Note pour la période des questions : Espèces aquatiques envahissantes

About

Numéro de référence :
DFO-2024-QP-00020
Date fournie :
17 déc. 2024
Organisation :
Pêches et Océans Canada
Nom du ministre :
Lebouthillier, Diane (L’hon.)
Titre du ministre :
Ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne

Réponse suggérée :

ESPÈCES AQUATIQUES ENVAHISSANTES

• Notre gouvernement comprend l’importance de protéger les eaux canadiennes et nous nous concentrons à coordonner les efforts pour prévenir la propagation des espèces aquatiques envahissantes.
• Les espèces aquatiques envahissantes sont une menace grave pour les écosystèmes aquatiques, et prévenir leurs effets néfastes sur notre biodiversité, notre économie et notre société est une priorité pour notre gouvernement.
• Mon ministère travaille étroitement avec les provinces, les territoires, Parcs Canada et avec l'Agence des services frontaliers du Canada pour appliquer le Règlement sur les espèces aquatiques envahissantes, en mettant l'accent sur la prévention afin d’empêcher l'entrée d’espèces interdites au Canada.

Contexte :

CONTEXTE
Espèces aquatiques envahissantes
• La partie canadienne du Programme de lutte contre la lamproie marine (PLLM) a été établie par le Ministère en 1954, à la suite de la ratification de la Convention sur les pêcheries des Grands Lacs. La Convention a établi la Commission des pêcheries des Grands Lacs (CPGL) dans le cadre d’un engagement binational visant à contrôler la lamproie marine pour protéger les poissons et les pêcheries des Grands Lacs.
• Le Règlement sur les espèces aquatiques envahissantes a été adopté en 2015 en vertu de la Loi sur les pêches afin de créer les outils nécessaires pour l’adoption de mesures fédérales et la conclusion de partenariats avec les gouvernements provinciaux et territoriaux, ce qui a suscité de grandes attentes à l’égard de la capacité collective du Canada à contrôler les espèces aquatiques envahissantes (EAE).
• Pour la gestion des EAE à l’échelle nationale, le budget de 2017 a octroyé un financement de 43,8 millions de dollars sur cinq ans et de 10,8 millions de dollars pour les années subséquentes spécifiquement pour : établir un Programme national pour les EAE; étendre et rendre permanent le Programme de lutte contre les carpes asiatiques; et, élargir le PLLM et accroître l’engagement du Canada envers le CPGL. Le budget de 2017 a augmenté l’engagement du Canada envers la Commission des pêcheries des Grands Lacs (CPGL), l’organisme de coordination du PLLM; il est passé de 8,1 millions de dollars à 10,6 millions de dollars en financement continu.
• La commissaire à l’environnement et au développement durable a effectué un audit sur les efforts du Pêches et Océans Canada (MPO) en matière d’EAE menés à ce jour et présenté ses constatations le 2 avril 2019. En réponse à cette recommandation, le MPO, l’ASFC et d’autres partenaires ont élaboré de nouveaux protocoles, outils et procédures pour améliorer l’application du Règlement sur les espèces aquatiques envahissantes aux frontières internationales.
• Le budget 2022 a fourni un montant supplémentaire de 45 millions de dollars sur cinq ans, et 9 millions de dollars en permanence pour accroître les efforts de lutte contre la lamproie marine, de faciliter davantage la gestion collaborative des pêches et de fournir un soutien supplémentaire à la recherche sur les Grands Lacs.
• L’Énonce économique de l’automne de 2022 a établi que 36,6 millions de dollars sur cinq ans, de 2022-2023 à 2026-2027, seraient versés au MPO pour élargir le programme pour les EAE.
o Région du Pacifique - 3,634,358 $
o Région de l’Ontario et des Prairies - 3,854,830 $
o Région du Québec - 1,688,189 $
o Région des Maritimes - 1,495,123 $
o Région du Golfe - 2,741,482 $
o Région de Terre Neuve et du Labrador - 928,068 $
• Les nouveaux investissements se concentrent sur la détection rapide d’EAE et sur les interventions connexes, notamment aux frontières internationales, ainsi que sur la facilitation de la prise de mesures sur le terrain pour prévenir l’introduction, l’établissement et la propagation des EAE au moyen de partenariats. Ce faisant, nous contribuerons à protéger les écosystèmes, l’économie et la société des répercussions négatives des EAE.
• Le financement inclut également 8,75 millions de dollars sous forme de contributions pour le Fond de prévention des EAE (FPEAE) de l’année fiscale 2022-23 à 2026-27.
o En 2022-23, le MPO a identifié 3,3 millions de dollars en financement dirigé pour le FPEAE, pour faire avancer huit projets pluriannuels à travers le Canada.
o L’appel à proposition du FPEAE s’est conclu le 31 août 2023.
o Tous les candidats ont été informés des décisions de financement, et plusieurs nouveaux projets devraient débuter en 2024-2025. Ces projets visent à accroître la sensibilisation et l’action parmi les Canadiens, y compris les plaisanciers, les pêcheurs, les propriétaires d’aquarium, les animaleries, et plus encore.
o Jusqu'à présent, deux (2) projets seront financés au cours des trois (3) prochaines années pour un total de 1,26 million de dollars.

Moules zébrées et moules quaggas
• Les moules zébrées et les moules quaggas peuvent avoir des répercussions économiques importantes sur les plaisanciers, l’approvisionnement en eau municipale et industrielle, et les infrastructures de production d’électricité. L’importation de ces deux espèces est interdite aux termes du Règlement sur les espèces aquatiques envahissantes (EAE).
• Depuis les années 1980, les moules zébrées sont considérées comme étant établies jusqu’à l’ouest du Canada jusqu’au lac Manitoba, tandis ce que les moules quaggas sont présentes dans le sud des Grands Lacs. Les moules zébrées et les moules quaggas sont aussi présentes dans le fleuve Saint-Laurent. La moule zébrée récemment été détectée dans le lac Memphrémagog (2020), lac Massawippi (2021) et le lac Témiscouata (2022), lequel est situé à la tête du bassin versant du fleuve Saint-Jean.
• En novembre 2023, basé sur la détection positive de la présence d’ADN de la moule zébrée et suite à l’exploration additionnelle du lieu, Parcs Canada a confirmé la présence de moules zébrées vivantes dans la région de Boat Cove du lac Clear au Parc national du Mont-Riding au Manitoba. Les efforts pour déterminer l’étendue de l’infestation continuent.
• En août 2023, la première détection visuelle de la moule zébrée a confirmé leur présence dans la rivière Madawaska, au niveau d’un barrage hydroélectrique de la ville d’Edmundston au N.-B. Le MPO collabore avec les provinces du N.-B. et du Québec et avec des organismes non-gouvernementaux afin de sensibiliser et d’informer le public quant à l’importance de bien laver, vider et sécher tout équipement nautique et embarcations avant de les transférer d’un plan d’eau à un autre pour éviter la propagation d'espèces aquatiques envahissantes.
• En 2024, le MPO a acquis trois stations de décontamination et il travaille étroitement avec la Province du NB et le Conseil des espèces envahissantes du NB pour participer à des tournois de pêches, où ils décontamineront des bateaux et éduqueront les pêcheurs et les plaisanciers afin qu'ils lavent, sèchent, nettoient et décontaminent leurs équipements.
• Depuis 2022, le MPO exploite une station d'inspection et de décontamination des embarcations à l'entrée du port international d'Emerson dans le sud du Manitoba. Ce programme a été initié pour tester les procédures et les outils nécessaires à l'utilisation des Règlements sur les EAE et d'autres outils législatifs pour améliorer la biosécurité aux frontières internationales. En collaboration avec l'Agence des services frontaliers du Canada, le MPO a maintenant inspecté plus de 1400 embarcations pour se conformer aux exigences énoncées dans les Règlements sur les EAE et pour prévenir l'introduction des EAE, en particulier les moules envahissantes, au Canada.
• En mars 2021, des moules zébrées ont été découvertes dans des boules de mousse, un type de produit végétal pour aquarium composé d’algues vertes. Le MPO a mené des activités d’intervention nationales d’urgence en collaboration avec l’ASFC et les gouvernements provinciaux et territoriaux pour stopper l’importation et la distribution de produits infestés au Canada. Le MPO a collaboré avec les grandes plateformes de commerce électronique pour empêcher la vente de boules de mousse au Canada par des tierces parties.
• En mai 2023, un individu du Québec a été accusé en vertu de la Loi sur les pêches pour avoir importé des moules zébrées envahissantes au Canada. Les moules ont été trouvées sur des boules de mousse d'aquarium destinées à la revente. L'individu a plaidé coupable et a été condamné à payer 6 000$. C'est la première peine de ce genre en vertu de la Loi sur les pêches.
• En août 2024, le MPO a reçu une notification du gouvernement de la Colombie-Britannique indiquant que des envois de boules de mousse infestées de moules zébrées ont été confirmés dans plusieurs États des États-Unis. Les envois proviennent d'Ukraine via un importateur de Floride. Le MPO fait un suivi au niveau international et national pour recueillir plus d'informations et déterminer si des boules de mousse ont été envoyées au Canada. Le MPO continue de collaborer avec l'ASFC pour signaler les envois d'intérêt aux agents des services frontaliers afin que les colis puissent être interceptés avant d'entrer au Canada. Le MPO enquête sur un incident isolé au Québec qui selon l’information disponible ne semble avoir aucun lien avec celui des États-Unis.
• Le MPO verse du financement pour plusieurs initiatives visant les moules envahissantes :
o En 2018, le MPO a versé 500 000 $ sur quatre ans pour la prévention des moules envahissantes.
o En 2019, le MPO a versé 384 518 $ pour les activités de détection précoce des moules envahissantes par l’entremise du Fonds de la nature du Canada pour les espèces aquatiques en péril.
o Dans le cadre d’un protocole d’entente avec la province de la Colombie-Britannique, le MPO a versé plus de 475 000 $ au programme de lutte contre les moules envahissantes de la province en 2022-2023.
o Le MPO s’est engagé à verser jusqu’à 540 000 $ de 2023 à 2025 pour la fondation Habitat Conservation Trust Foundation pour soutenir le travail en cours du Programme de lutte contre les moules envahissantes de la Colombie-Britannique.
o En 2024, le MPO a versé 568 280 $ à la surveillance et à l'éducation des EAE (y compris les moules envahissantes) par l’entremise du Fonds de la nature du Canada pour les espèces aquatiques en péril.
Carpes asiatiques
• Le Programme de lutte contre la carpe asiatique a pour but de protéger les Grands Lacs de la menace posée par les carpes asiatiques. Il focalise ses efforts sur la surveillance et la détection précoce, les partenariats et l’éducation, et les activités de sensibilisation. Ce financement permettra à Pêches et Océans Canada d'élargir le Programme de lutte contre la carpe asiatique pour renforcer la protection de nos Grands Lacs et préserver nos pêcheries. Les activités connexes comprennent la sensibilisation/éducation, la recherche, l'évaluation des risques, et l'aide mutuelle.
• Les carpes asiatiques ont été introduites par accident dans le bassin du fleuve Mississipi dans les années 1970 et 1980, et s'étendent depuis progressivement vers le nord. Il existe quatre espèces de carpes asiatiques : la carpe à grosse tête, la carpe de roseau, la carpe noire et la carpe argentée. En 2004, une évaluation du risque posé par la carpe asiatique au Canada a permis de conclure que le risque d'impact est élevé dans les Grands Lacs et dans d'autres parties du Canada.
• Le Programme de lutte contre la carpe asiatique effectue la surveillance et la détection précoce à 37 sites à travers des Grands Lacs. Dans les Grands Lacs, le Programme collabore avec des partenaires, soit la province de l'Ontario, les États-Unis et les organismes gouvernementaux des États, le milieu universitaire, et les parties prenantes non gouvernementales.
• Depuis 2012, 33 Carpes de Roseaux ont été capturées et enlevées des eaux canadiennes du bassin des Grands Lacs. La majorité étaient des spécimens triploïdes et donc incapables de se reproduire.
• Même si les programmes fédéraux sur la carpe asiatique demeurent axés sur le bassin des Grands Lacs en raison de la gravité de la menace, les carpes asiatiques sont également devenues un problème pour la province du Québec. Une carpe asiatique a été détectée dans le fleuve Saint-Laurent près de Montréal en 2016, un spécimen a été capturé en 2020 dans le bassin de Chambly, puis trois spécimens ont été capturés en Mai 2024 dans le Lac des deux Montagnes près de Vaudreuil. Le MPO collabore avec la province du Québec qui est responsable pour la gestion de la Carpe de Roseau sur son territoire en offrant des services d’analyses en laboratoire pour confirmer la fertilité des spécimens capturés.

Lac Miramichi et rivière Miramichi
• Découvert en 2008 dans cette région, l’achigan à petite bouche est un prédateur et un compétiteur efficace pouvant nuire au saumon atlantique.
• Le MPO maintien des barrières pour empêcher l’achigan à petite bouche de s’échapper du lac Miramichi. Il investit annuellement environ 50 000 $ dans différentes méthodes pour capturer l’achigan a petite bouche.
• Le MPO a autorisé un projet d’éradication chimique en 2021, mais le promoteur s’est heurté à l’opposition de groupes communautaires et de propriétaires de chalets, de 2021 à 2022.
• Le 8 septembre 2022, le promoteur a complété la première phase du projet d’éradication chimique en épandant de la roténone dans la rivière Southwest Miramichi, en aval du lac Miramichi. Le 29 septembre 2023, un groupe de travail régional, comprenant le promoteur, a publié une déclaration indiquant que le projet ne se poursuivrait pas.
• Le MPO continue d’opérer une barrière à poisson à la décharge du lac Miramichi pour empêcher la propagation de l’achigan à petite bouche dans le réseau de la rivière Miramichi, et il examinera tout autres propositions qui lui seront soumises proposant d’utiliser des pesticides pour contrôler l’achigan à petite bouche dans le lac Miramichi.
• En plus des autres activités, depuis 2019, le ministère échantillonne l'ADN environnementale dans la rivière Miramichi afin d'évaluer le mouvement potentiel de l'achigan à de nouveaux endroits.

Crabe vert
• Le crabe vert est une espèce aquatique qui se nourrit de ou compétitionne avec les espèces indigènes, par exemple, les mollusques, les crabes et le homard, et endommage les habitats estuariens, par exemple, les herbiers de zostère et les marais salés.
• Le MPO continue de financer et de travailler avec ses partenaires de la région de Terre Neuve et Labrador pour contrôler le crabe vert, dont des groupes Autochtones (l’Association Mi’kmaq Alsumk Mowimsikik Koqoey), les groupes académiques (le Marine Institute) et des organisations non gouvernementales environnementales (Aquatic Conservation Initiative and Intervale Associates INC). La région de Terre-Neuve-et-Labrador a également recours à un programme volontaire de contrôle des permis qui connaît un grand succès et où les membres du public peuvent présenter une demande pour piéger le crabe vert.
• En Colombie-Britannique, des populations de crabe vert ont été détectées en 1998. Le MPO collabore avec ses partenaires autochtones et les groupes d’intendance pour déterminer l’étendue de l’invasion, évaluer si les populations sont établies, et élaborer et mettre en place des plans d’intervention et de contrôle, y compris fournir du support en terme d’expertise, et du financement provenant du Fonds de restauration et d’innovation pour le saumon de la Colombie-Britannique, au Coastal Restoration Society, et au Conseil de la nation Haida et la Nation Heiltsuk ; 15,7 millions de dollars ont été alloués jusqu’en 2026.
• Par l’entremise des Fonds de prévention des espèces aquatiques envahissantes, le MPO finance un projet d'atténuation et de développement des capacités du crabe vert pour contrôler et gérer la propagation du crabe vert dans la mer des Salish et un programme de surveillance et de réponse au crabe vert dirigé par les autochtones dans le détroit de Chatham, représentant au total 1,5M$ (Région du Pacifique).

EAE comme appâts
• Les groupes autochtones, les pêcheurs commerciaux, les organisations à but non lucratif et d'autres groupes s'intéressent à l'utilisation des EAE. L'utilisation d’EAE est un outil disponible pour contrôler la propagation des EAE, réduire certaines pressions sur les stocks sauvages et créer des opportunités pour les sources de nourriture. Depuis 2010, il existe une pêche commerciale en Nouvelle-Écosse où le crabe vert européen (EGC) est capturé et peut-être utilisé comme appât pour le homard. Le soutien à l'utilisation des EAE n'est pas destiné à créer des pêcheries durables.
• Les décisions relatives à l'utilisation des EAE doivent être prises avec soin, afin d'éviter des résultats négatifs tels que l'augmentation de la propagation d'une espèce envahissante. Le MPO élabore un processus opportun et uniforme à l’échelle nationale permettant au Ministère de prendre des décisions judicieuses lors de l’examen, par exemple, du type de permis approprié pour le contrôle et l’utilisation d’espèces marines envahissantes.
• Le MPO explore les différentes options concernant les utilisations potentielles des EAE marines, telles que la nourriture, les appâts, le compost ou les aliments pour animaux de compagnie, en considérant : la contribution à la gestion et au contrôle continus des espèces marines envahissantes, les engagements du gouvernement du Canada à l’égard de la gestion des pêches et de la biodiversité, et les possibilités économiques pour les communautés côtières.

Renseignements supplémentaires :

Si l’on insiste sur les nouveaux investissements dédiés à la lutte contre les espèces aquatiques envahissantes au Canada
• L’énoncé économique de l’automne de 2022 a octroyé 36,6 millions de dollars sur cinq ans pour la lutte contre les espèces aquatiques envahissantes au Canada.
• Sur ce montant, 25,6 millions de dollars sont consacrés au renforcement des opérations et à l’augmentation des activités de détection rapide et d'intervention, y compris aux frontières internationales, pour empêcher les espèces aquatiques envahissantes d'entrer au Canada et de s’y propager.
• Le reste de ce montant comprend 8,75 millions de dollars en financement de contribution pour lancer le Fonds de prévention des espèces aquatiques envahissantes afin de créer de nouveaux partenariats et de faciliter les actions préventives sur le terrain.
Si l’on insiste sur les moules zébrées et quagga
• À l'heure actuelle, il n'y a aucune information indiquant que des envois de boules de mousse ont récemment été importés au Canada en provenance des États-Unis. Pêches et Océans Canada enquête sur un incident isolé au Québec qui, selon l’information disponible, ne semble avoir aucun lien avec celui des États-Unis. Pêches et Océans Canada collabore avec l'Agence des services frontaliers du Canada et partage les informations pertinentes dès qu'elles sont disponibles.
Prairies
• Dans les Prairies, les moules zébrées sont établies dans le bassin versant du lac Manitoba et ont été trouvées récemment dans le lac Clear, dans le parc national du Mont-Riding. Nous soutenons Parcs Canada pour assurer une réponse rapide et coordonnée dans le cas où des mesures d’intervention seraient requises dans la région.
• À la fin du mois de juillet, des moules zébrées ont été trouvées dans un réservoir du Parc provincial de St. Malo, dans le sud-est du Manitoba. La province du Manitoba est responsable de l'effort d’intervention.
Financement pour la Colombie-Britannique
• En Colombie-Britannique, mon ministère soutient les efforts de la province en matière de prévention et de détection rapide des espèces aquatiques envahissantes en produisant des avis scientifiques, et des évaluations des risques, et en mettant en place des mesures pour faire appliquer la loi.
• Mon ministère a également offert une aide financière de 540 000 $ à la fondation Habitat Conservation Trust, et dans le cadre d’un protocole d’entente avec la province de la Colombie-Britannique, mon ministère a versé plus de 475 000 $ en 2022-2023 pour soutenir le programme de lutte contre les moules envahissantes de la Province.
• De plus, mon ministère a versé 384 518 $ aux activités de détection précoce des moules envahissantes en 2019 et 568 280 $ à la surveillance et à l'éducation sur les espèces aquatiques envahissantes (y compris les moules envahissantes) en 2024 par l’entremise du Fonds de la nature du Canada pour les espèces aquatiques en péril.
Québec et l’Est
• Dans l’Est canadien, les moules zébrées sont établies dans le fleuve Saint-Laurent et ont été nouvellement détectées au Québec dans le lac Massawippi en 2021 et le lac Témiscouata en 2022. Des activités de surveillance conduites durant l’été 2023 indiquent que la moule zébrée a potentiellement été détectée dans huit autres lacs de la région du Bas-St-Laurent. Nous travaillons avec les gouvernements du Québec, du Nouveau-Brunswick et avec des intervenants locaux pour ralentir la propagation de l’espèce.
• Le 25 août 2023, la moule zébrée a été signalée à un barrage hydroélectrique situé sur la rivière Madawaska, dans la ville d’Edmundston, au Nouveau-Brunswick. Des experts ont confirmé que les spécimens étaient bien des moules zébrées, marquant ainsi la première détection visuelle confirmée de l’espèce au Nouveau-Brunswick.
• En 2023, Pêches et Océans Canada a octroyé 476 475 $ à l’Organisme de bassin versant du fleuve Saint-Jean à l’entremise du Fonds de prévention des espèces aquatiques envahissantes. Le but du projet est d’élaborer un plan d’action visant à limiter la propagation des moules zébrées dans le bassin versant du fleuve Saint-Jean.
• En 2024, au Nouveau-Brunswick, Pêches et Océans Canada a acquis trois stations de décontamination. Il collabore étroitement avec la Province et le Conseil sur les espèces envahissantes du Nouveau-Brunswick pour décontaminer des bateaux de plaisance lors des événements de pêches, tout en promouvant le message « Lavez, videz, et séchez".
Si l’on insiste sur la répartition des fonds
• Le financement continu pour le Programme national sur les espèces aquatiques envahissantes disponible depuis 2017, est alloué à parts égales à chaque région administrative du Ministère.
• Le financement de l’Énoncé économique de l’automne 2022 est réparti aux régions du Ministère en fonction des priorités et des pressions régionales liées aux espèces aquatiques envahissantes. Cela signifie que toutes les régions ne reçoivent pas le même montant de ce financement.
• Ces nouvelles ressources permettent, par exemple, à la région du Pacifique de se doter de nouveaux agents des pêches pour soutenir l’application du Règlement sur les espèces aquatiques envahissantes. Ces agents collaborent avec le gouvernement de la Colombie-Britannique, le gouvernement du Yukon, et l’Agence des services frontaliers du Canada pour empêcher l’introduction et la propagation d’espèces interdites.

Si l’on insiste sur l’Achigan à petite bouche envahissant dans le bassin versant de la Miramichi
• Le Ministère a délivré une autorisation au titre du Règlement sur les espèces aquatiques envahissantes permettant au North Shore Micmac District Council d’utiliser un pesticide pour éradiquer cette espèce du bassin versant de la Miramichi.
• Le pesticide a été appliqué dans une section du sud-ouest de la rivière Miramichi en 2022. En septembre 2023, le promoteur et ses partenaires ont décidé de ne pas poursuivre le projet.
• Pêches et Océans Canada continue d’opérer une barrière à poisson à la décharge du lac Miramichi et d’évaluer la propagation de l’achigan en prenant un échantillon de l’ADN environnemental à plusieurs sites dans le bassin versant. Le ministère continuera de collaborer avec les communautés autochtones, les organisations fédérales ou provinciales, et les intervenants sur tout autres propositions soumises au Ministère visant à contrôler l’achigan à petite bouche au sein du système.
Si l’on insiste sur le crabe vert
• Nous sommes préoccupés par les répercussions majeures que le crabe vert, présent sur les côte atlantique et pacifique du Canada, peut avoir sur les écosystèmes estuariens et marins, et les industries de la pêche et de l’aquaculture.
• Nous collaborons avec différents partenaires, dont les gouvernements et les communautés autochtones, les gouvernements provinciaux, ainsi que les États et le gouvernement fédéral américains, pour gérer la menace posée par cette espèce.
• Le crabe vert a été détecté dans la baie de Notre Dame, Terre-Neuve-et-Labrador, en août 2024. Pêches et Océans Canada travaille avec des partenaires pour entreprendre une surveillance supplémentaire afin de déterminer les efforts de réponse appropriés.
• Mon ministère continue de mener les activités de gestion sur les côtes atlantique et pacifique pour atténuer la propagation et les impacts de cette espèce envahissante.
Si l’on insiste sur les Carpes asiatiques
• En 2017, le gouvernement a investi 16 millions de dollars sur cinq ans, puis 4 millions de dollars par année par la suite, dans le Programme de lutte contre les carpes asiatiques, qui a pour but de veiller à ce que les carpes asiatiques n’envahissent pas les Grands Lacs et protéger ceux-ci des conséquences nuisibles de ces espèces.
• Le gouvernement adopte une approche préventive complète pour contrer la menace que représente ces espèces dans les Grands Lacs, particulièrement la Carpe de Roseau, et collabore activement avec les partenaires gouvernementaux des États-Unis, de l’Ontario et du Québec.
• Les carpes asiatiques ne se sont pas établies dans les eaux canadiennes des Grands Lacs grâce aux efforts de surveillance et d’intervention bien structurés ; Pêches et Océans Canada partage la responsabilité pour la détection précoce et l’intervention dans les eaux ontariennes des Grands Lacs avec l’Ontario, et soutient les efforts d’intervention pour la Carpe de Roseau au Québec avec la province du Québec.
Si l’on insiste sur les Poissons rouges
• Le poisson rouge, une espèce non-indigène a été relâché dans les eaux canadiennes où il peut se reproduire et pourrait causer des impacts importants sur les écosystèmes et les espèces de poissons indigènes.
• L’introduction d’une espèce de poissons dans un milieu où elle n’est pas indigène est interdite au titre du Règlement sur les espèces aquatiques envahissantes, et nous allons continuer de favoriser la sensibilisation et la mobilisation du public pour empêcher l’introduction d’espèces aquatiques envahissantes.
• La présence de poissons rouges dans les eaux douces du Canada est un enjeu que mon ministère continue de surveiller.
Si l’on insiste sur l’Ascidie jaune
• L’ascidie jaune est un tunicier envahissant présent sur la côte atlantique. Lorsqu’établie, cette espèce à d’importantes répercussions sur l’aquaculture (moules et huîtres).
• Au Québec, jusqu’en 2021, l’ascidie jaune n’était présente qu’ à Cap-aux-Meules (Îles-de-la-Madeleine). Depuis, elle s’est propagée à d’autres marinas de l’archipel.
• Nous travaillons avec les partenaires locaux et les provinces pour ralentir la dispersion de l’espèce dans l’archipel des Îles-de-la-Madeleine, à l’Île-du-Prince-Édouard et à Terre-Neuve-et-Labrador. À Terre-Neuve-et-Labrador, mon ministère collabore avec les autorités portuaires pour contrôler les populations d’ascidie jaune en expansion et pour prévenir leur propagation.