Note pour la période des questions : • Consommation de maquereau bleu par les prédateurs

CONSOMMATION DE MAQUEREAU BLEU PAR LES PRÉDATEURS

• La Loi sur les pêches exige des plans de rétablissement pour tous les stocks de poissons épuisés qui sont prescrits par les règlements pris en vertu des dispositions relatives aux stocks de poissons, comme le maquereau bleu.
• Notre gouvernement est déterminé à accomplir ce travail. C’est pourquoi dans le cadre du budget de 2024, on a annoncé un investissement 33 millions de dollars sur les cinq prochaines années pour soutenir les pêches durables.
• Des scientifiques du ministère et des États-Unis ont étudié les niveaux de prédation du maquereau par divers prédateurs. Leurs résultats indiquent une augmentation globale du niveau de mortalité du maquereau en raison de la prédation au fil du temps, avec une forte variabilité d’année en année.
• L'analyse de la prédation aide Pêches et Océans Canada à inclure des considérations écosystémiques dans les évaluations des stocks et les conseils.
• Compte tenu des faibles niveaux actuels d’abondance du maquereau, les prédateurs sont susceptibles de consommer une part plus importante du stock restant.

CONTEXTE
• Le maquereau bleu est un poisson pélagique vivant en bancs denses et qui fréquente des eaux caractérisées par une petite plage de températures (entre 7 et 16 °C). Les maquereaux bleus sont de grands migrateurs; ils se déplacent chaque année dans le golfe et le nord pour frayer et se nourrir, Le maquereau bleu a tendance à se déplacer vers les eaux de Terre Neuve tard dans la saison, comparativement aux autres régions du Canada atlantique.
• En raison de ces importantes concentrations locales, le maquereau bleu est facile à pêcher même si le niveau du stock est faible. Un taux élevé de prises dans certaines zones n’est pas indicateur d’une abondance globale élevée de la population.
• La pêche commerciale et la pêche de poissons-appâts ont été fermées en 2022, mais les pêches récréatives et les pêches à des fins alimentaires, sociales et rituelles sont demeurées ouvertes. Une pêche à l'appât à usage personnel limitée à 470 tonnes sera ouverte en 2024.
• La partie canadienne du stock de maquereau bleu (principalement les sous-divisions 3 et 4 de l’OPANO) se situe dans la zone critique du cadre de l’approche de précaution.
• L’évaluation du stock de 2023 a montré que la biomasse du stock reproducteur pour le maquereau bleu a chuté à ses valeurs les plus faibles en 2021 et 2022 (40 pour cent et 42 pour cent du point de référence limite [PRL], respectivement), par rapport à 79 pour cent et 56 pour cent du PRL en 2019 et 2020, respectivement.
• La structure selon l’âge demeure tronquée, et cette érosion s’est accentuée au fil du temps. En 2021 et 2022, il y avait très peu de poissons de plus de 5 ans (3 pour cent ou moins).
• Les données disponibles montrent que le potentiel de rétablissement du stock est actuellement limité par une structure selon l’âge tronquée, un faible recrutement et une forte pression de prédation.
• En réponse aux préoccupations de l’industrie au sujet de la prédation, le Secteur des sciences de Pêches et Océans Canada a réalisé une enquête sur la pression de prédation sur le maquereau par différents prédateurs dans les eaux du Canada et des États-Unis pour l’évaluation en 2023Avant d'être publiés, les résultats de ces travaux ont été présentés au Comité consultatif du maquereau de l'Atlantique en février 2024. Cette étude a maintenant été publiée par le ministère et a suscité l'intérêt des médias.
• Même si le maquereau bleu ne constitue pas une part importante du régime alimentaire des phoques, une augmentation a vraisemblablement tout de même été remarquée dans le maquereau consommé par les phoques. étant donné l’augmentation de l’abondance des phoques. Cependant, les fous de Bassan ont probablement des répercussions plus importantes sur la mortalité du maquereau en raison de la prédation.
• Actuellement, rien n’indique que la mortalité naturelle joue un rôle prépondérant dans le déclin du stock. Toutefois, étant donné que la biomasse du maquereau est faible, les prédateurs sont susceptibles de prélever une proportion relativement grande du stock. Bien qu’un effort ait été fait dans le cadre de l’évaluation de 2023 pour estimer la biomasse minimale prélevée par les prédateurs, cette information demeure hautement incertaine. La mortalité naturelle est considérée dans son ensemble et s’est accrue d’après l’évaluation de 2023, mais il n’a pas été possible d’intégrer explicitement la prédation dans le modèle d’évaluation pour le moment.
• Comparés aux phoques, les fous de Bassan ont probablement un impact plus important sur la mortalité du maquereau induite par la prédation (consommation annuelle par les fous de Bassan est estimée entre 11 000 et 23 000 tonnes au cours des 10 dernières années).

Si on insiste sur la prédation du maquereau par les phoques
• Le maquereau est une proie essentielle dans l’écosystème de l’Atlantique Nord-Ouest. Plusieurs prédateurs contribuent à la mortalité naturelle totale.
• Il s’agit d’une espèce proie de grande importance pour les fous de Bassan et sont consommés par d’autres les oiseaux de mer, les phoques, les poissons de fond, les thonidés et les cétacés. Le maquereau est une proie mineure pour les phoques gris, étant donné qu’il ne représente que 4 pour cent de leur régime alimentaire.
• La consommation de maquereau par les phoques s’est avérée inférieure par exemple à celle des fous de Bassan.
• Compte tenu de la taille actuelle de la population de phoques gris, on estime que leur consommation annuelle de maquereau se situait entre 7 000 et 13 000 tonnes de maquereaux.

Si on insiste sur la pêche au maquereau à des fins d'appât en 2024
• Le 25 avril, j'ai annoncé l'ouverture d'une pêche à l'appât du maquereau de l'Atlantique de 470 tonnes (t) à usage personnel ce printemps, ainsi que le maintien de la fermeture de la pêche commerciale du maquereau de l'Atlantique au Canada atlantique et au Québec pour la saison 2024.
• Nous comprenons les difficultés que la fermeture de la pêche au maquereau entraîne pour les pêcheurs et les communautés locales dans lesquelles ils vivent, et nous savons que l'achat de maquereau pour l'appât à partir d'autres sources est devenu très coûteux.
• Nous pensons que cette pêcherie d'appâts sera bénéfique pour les pêcheurs sans compromettre le rétablissement actuel de ce stock.
• Les poissons capturés dans le cadre d'un permis de pêche à l'appât sont destinés à un usage personnel et ne peuvent être vendus, échangés ou troqués.