Note pour la période des questions : Pou du poisson et l’aquaculture

About

Numéro de référence :
DFO-2024-QP-00065
Date fournie :
15 juin 2024
Organisation :
Pêches et Océans Canada
Nom du ministre :
Lebouthillier, Diane (L’hon.)
Titre du ministre :
Ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne

Réponse suggérée :

• Les poissons d'élevage sont exempts de poux du poisson lorsqu'ils entrent dans des enclos en filet ouverts depuis une écloserie, mais ils peuvent les attraper dans l'environnement marin.
• S'ils ne sont pas gérés correctement, les niveaux de poux du poisson peuvent devenir élevés et les saumons sauvages juvéniles peuvent être exposés à des niveaux plus élevés que la normale pendant la période de migration printanière.
• En janvier 2023, le secteur des Sciences du MPO a publié une réponse des Sciences sur l'association entre le pou du poisson provenant des élevages de saumon de l'Atlantique et les infestations de poux du poisson chez les saumons sauvages juvéniles du Pacifique en Colombie-Britannique. La présence du pou du poisson sur les saumons du Pacifique juvéniles sauvages migrateurs ne peut pas être expliquée uniquement par la pression des infestations dans les élevages.
• Les informations sur le pou du poisson continuent d'évoluer et mon ministère s'appuie sur des informations provenant de recherches crédibles et collaboratives pour définir les meilleures pratiques en matière de gestion du pou du poisson
• Les mesures réglementaires établies par Pêches et Océans Canada en Colombie-Britannique assurent la surveillance des niveaux de pou du poisson dans les fermes salmonicoles.
• Des vérifications de routine du pou du poisson et des inspections par échantillonnage permettent de vérifier la conformité de l'industrie.

Contexte :

• Le pou du poisson est un parasite naturel qui vit dans les eaux côtières canadiennes. Généralement, celui-ci ne cause pas de tort au poisson adulte, mais il peut nuire aux petits saumons juvéniles lorsqu’ils émergent des réseaux hydrographiques alors qu’ils sont relativement petits et ne disposent pas encore de toutes leurs écailles pour les protéger.
• Le poisson d’élevage est exempt de poux du poisson lorsqu’il entre dans l’océan, mais il peut contracter le parasite dans le milieu marin. En l’absence d’une gestion efficace, les poux deviendront abondants et les jeunes saumons sauvages risquent d’être exposés à des niveaux de poux plus élevés que les niveaux naturels durant leur migration printanière.
• Les scientifiques ministère de Pêches et Océans (MPO) ont étudié les poux du poisson, leur relation avec le milieu marin et les poissons, ainsi que les traitements et méthodes permettant de réduire leur abondance sur les poissons d’élevage, ce qui permet d’améliorer les mesures de gestion.
• L’une des méthodes utilisées pour lutter contre les poux du poisson est le médicament approuvé par Santé Canada, SLICE. En raison des preuves qui démontrent une résistance localisée à ce médicament, il y a une pression pour le déploiement des méthodes alternatives pour gérer les poux du poisson, incluant les traitements mécanique et thermique, et l’application d’eau douce et d’autres méthodes non-chimiques.
• Le Ministère explore des options pour favoriser l’innovation, notamment en ce qui concerne le traitement non chimiques pour gérer les poux du poisson.
• En Colombie-Britannique, le ministère exige des mesures de gestion, de traitement et d’atténuation des poux du poisson dans les fermes lorsque les niveaux de poux sont élevés. Ces mesures se sont avérées très efficaces. La plupart des années, plus de 90% des sites sont en dessous des seuils réglementaires pour les poux du poisson pendant la période de migration (du 1er mars au 30 juin).
• N’importe quelle preuve de dommage aux populations de saumons sauvages qui pourrait être causé par les fermes de saumon entraînerait une révision immédiate dans le but d’assurer la conservation des stocks de saumon sauvage.
• Sur la côte est, où les provinces sont les principaux organismes de réglementation, le MPO n’a pas facilement accès à l’information sur les pratiques de gestion des poux du poisson. Chaque province réglemente l’industrie différemment et se fie aux entreprises individuelles pour soumettre des plans de gestion qui ne sont pas rendus publics.

Réponse des Sciences
• En janvier 2023, les scientifiques du MPO ont publié une réponse des sciences sur le lien entre les poux du poisson provenant des élevages de saumon de l’Atlantique et les infestations de poux du poisson sur les jeunes saumons sauvages du Pacifique en Colombie-Britannique.
• Cette étude a montré qu'il y avait une tendance positive entre les poux du poisson sur les saumons d'élevage et les saumons sauvages dans les quatre régions géographiques étudiées (Clayoquot Sound, Quatsino Sound, Discovery Islands et Broughton Archipelago). Toutefois, aucune association statistiquement significative n'a été observée entre la pression d'infestation attribuable aux élevages de saumon de l'Atlantique et la probabilité d'infestation par L. salmonis des saumons juvéniles sauvages du Pacifique.
• L’étude a utilisé des données provenant de plusieurs installations d’élevage du saumon de l’Atlantique, qui ont été transmises au MPO par l’industrie, ainsi que les dénombrements de poux du poisson sur des poissons sauvages échantillonnés à des distances spécifiques des fermes voisines dans les quatre zones d'étude et qui ont été rendus publics par l’industrie.
• Ce travail ne comprenait pas d'évaluation de l'influence des facteurs environnementaux qui pourraient potentiellement avoir un impact sur la relation entre le saumon sauvage et le saumon d'élevage. En outre, le rapport contenait des recommandations sur des travaux supplémentaires qui seraient utiles pour contribuer à des analyses plus approfondies.
• Un certain nombre d'universitaires ont critiqué l'avis scientifique de janvier 2023, y compris dans les médias.
• Le MPO et le Canadian Centre for Evidence-Based Conservation de l'Université Carleton collaborent à l'élaboration d'un rapport sur l'état des connaissances concernant l'impact du pou du poisson issu de l'aquaculture sur le saumon sauvage du Pacifique sur la côte ouest du Canada.
• Ce rapport sur l'état des connaissances sera examiné lors de la réunion du Secrétariat canadien de consultation scientifique en 2024 par des experts scientifiques nationaux et internationaux et diverses parties prenantes. Les participants à la réunion examineront les dernières informations et données sur ce sujet afin de s'assurer que les avis scientifiques du ministère continuent d'éclairer le processus décisionnel en cours.

Renseignements supplémentaires :

Si l'on insiste sur le pou du poisson sur la côte ouest du Canada
• Le MPO et le Centre canadien pour la conservation fondée sur des données probantes de l'Université Carleton collaborent pour élaborer un rapport sur l'état des connaissances sur les impacts du pou du poisson provenant de l'aquaculture sur le saumon sauvage du Pacifique sur la côte ouest du Canada.
• Ce rapport sur l'état des connaissances sera examiné lors d'une réunion du Secrétariat canadien de consultation scientifique à la fin de 2024 par des experts scientifiques nationaux et internationaux et divers intervenants. Les participants à la réunion examineront les informations et données les plus récentes sur ce sujet dans le but de garantir que les avis scientifiques du Ministère continuent d’éclairer la prise de décision en cours.

Si l'on insiste sur le pou du poisson sur la côte est du Canada
• Au Canada atlantique, les gouvernements provinciaux sont responsables de la gestion du pou du poisson dans les fermes salmonicoles.
• Mon ministère travaille en étroite collaboration avec des partenaires provinciaux qui ont compétence pour gérer le pou du poisson.

"Détails de la page"