Note pour la période des questions : Faune : Perte de 2,9 milliards d'oiseaux en Amérique du Nord
About
- Numéro de référence :
- ECCC-2019-QP-00032
- Date fournie :
- 26 nov. 2019
- Organisation :
- Environnement et Changement climatique Canada
- Nom du ministre :
- Wilkinson, Jonathan (L’hon.)
- Titre du ministre :
- Ministre de l'Environnement et du Changement climatique
Enjeu ou question :
Faune : Perte de 2,9 milliards d'oiseaux en Amérique du Nord
Réponse suggérée :
• Le gouvernement du Canada comprend que les oiseaux sont d’une grande importance économique, culturelle et spirituelle pour les Canadiens, et sont d’excellents indicateurs de la santé de notre eau, de notre air et de nos terres.
• Dans l’ensemble, cette étude révèle que le nombre d’oiseaux en Amérique du Nord a fléchi au cours des 50 dernières années, ce qui est attribuable à des baisses du nombre d’individus chez nos espèces les plus communes et connues.
• Cependant, cette même étude montre que certaines populations d’oiseaux se rétablissent à la suite de menaces antérieures grâce à nos mesures de conservation. Une coopération internationale entre le gouvernement du Canada et le gouvernement des États Unis pour aborder la question des pesticides (notamment le DDT), pour protéger les milieux humides et pour gérer la chasse a favorisé le rétablissement de populations d’oiseaux tels que la sauvagine (canards) et les oiseaux de proie (aigles, buses et faucons).
• Le gouvernement est déterminé à conserver, à protéger et à rétablir les populations d’oiseaux migrateurs du Canada grâce au savoir autochtone, à la science et à la collaboration.
• La population canadienne et les gouvernements doivent travailler ensemble pour intégrer des principes de conservation dans tous les aspects de nos activités économiques, de nos politiques et de notre vie quotidienne
• L’économie du Canada et le bien-être des Canadiens dépendent de la santé de l’environnement.
Contexte :
Le gouvernement du Canada est responsable, en vertu de la Loi sur la Convention concernant les oiseaux migrateurs et de la Loi sur les espèces en péril, de la protection des populations d’oiseaux migrateurs et des populations d’oiseaux en péril au Canada.
Le 19 septembre, une étude scientifique a été publiée dans la prestigieuse revue américaine Science, qui révélait que le nombre total d’oiseaux au Canada et aux États Unis a baissé de près de 3 milliards, passant d’un peu plus de 10 milliards en 1970 à environ 7 milliards en 2017. Cette perte nette de 2,9 milliards d’oiseaux (baisse de 29 %) a été observée dans presque tous les grands biomes, dont les forêts tempérées et boréales, les prairies, l’Arctique et les habitats côtiers.
Les pertes ont été observées principalement chez nos espèces d’oiseaux les plus communes, notamment le Junco ardoisé, le Bruant à gorge blanche, la Sturnelle des prés et de nombreuses autres espèces de bruants, de parulines, de roselins et d’engoulevents. Ces espèces communes sont les piliers des services écosystémiques offerts par les oiseaux. En effet, elles se nourrissent d’insectes nuisibles, dispersent les graines des plantes et remplissent nos forêts, nos champs, nos parcs et nos arrière cours de chants. Le déclin à grande échelle de ces espèces les plus communes a des conséquences directes sur les personnes et révèle un déclin généralisé de la santé de notre nature.
Malgré les pertes globales, l’étude a également révélé que le nombre de certaines espèces d’oiseaux, dont la sauvagine et les oiseaux de proie, a augmenté depuis 1970, grâce à des démarches internationales de conservation et à du financement pour protéger et rétablir les tourbières, ainsi qu’à l’interdiction du pesticide DDT, respectivement. Le rétablissement de ces groupes montre que lorsque nous avons collaboré pour assurer la conservation des oiseaux et améliorer la santé de notre eau, de notre air et de nos terres, nous y sommes parvenus.
Même s’il ne s’agit pas d’une conclusion directe de l’étude, nous avons appris d’études antérieures que la menace principale pour les populations d’oiseaux au Canada, et dans leurs aires d’hivernage, est la perte des habitats attribuable à l’agriculture, à l’aménagement urbain et côtier et à d’autres changements dans l’utilisation des terres. Parmi les autres menaces importantes, on compte les contaminants environnementaux tels que les pesticides et les plastiques, les pratiques non durables en agriculture, en foresterie et dans les pêches, les chats d’extérieur, les collisions avec des fenêtres et les changements climatiques. Les espèces d’oiseaux migrateurs représentent la majeure partie des pertes, ce qui met en évidence l’importance d’une coopération internationale pour une conservation efficace.
Environnement et Changement climatique Canada est un chef de file mondial dans la science, la surveillance et la conservation des oiseaux et appuie la conservation à long terme de la biodiversité. L’étude découle d’une collaboration internationale de scientifiques d’organisations de conservation de premier plan des États Unis et de chercheurs d’ECCC, dont deux scientifiques d’ECCC et un scientifique retraité d’ECC, coauteurs de l’étude.
Les données qui ont rendu cette étude possible provenaient de collaborations internationales à long terme, dont ECCC est partenaire principal, telles que le Relevé des oiseaux nicheurs d’Amérique du Nord, le Plan nord-américain de gestion de la sauvagine et Partenaires d’envol. Ces programmes internationaux de conservation, en particulier les données de surveillance à long terme, sont essentiels pour dégager et comprendre les changements dans notre environnement.
Renseignements supplémentaires :
Notes pour la période de questions telles que soumises au cabinet du ministre par le Ministère