait donc preuve d'un optimisme prudent à l'égard des deux baleineaux femelles nées en 2022.
• Le Plan de protection des océans du Canada, l'Initiative baleines et un investissement fédéral supplémentaire de 61,5 millions de dollars favorisent la survie et le rétablissement des épaulards résidents du Sud, des baleines noires de l'Atlantique Nord et des bélugas de l'estuaire du Saint-Laurent en mettant en œuvre des mesures de protection, en augmentant les activités de recherche et de surveillance et en prenant des mesures pour contrer les principales menaces.
• L'approche pour les mesures de gestion de 2023 a été informée par les meilleures informations et connaissances disponibles (y compris les recherches scientifiques les plus récentes), ainsi que par les leçons apprises au cours des années précédentes, et par l'engagement et la consultation des groupes autochtones, des parties prenantes et du public.
• L'évaluation de l'efficacité d'une mesure de gestion est difficile, mais le cadre de responsabilisation de l'orque résident du Sud suit les tendances au fil du temps concernant la surveillance et la compréhension des orques résidents du Sud, la réduction des menaces et l'activation du soutien au rétablissement de la population.
• Le 26 avril 2023, le gouvernement a annoncé une série de mesures de gestion pour la cinquième année consécutive. Ces mesures sont les suivantes :
• Le maintien des fermetures de la pêche commerciale et récréative du saumon autour de l'embouchure du fleuve Fraser, dans le sud des îles Gulf et dans le détroit de Juan de Fuca, tout en élargissant les fermetures de la pêche autour du banc Swiftsure afin de renforcer la protection des baleines. Fermeture de la pêche commerciale et récréative du saumon dans
Portions des sous-zones 121-1, 121-2 et nouvellement pour 2023 dans la sous-zone 21-0 suite à l'expiration des mesures de non-rétention du saumon quinnat jusqu'au 31 octobre autour du banc Swiftsure (la date de début de la fermeture sera communiquée en juin).
Des parties des sous-zones 20-1 et 20-5 après l'expiration des mesures de non-rétention du quinnat jusqu'au 31 octobre dans certaines parties du détroit de Juan de Fuca (la date de début de la fermeture sera communiquée en juin).
Une partie de la sous-zone 29-3, du 1er août au 30 septembre, autour de l'embouchure du fleuve Fraser.
Les sous-zones 18-9 et des parties de 18-2, 18-4 et 18-5 en vigueur lorsque la présence d'orques résidentes du Sud est confirmée pour la première fois dans la région du sud des îles Gulf, et ce jusqu'au 30 novembre.
• Nouveau pour 2023, le protocole de fermeture des îles Gulf du Sud pour la pêche commerciale et récréative du saumon sera en vigueur dès la première présence confirmée d'orques résidentes du Sud dans la zone et s'étendra jusqu'au 30 novembre 2023 (c'est-à-dire un mois plus tard qu'en 2022).
• Deux zones obligatoires de restriction de la vitesse près du banc Swiftsure, dans lesquelles tous les navires seront limités à une vitesse maximale de 10 nœuds, du 1er juin au 30 novembre 2023. Cette mesure a été élaborée en collaboration avec la Première nation Pacheedaht et tient compte des derniers avis scientifiques sur l'utilisation de l'habitat.
• L'obligation pour les navires de rester à au moins 400 m de toutes les orques dans les eaux côtières du sud de la Colombie-Britannique, entre Campbell River et le nord d'Ucluelet, y compris Barkley et Howe Sound. Cette mesure est en vigueur jusqu'au 31 mai 2024. Si des orques s'approchent d'un navire, les plaisanciers doivent mettre leur moteur au point mort et attendre que les animaux passent.
• Un accord avec les partenaires locaux de l'industrie de l'observation des baleines et de l'écotourisme pour s'abstenir d'offrir ou de promouvoir des excursions permettant d'observer les orques résidentes du Sud.
• Deux zones sanctuaires provisoires au large de l'île Pender et de l'île Saturna du 1er juin au 30 novembre 2023. Aucun trafic maritime ne sera autorisé dans ces zones pendant cette période, sous réserve de certaines exceptions pour les situations d'urgence et les navires autochtones.
• Pour la quatrième année consécutive, le MPO prévoit également de relâcher un million de saumons quinnats d'élevage de la rivière Chilliwack afin de favoriser la disponibilité des proies dans l'habitat des orques résidentes du Sud.
• Le gouvernement du Canada continue de promouvoir des directives volontaires et les meilleures pratiques pour protéger les épaulards, notamment en encourageant les pêcheurs à cesser temporairement de pêcher (et à ne pas remonter les engins) lorsqu'ils se trouvent à moins de 1000 m d'un épaulard, à réduire leur vitesse à moins de 7 nœuds à moins de 1000 m d'un épaulard, à éteindre les détecteurs de poissons et les échosondeurs et, lorsque cela est possible en toute sécurité, à mettre le moteur au ralenti et à laisser passer les animaux si un navire ne respecte pas les distances d'approche.
• Le Règlement sur les mammifères marins reste en vigueur toute l'année et exige le maintien d'une distance d'approche minimale de 200 mètres de toutes les orques dans les eaux canadiennes du Pacifique autres que celles décrites ci-dessus, et de 100 mètres pour les autres baleines, marsouins et dauphins, ou de 200 mètres lorsque l'animal est en position de repos ou avec un baleineau.
• Au cours de l'année à venir, le MPO lancera un processus de consultation afin d'envisager des ajustements aux distances d'approche des orques sur la côte pacifique en vertu du Règlement sur les mammifères marins de la Loi sur les pêches. Toute modification éventuelle du règlement sur les mammifères marins sera fondée sur les avis scientifiques et les commentaires des partenaires et des parties prenantes à ce jour, dans le cadre du processus de consultation à venir.
• Le Canada continue de travailler en collaboration avec le gouvernement fédéral des États-Unis et le gouvernement de l'État de Washington pour partager la recherche et harmoniser les mesures de gestion dans la mesure du possible.
Renseignements supplémentaires :
Si on insiste sur l'impact économique des fermetures
• Des fermetures de la pêche commerciale et récréative au saumon seront mises en œuvre autour de l'embouchure du fleuve Fraser, des îles Gulf du sud et du détroit de Juan de Fuca, avec des fermetures élargies autour du banc Swiftsure.
• Ces mesures protègent l'accès des épaulards au saumon et minimisent les perturbations, tout en soutenant les possibilités de récolte et en minimisant les impacts socio-économiques pour les pêcheurs et les communautés côtières dans la mesure du possible.
• Le gouvernement du Canada a consulté les groupes autochtones, les parties prenantes et le public afin d'élaborer les mesures de gestion pour 2023, qui sont basées sur les meilleures informations disponibles.