Note pour la période des questions : Nègocier des objectifs mondiaux pour la biodiversité après
About
- Numéro de référence :
- ECCC-2019-QP-00033
- Date fournie :
- 26 nov. 2019
- Organisation :
- Environnement et Changement climatique Canada
- Nom du ministre :
- Wilkinson, Jonathan (L’hon.)
- Titre du ministre :
- Ministre de l'Environnement et du Changement climatique
Enjeu ou question :
Nègocier des objectifs mondiaux pour la biodiversité après
Réponse suggérée :
• La nature est en crise. Le taux de perte de la nature au cours des 50 dernières années est sans précédent dans notre histoire. Des évaluations mondiales récentes ont insisté sur la nécessité de prendre des mesures urgentes et concertées pour faire face à la perte de la biodiversité, soit la perte des espèces, des écosystèmes et de la diversité génétique.
• Le Canada est très conscient de l’état de la biodiversité mondiale et s’en préoccupe. Le gouvernement du Canada reconnaît la gravité du déclin dangereux de la nature partout dans le monde et l’incidence qu’il a sur les Canadiens. Une grande partie des matériaux que nous utilisons, des aliments que nous mangeons et des médicaments dont nous avons besoin proviennent de régions naturelles à l’extérieur du Canada.
• Le Canada, qui abrite la deuxième plus grande région encore sauvage de la planète, en plus de posséder le cinquième des ressources en eau douce et le plus long littoral du monde, tient à jouer un rôle de premier plan en tant que « champion de la nature » dans la lutte contre la perte tragique d’animaux, de plantes et d’habitats dans le monde.
• En 2020, les pays adopteront un nouveau cadre mondial ambitieux pour la biodiversité. De nouveaux objectifs mondiaux seront élaborés pour orienter les mesures de tous les pays en vue de mettre fin à la perte de la nature.
• Le Canada participe activement à ce processus international en travaillant de façon constructive avec d’autres pays et en exerçant un leadership fort.
Contexte :
• BIODIVERSITÉ EN CRISE
o En 2019, la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) a présenté son rapport d’évaluation mondiale. Ce rapport évalue de façon éclairée les tendances passées, présentes et futures possibles de la nature et de ses contributions aux personnes. Le rapport évalue également les facteurs de changement dans la nature, leurs projections et leurs scénarios pour l’avenir. L’évaluation est fondée sur 15 000 références et des contributions de 450 experts provenant de 50 pays. Il s’agit de la première évaluation mondiale à inclure systématiquement le savoir autochtone et local de même que les questions qui préoccupent les peuples autochtones et les collectivités locales.
o La nature et les contributions de la nature à l’humanité sont vitales pour l’existence humaine et la qualité de la vie. Le rapport de l’IPBES indique clairement que la nature est de plus en plus menacée et qu’elle a été considérablement modifiée par les humains. La grande majorité des indicateurs relatifs aux écosystèmes et à la biodiversité montrent un déclin rapide. Les principaux facteurs directs de perte sont le changement dans l’utilisation des terres et de l’eau, la surexploitation des espèces, les changements climatiques (qui augmentent l’incidence des autres facteurs), la pollution et les espèces envahissantes. Les objectifs visant à conserver et à utiliser de façon durable la nature ainsi qu’à parvenir à la durabilité ne peuvent être atteints au moyen des trajectoires actuelles – un changement transformateur est nécessaire.
• PROCESSUS APRÈS 2020
o En 2010, les Parties à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (CDB) ont convenu d’un Plan stratégique 2011-2020 pour la diversité biologique, comprenant 20 objectifs mondiaux. Ces objectifs prendront fin en 2020. Toutefois, le monde n’est pas en voie d’atteindre la plupart de ces objectifs.
o En 2020, lors de la 15e réunion de la Conférence des Parties (COP15) à la CDB, la communauté mondiale adoptera un nouveau cadre mondial pour la biodiversité avec des objectifs associés. On prévoit que ce nouveau cadre orientera les efforts de conservation et d’utilisation durable de la biodiversité au cours des dix prochaines années.
o Le Canada a joué un rôle de premier plan sur la scène internationale dans l’élaboration d’un cadre mondial pour la biodiversité après 2020 a) en accueillant le « Sommet des champions de la nature » en avril 2019, qui comprenait un « Appel à l’action » en faveur d’un cadre mondial ambitieux et transformateur de biodiversité; b) en faisant en sorte que Basile van Havre (Canada) fasse partie des coprésidents qui aideront la communauté internationale à élaborer le nouveau cadre après 2020; et c) en accueillant le secrétariat de la Convention à Montréal depuis 1996.
o Depuis février 2018, les représentants d’Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) ont consulté abondamment et de façon régulière les ministères fédéraux, les provinces, les territoires, les représentants autochtones nationaux, les ONG, les jeunes, l’industrie et d’autres intervenants, y compris d’autres pays clés, pour obtenir des avis et divers points de vue qui orienteront une éventuelle position canadienne en vue de négocier un cadre mondial pour la biodiversité après 2020. Cette mobilisation se poursuivra, en particulier avec les provinces et les territoires canadiens, étant donné leur rôle important dans la mise en œuvre des objectifs du Canada en matière de biodiversité.
o Ces discussions ont mis en lumière plusieurs questions clés parmi les partenaires canadiens, notamment la nécessité d’objectifs plus clairs et plus mesurables, le rôle important des peuples autochtones et des femmes dans la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité, et la nécessité de renforcer la responsabilisation des pays envers leurs propres engagements mondiaux et nationaux en matière de biodiversité.
o L’engagement du Canada à l’égard de la CDB ainsi que de son cadre et de ses objectifs mondiaux en matière de biodiversité permet au Canada d’influer sur les efforts mondiaux et collectifs visant à conserver et à utiliser de façon durable la biodiversité et la nature. Cela est non seulement essentiel pour l’ensemble de l’écosystème mondial, mais c’est particulièrement important pour le Canada : une grande partie des biens, y compris les matières premières, les aliments, les semences, etc., et les services écosystémiques, comme la régulation du climat et la séquestration du carbone, entre autres, dont nous avons besoin proviennent de l’extérieur de nos frontières. Il est dans notre intérêt de travailler à l’amélioration de la biodiversité et de la nature à l’extérieur du Canada.
Renseignements supplémentaires :
Notes pour la période de questions telles que soumises au cabinet du ministre par le Ministère