Note pour la période des questions : Qualité de l'eau du lac Winnipeg
About
- Numéro de référence :
- ECCC-2021-QP-00025
- Date fournie :
- 19 nov. 2021
- Organisation :
- Environnement et Changement climatique Canada
- Nom du ministre :
- Guilbeault, Steven (L’hon.)
- Titre du ministre :
- Ministre de l'Environnement et du Changement climatique
Enjeu ou question :
Qualité de l'eau du lac Winnipeg
Réponse suggérée :
• Le gouvernement du Canada s’est engagé à protéger le lac Winnipeg.
• Dans le cadre du budget de 2017, nous avons engagé 25,7 millions de dollars dans la protection du lac Winnipeg en menant des activités scientifiques, en adoptant des mesures visant à réduire la quantité de nutriments dans le lac et en renforçant les collaborations dans l’ensemble du bassin, notamment grâce à la mobilisation des partenaires autochtones autour des questions liées à l’eau douce.
• Notre gouvernement est déterminé à collaborer avec les provinces, territoires, partenaires autochtones et intervenants à l’amélioration de la qualité de l’eau pour protéger les poissons et la faune du bassin du lac Winnipeg, ainsi que les habitants de la région.
• De plus, le nouveau Protocole d’entente Canada-Manitoba portant sur le lac Winnipeg et son bassin (2021-2026), signé en août 2021, continuera de promouvoir une approche collaborative et coordonnée permettant de résoudre des problèmes liés notamment à l’excès de nutriments dans le lac Winnipeg et aux effets des changements climatiques sur ce dernier.
• Nous mettrons en œuvre un Plan d’action sur l’eau douce renforcé, qui prévoit un investissement historique d’un milliard de dollars sur dix ans destiné à la protection et à la restauration des grands lacs et des réseaux fluviaux du Canada.
Contexte :
• La gestion de l’eau douce au Canada incombe à la fois aux gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, et aux peuples autochtones en vertu de leurs droits ancestraux et issus de traités. La Constitution canadienne reconnaît diverses autorités fédérales compétentes en matière d’eau douce. Par exemple, le Parlement fédéral peut légiférer dans les domaines de la pêche, du transport de marchandises, de la navigation, des relations internationales, des eaux frontalières et transfrontalières et du droit pénal.
• Le lac Winnipeg est le onzième plus grand lac au monde et le sixième au Canada. Avec une superficie d’environ 1 million de km2, le bassin du lac Winnipeg est le deuxième plus grand bassin hydrographique du Canada (après celui du fleuve Mackenzie), englobant des portions de quatre provinces (le Manitoba, l’Ontario, la Saskatchewan et l’Alberta) et de quatre États américains (le Minnesota, le Dakota du Nord, le Dakota du Sud et le Montana). Environ 6,8 millions de personnes vivent dans le bassin du lac Winnipeg, dont près de 87 % dans les zones principalement urbaines de la partie canadienne du bassin. En raison des aspects nationaux et internationaux (transfrontaliers) qui caractérisent le bassin du lac Winnipeg, le gouvernement fédéral a clairement un rôle à jouer dans la coordination intergouvernementale des mesures visant à restaurer et à protéger cette importante ressource.
• Précieuse ressource d’eau douce, le lac Winnipeg est le lieu d’une intense activité de pêche commerciale et récréative, constitue une source d’énergie hydroélectrique, favorise le tourisme et les activités récréatives et revêt une grande importance culturelle, sociale et économique pour de nombreuses communautés autochtones et métisses. Chaque année, le lac Winnipeg contribue de façon importante à l’économie du Manitoba en générant 610 millions de dollars grâce à l’énergie hydroélectrique et aux activités de loisir. Il est estimé que les activités de pêche au Manitoba, qui se concentrent essentiellement sur le lac Winnipeg, ont rapporté 28 millions de dollars en 2018, soit environ trente pour cent des revenus de la pêche en eau douce au Canada. La survie et les moyens de subsistance de nombreuses communautés autochtones dépendent également de la santé de la pêche sur le lac Winnipeg. En effet, 80 % des pêcheurs du lac Winnipeg sont des Autochtones ou des Métis.
• La quantité de nutriments présents dans le lac Winnipeg et provenant de multiples sources transfrontalières telles que l’agriculture, les eaux usées municipales et le ruissellement urbain continue de dépasser la capacité naturelle du lac à les éliminer. Plus de 50 % de ces nutriments proviennent de régions administratives situées en amont du lac Winnipeg et sont transportés principalement par la rivière Rouge, tandis qu’environ un tiers provient de sources étatsuniennes. La quantité moyenne annuelle de phosphore dans le lac Winnipeg (7 368 tonnes) n’est dépassée que par celle contenue dans le lac Érié (9 000 tonnes) si l’on compare tous les Grands Lacs d’Amérique du Nord.
• Le lac Winnipeg abrite des espèces aquatiques en péril et préoccupantes et offre à des oiseaux tels que le pélican d’Amérique et le pluvier siffleur un habitat de reproduction et de nidification d’importance mondiale et nationale. Les effets des changements climatiques sur le lac Winnipeg et son bassin ne sont pas très bien connus, mais il est probable qu’ils se traduisent par une augmentation de la température de l’eau, un allongement des saisons sans glace et une modification du transport des nutriments en raison de changements hydrologiques et d’événements extrêmes plus fréquents, comme des inondations printanières, des fontes hivernales et des pluies estivales intenses. Combinés à une quantité élevée de nutriments, ces effets créeront des conditions propices à des proliférations, plus fréquentes et plus importantes, d’algues toxiques et nuisibles. Le lac Winnipeg risque de franchir plusieurs points de basculement éventuels en raison de l’impact cumulatif de divers stresseurs, tels que l’excès de nutriments, la présence d’espèces envahissantes, la gestion des pêches, les changements climatiques, la croissance démographique et les changements dans l’utilisation des terres.
• L’objectif de l’engagement pris dans le cadre du Plan d’action sur l’eau douce (budget 2017) est de s’attaquer aux problèmes les plus pressants qui nuisent à la santé du lac Winnipeg en collaborant avec d’autres intervenants pour protéger le lac et son bassin, en prenant des mesures visant à réduire les quantités de phosphore et d’azote dans le lac, en renforçant les collaborations dans l’ensemble du bassin et en mobilisant les peuples autochtones autour des questions liées à l’eau douce.
• La science joue un rôle essentiel dans la protection du lac Winnipeg et de son bassin. Elle nous aide tous à mieux comprendre les problèmes qui touchent le lac et le bassin. Elle aide également à fixer les priorités, à prendre des décisions et à agir.
• Le Canada et le Manitoba ont publié un rapport sur l’état du lac Winnipeg en 2011 et un deuxième rapport en 2020. Les rapports fournissent des renseignements essentiels sur la santé du lac Winnipeg et permettent de cerner les nouveaux problèmes et les lacunes dans les connaissances. La deuxième édition du rapport sur l’état du lac Winnipeg, publiée en avril 2020, indiquait que la quantité de nutriments dans le lac Winnipeg n’avait pas changé depuis la publication du rapport de 2011 et que la santé globale de l’écosystème s’était détériorée en raison de l’introduction de nouvelles espèces envahissantes. De nouvelles questions ont émergé concernant les impacts des changements climatiques et des espèces invasives sur l’écosystème aquatique et l’incertitude entourant les effets des microplastiques sur différents biotes.
• Un nouveau Protocole d’entente (PE) Canada-Manitoba portant sur le lac Winnipeg et son bassin a été signé en 2021. Tout comme le précédent PE Canada-Manitoba signé en 2010, il continuera de promouvoir une approche coopérative et coordonnée permettant de résoudre les problèmes tels que l’excès de nutriments dans le lac Winnipeg et les effets des changements climatiques de ce dernier.
• caviardé
Renseignements supplémentaires :
aucun