Note pour la période des questions : Engagements de financement climatique international

About

Numéro de référence :
ECCC-2021-QP-00032
Date fournie :
19 nov. 2021
Organisation :
Environnement et Changement climatique Canada
Nom du ministre :
Guilbeault, Steven (L’hon.)
Titre du ministre :
Ministre de l'Environnement et du Changement climatique

Enjeu ou question :

Engagements de financement climatique international

Réponse suggérée :

• Les changements climatiques constituent un défi mondial qui exige une solution à l’échelle mondiale.
• Conformément à son engagement dans le cadre de l’Accord de Paris, le Canada investira 5,3 milliards de dollars pour le financement de la lutte aux changements climatiques dans les pays en développement sur les cinq prochaines années, doublant ainsi sa précédente contribution et accroissant son appui à l’adaptation et à la biodiversité.
• Ce financement aidera les pays en développement à faire la transition vers des économies durables, résilientes et à faibles émissions de carbone.
• Le Canada reconnaît l’urgence d’agir pour s’attaquer aux crises interdépendantes des changements climatiques et de la perte de biodiversité, qui touchent de façon disproportionnée les plus pauvres et les plus vulnérables.
• C’est pourquoi notre nouvel engagement soutiendra des projets qui tire parti des solutions climatiques fondées sur la nature et appuient la transition vers l’énergie propre et l’élimination progressive du charbon.
• Notre engagement mobilise également des investissements privés, renforce les approches coopératives et positionne le Canada en tant que leader dans les institutions multilatérales.

Contexte :

• Les changements climatiques sont une menace fondamentale sur la planète et les collectivités du monde entier. Les répercussions des changements climatiques se font de plus en plus sentir partout dans le monde, en particulier dans les pays en développement qui sont les plus durement touchés et les moins bien équipés pour réagir aux conséquences. Les changements climatiques sont indissociables de la réduction de la pauvreté, de la sécurité mondiale, de la stabilité financière et des enjeux humanitaires. La Banque mondiale estime que, faute d’une intervention, les répercussions des changements climatiques pourraient précipiter 100 millions de personnes supplémentaires dans la pauvreté d’ici 2030.

• Dans le cadre de l’Accord de Copenhague qui a été conclu en 2009 dans le cadre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), les pays développés ont pris l’engagement de mobiliser conjointement 100 milliards de dollars US par année, de sources publiques et privées, d’ici 2020 afin d’appuyer l’action climatique dans les pays en développement. Cette résolution est réaffirmée dans l’Accord de Paris, par lequel les Parties s’engagent également à établir un nouvel objectif collectif quantifiable à partir d’un plancher de 100 milliards de dollars US par année d’ici 2025.

Portrait de la situation
• En 2021, le Canada a annoncé qu’il doublerait ses engagements internationaux en financement climatique pour atteindre 5,3 milliards de dollars (de l’exercice 2021-2022 à l’exercice 2025-2026) pour aider les pays en développement à faire la transition vers une économie faible en carbone, durable et résiliente. Par cet engagement, le Canada accroîtra son appui à l’adaptation, de même qu’à la nature et aux solutions fondées sur la nature. Le Canada augmentera également à 40% l’octroi de contributions (auparavant à 30 %). Grâce à ce financement, le Canada respecte l’engagement qu’il a pris de financer la lutte contre les changements climatiques dans le cadre de l’Accord de Paris; il s’agit aussi d’un domaine fondamental de leadership international. Ce nouvel engagement s’appuie également sur l’enveloppe précédente de 2,65 milliards de dollars du Canada (de l’exercice 2015-2016 à l’exercice 2020-2021) et à la somme de 1,2 milliard de dollars en financement accéléré (de l’exercice 2010-2011 à l’exercice 2012-2013).

• Les fonds versés par le Canada appuient une vaste gamme d’initiatives climatiques destinées à aider les pays en développement, en particulier les plus pauvres et les plus vulnérables, dont les petits États insulaires en développement (PEID) et les collectivités côtières. Le Canada apporte son soutien par divers canaux multilatéraux et bilatéraux, notamment le Fonds vert pour le climat (FVC), le mécanisme central de financement de la lutte contre les changements climatiques dans le cadre de la CCNUCC. Ce soutien vise des secteurs comme les technologies propres et les énergies renouvelables, l’agriculture et la gestion des forêts intelligentes face au climat, ainsi que l’assurance contre les risques et le renforcement des capacités.

• Les initiatives climatiques supportées par le Canada visent à réduire les émissions de gaz à effet de serre, supporter les mesures d’adaptation, en particulier pour les pays les plus pauvres et les plus vulnérables, et mobiliser de nouveaux capitaux du secteur privé pour l’action climatique mondiale.

• L’approche du Canada se fonde également sur les partenariats avec les banques multilatérales de développement (BMD). Ceux-ci permettent de tirer parti du financement par le secteur privé en éliminant les obstacles à l’investissement dans les pays en développement. Cette approche consiste entre autres à utiliser des sommes ciblées de financement public à un taux inférieur à celui du marché pour démontrer la viabilité commerciale des projets et débloquer des investissements privés futurs dans le contexte d’initiatives semblables.

• L’engagement du Canada en matière de financement climatique concorde avec la Politique d’aide internationale féministe (PAIF) qui guide l’approche globale du Canada en matière d’aide internationale. L’environnement et l’action climatique sont un domaine d’intervention fondamental de la PAIF.

Plan de répartition de 100 milliards de dollars
• En juillet 2021, le président désigné Alok Sharma, de la présidence britannique de la COP26, a demandé au Canada et à l’Allemagne de mettre au point un « Plan de répartition du financement climatique » pour l’objectif de 100 milliards de dollars US afin de présenter la façon dont il sera atteint de 2021 à 2025 et le moment où il le sera. Les pays en développement considèrent l’objectif de 100 milliards de dollars US comme essentiel pour l’accroissement de l’ambition climatique et l’atteinte des objectifs de l’Accord de Paris. De façon générale, l’objectif de 100 milliards de dollars US symbolise la confiance entre les pays développés et en développement; il forme la base de la coopération et de l’action en matière de changements climatiques et joue un rôle essentiel dans l’atteinte de bons résultats dans la lutte contre les changements climatiques.

Mesures complémentaires
• Les flux internationaux appuyant la transition vers une croissance durable et résiliente aux changements climatiques peuvent être facilités grâce à la mise en œuvre d’environnements efficaces de politique nationale.

• Par exemple, la tarification du carbone est un outil majeur pour forcer le marché à innover et à réduire la pollution causée par le carbone. En 2015, le Canada a rejoint la Coalition pour le leadership en matière de tarification du carbone, une initiative volontaire lancée par la Banque mondiale en 2014 qui appuie et qui encourage la mise en œuvre de la tarification de la pollution par le carbone. Dans le cadre de son engagement à l’égard du financement de la lutte contre les changements climatiques de 2,65 milliards de dollars, le Canada contribue à l’initiative Transformative Carbon Asset Facility (TCAF) et compte contribuer au Partnership for Market Implementation (PMI) afin d’aider à la mise en place des conditions qui permettront l’expansion de la tarification du carbone dans les pays en développement.

• En s’appuyant sur son leadership national en matière d’élimination progressive du charbon, le Canada a cofondé l’Alliance Énergiser au-delà du charbon avec le Royaume-Uni en 2017, la première et la seule initiative mondiale axée sur l’accélération de la croissance propre et la protection du climat grâce à une élimination rapide du charbon comme source d’énergie (par exemple, l’énergie au charbon générée sans capture et stockage fonctionnel du carbone). En étroite collaboration avec ses membres variés, dont des gouvernements nationaux et infranationaux, des entreprises et d’autres organisations, l’Alliance Énergiser au-delà du charbon joue un rôle crucial pour stimuler l’ambition mondiale sur la transition énergétique nécessaire pour atteindre l’objectif climatique de l’Accord de Paris.

Renseignements supplémentaires :

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