Note pour la période des questions : Saumon du pacifique

SAUMON DU PACIFIQUE
• Les populations de saumons du Pacifique sont en grave déclin en raison des répercussions des changements climatiques, des polluants, des changements dans l’utilisation des terres et de l’eau, et de la pêche illégale et non réglementée.
• Pour faire face à ces défis, le gouvernement a investi 686 millions de dollars sur cinq ans en vue de prendre des mesures décisives dans le cadre de l’Initiative de la Stratégie relative au saumon du Pacifique.
• Parmi les actions ciblées, on compte à ce jour le retrait de plus de 300 admissibilités aux permis de pêche au saumon dans le cadre du Programme de retrait des permis de pêche commerciale du saumon du Pacifique, le financement de 58 projets supplémentaires par l’intermédiaire du Fonds de restauration et d’innovation pour le saumon de la Colombie-Britannique, la réponse continue aux répercussions des changements climatiques sur le saumon et ses habitats en coordination avec des Premières Nations et des partenaires, ainsi que la restauration de plus de 18,5 millions de mètres d’habitat du saumon.

CONTEXTE

• Le Budget 2021 prévoyait un investissement de transformation, à partir de 2021-2022, pour aider Pêches et Océans Canada (MPO) à stabiliser et à conserver les populations de saumons sauvages du Pacifique dans le cadre de l’Initiative de la stratégie relative au saumon du Pacifique (ISSP).
• L’ISSP a été lancée par l’ancienne ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne en juin 2021, dans le but d’enrayer le déclin marqué et continu des principaux stocks de saumons du Pacifique sur la côte ouest du Canada et de les ramener à un niveau durable pour les générations futures de Canadiens.
• Cet investissement vise à mettre en œuvre des initiatives sur cinq ans (de 2021-2022 à 2025-2026), et est organisé selon quatre piliers : conservation et intendance (travaux liés à l’habitat et à son rétablissement); mise en valeur des salmonidés (travaux liés aux écloseries); transformation de la pêche (travaux liés à la récolte); intégration et coordination (intégration interne et externe de la planification et de la collaboration avec les autres). L’initiative à long terme est sans précédent, tant par les montants alloués que par sa portée, et les travaux exigeront les efforts non seulement du ministère, mais aussi de tous ceux dont la vie et les intérêts sont touchés par l’état du saumon du Pacifique.
o Au titre du pilier Conservation et intendance, les travaux récents en cours comprennent le rétablissement après les inondations en Colombie-Britannique et le lancement du Fonds de restauration et d’innovation pour le saumon de la Colombie-Britannique 2.0, l’inspection en haute mer dans le Pacifique pour la pêche illégale, non déclarée et non réglementée, et la planification du rétablissement du saumon du Pacifique.
o Au titre du pilier Mise en valeur des salmonidés, le ministère a misé sur l’élaboration d’un nouveau cadre stratégique pour la mise en valeur des salmonidés et la mobilisation à l’égard de celui-ci, qui orientera son travail sur les investissements dans les écloseries afin de soutenir les priorités de conservation. Le ministère prévoit également de créer de nouvelles écloseries lui appartenant et de nouvelles écloseries communautaires, en collaboration avec des groupes autochtones et d’autres partenaires.
o Les activités liées au pilier Transformation de la pêche comprennent les récentes fermetures à plus long terme des pêches commerciales fondées sur la conservation, le lancement du programme de retrait des permis de pêche du saumon du Pacifique, le financement de partenaires des Premières Nations pour des projets visant à soutenir la surveillance du saumon et la transition vers des techniques de pêche plus sélectives, ainsi que le lancement de projets pilotes de pêche sélective des poissons marqués.
o Enfin, les travaux réalisés dans le cadre du pilier Intégration et collaboration visent à faire progresser l’intégration et la collaboration avec les peuples autochtones, les groupes de pêcheurs, les groupes environnementaux et d’autres acteurs pour soutenir la conservation du saumon du Pacifique. Il s’agissait entre autres de créer un secrétariat de l’ISSP et de mobiliser de façon continue les Premières Nations, ainsi que la Colombie-Britannique, le Yukon et d’autres intervenants, sur les approches concernant les processus de collaboration à venir.
• Dans l’Énoncé économique de l’automne 2018, l’engagement du gouvernement envers la durabilité du saumon sauvage du Pacifique a été réitéré, comme en fait foi le soutien des efforts d’évaluation et de rétablissement des stocks dans le cadre d’une Loi sur les pêches renouvelée pour les stocks de poissons prioritaires, et l’annonce du lancement de la première itération du Fonds de restauration et d’innovation pour le saumon de la Colombie-Britannique (FRISCB).
• Le FRISCB conjoint fédéral-provincial, officiellement lancé le 15 mars 2019, allouait initialement 142,85 millions de dollars sur cinq ans : 100 millions de dollars du Canada et 42,85 millions de dollars de la Colombie-Britannique. La deuxième phase du FRISCB a été annoncée en août 2022, dont un financement supplémentaire de 100 millions de dollars alloué dans le cadre de l’ISSP. Cela porte ainsi le financement total du FRISCB à 285 millions de dollars (dont 85 millions de dollars de la Colombie-Britannique), et la date de fin du programme a été reportée au 31 mars 2026.
• Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada a évalué 43 populations de saumons du Pacifique comme étant en péril (en voie de disparition, menacées ou préoccupantes). Il est envisagé d’inscrire ces populations sur la liste de la Loi sur les espèces en péril.
• Le 31 juillet, un important glissement de terrain s’est produit, obstruant la rivière Chilcotin et perturbant probablement la migration vers l’amont des saumons chinooks et rouges adultes. La province de la Colombie-Britannique a mené les efforts d’intervention d’urgence, en étroite collaboration avec d’autres organismes, dont le gouvernement national tŝilhqot’in. Une fois le site évalué et jugé sécuritaire, le ministère travaillera avec le gouvernement national tŝilhqot’in et d’autres partenaires pour surveiller, évaluer et envisager des options relatives aux répercussions de cet événement sur les principaux stocks de saumon chinook et rouge du fleuve Fraser et sur leur habitat dans la région.

Si l’on insiste sur les investissements réalisés à ce jour dans le cadre de l’Initiative de la Stratégie relative au saumon du Pacifique
• Au 31 mars 2024, le ministère avait investi 201,5 millions de dollars dans des mesures ciblées destinées à lutter contre le déclin du saumon du Pacifique, dont 90,9 millions de dollars ont été versés par l’intermédiaire de partenaires. Jusqu’à présent, en 2024-2025, le ministère a déjà dépensé 26 millions de dollars, dont 11,1 millions de dollars ont été versés par l’intermédiaire de partenaires.
• Les principales activités comprennent le soutien aux pratiques de pêche autochtone inédites et innovantes, le retrait des permis pour les pêcheurs commerciaux admissibles, les projets visant à faire face aux graves répercussions des inondations et des sécheresses, ainsi que les efforts continus pour répondre au récent glissement de terrain qui a obstrué la rivière Chilcotin et qui perturbe la migration vers l’amont des saumons chinooks et rouges adultes.
• Des efforts ciblés sont également déployés au Yukon, notamment par l’intermédiaire de programmes de pêche sélective du saumon par les Premières Nations et d’une planification intégrée du rétablissement du saumon. Le ministère a investi environ 800 000 dollars en subventions et contributions au cours de l’exercice 2023-2024 aux partenaires des Premières Nations et à d’autres intervenants du Yukon.
• En 2024-2025, l’Initiative continuera à faire progresser le rétablissement du saumon du Pacifique, en collaboration avec des partenaires.