Note pour la période des questions : Coopération internationale

About

Numéro de référence :
ECCC-2021-QP-00033
Date fournie :
19 nov. 2021
Organisation :
Environnement et Changement climatique Canada
Nom du ministre :
Guilbeault, Steven (L’hon.)
Titre du ministre :
Ministre de l'Environnement et du Changement climatique

Enjeu ou question :

Coopération internationale

Réponse suggérée :

• La lutte contre les changements climatiques, la résolution des problèmes environnementaux mondiaux et la garantie d’une relance économique verte après la pandémie de COVID 19 nécessitent une coopération à l’échelle internationale. De concert avec nos partenaires internationaux, nous fixons des objectifs plus ambitieux à l’échelle mondiale et mettons en commun les meilleures pratiques dans le cadre de la transition vers une économie à faibles émissions de carbone, résiliente et durable.
• Conformément aux engagements pris dans l’Accord de Paris, nous avons annoncé un nouvel objectif plus ambitieux en matière de réduction des gaz à effet de serre, soit de 40 à 45 % par rapport aux niveaux de 2005 d’ici 2030. Nous avons également annoncé que notre engagement financier international pour le climat a doublé et passera à 5,3 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années, et nous continuons à faire pression en faveur de l’élimination progressive du charbon à l’échelle mondiale par l’intermédiaire de l’Alliance : Énergiser au delà du charbon, qui est codirigée par le Canada et le Royaume Uni.
• Le Canada se fait également le champion de solutions mondiales à d’autres problèmes environnementaux urgents, préconisant que les pays adoptent une approche durable de la gestion des plastiques par le biais de la Charte sur les plastiques dans les océans et qu’ils adoptent l’objectif de protéger 30 % des zones terrestres et marines d’ici 2030.
• Nous nous efforçons de faire progresser nos objectifs en matière de climat et d’environnement par le biais d’accords multilatéraux et dans nos engagements bilatéraux un peu partout dans le monde, pour réduire autant que possible les effets de la pollution et de la perte de biodiversité à l’échelle mondiale.
• Les accords de libre échange que nous négocions et mettons en œuvre avec nos partenaires mondiaux comprennent également des dispositions visant à faire respecter les normes climatiques et environnementales les plus strictes.

Contexte :

• Les changements climatiques et la perte de biodiversité ne tiennent pas compte des frontières. Non seulement ils représentent des menaces existentielles en soi, mais ils favorisent aussi l’instabilité, les conflits, la famine et les pandémies. Le Canada a l’intention de renforcer son plan ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle nationale et de prendre des engagements financiers tout aussi ambitieux pour aider les pays en développement à lutter contre les changements climatiques et la perte de biodiversité.
• Lors de la COP21 en décembre 2015, la communauté internationale a adopté l’Accord de Paris, lequel engageait tous les pays à prendre des mesures pour lutter contre les changements climatiques. L’objectif de l’Accord est de limiter le réchauffement climatique à un niveau bien inférieur à 2 °C, de préférence à 1,5 °C, par rapport aux niveaux préindustriels. Pour atteindre cet objectif de température à long terme, l’Accord de Paris exige que les Parties rehaussent leur niveau d’ambition tous les cinq ans. En 2021, le Canada a soumis un objectif actualisé de réduction des émissions de 40 à 45 % par rapport aux niveaux de 2005 d’ici 2030.
• Le financement relatif au climat est un élément clé de la dynamique internationale en matière de changements climatiques. En 2009, les pays développés se sont engagés à mobiliser collectivement 100 milliards de dollars américains par année avant 2020 provenant de sources publiques et privées. Dans le cadre de l’Accord de Paris, les pays en développement se sont engagés à prendre des mesures ambitieuses pour lutter contre les changements climatiques en sachant qu’ils continueront à recevoir un soutien financier et technique pour leur mise en œuvre. Par conséquent, en 2015, les Parties ont convenu de maintenir l’objectif jusqu’en 2025. Le Canada a respecté son engagement de 2015, soit 2,65 milliards de dollars sur 5 ans, et a annoncé, lors du Sommet des dirigeants du G7 de 2021, qu’il doublerait son engagement au cours des cinq prochaines années pour le porter à 5,3 milliards de dollars.
• Le Canada codirige l’Alliance : Énergiser au-delà du charbon (l’Alliance) avec le Royaume Uni. Comptant plus de 135 membres, l’Alliance est la principale initiative mondiale visant à stimuler la croissance propre et la protection contre les changements climatiques par le biais de l’élimination progressive, mais rapide, de la production d’électricité à partir du charbon.
• Le Canada a lancé la Charte sur les plastiques dans les océans au cours de sa présidence du G7 en 2018, et plus de 100 partenaires l’ont depuis adoptée, dont 27 gouvernements. La Charte préconise une approche fondée sur le cycle de vie pour l’ensemble de la chaîne de valeur des plastiques et énonce des objectifs ambitieux dans le but de garantir que les plastiques soient conçus pour être réutilisés et recyclés, que l’environnement soit protégé et que les plastiques de valeur restent dans l’économie.
• La Convention sur la diversité biologique (CDB) est le principal instrument international visant à lutter contre la perte de biodiversité à l’échelle mondiale. Elle découle d’une reconnaissance croissante du fait que la diversité de la nature est un atout mondial de grande valeur pour les générations actuelles et futures. Le Canada a été le premier pays industrialisé à ratifier la Convention en 1992, et le siège du Secrétariat de la CDB se trouve à Montréal. Des négociations sont en cours pour définir le Cadre mondial pour la biodiversité après 2020 dans le contexte de la CDB. Le Canada préconise l’adoption d’un cadre simple et clair, axé sur les facteurs directs les plus importants causant la perte de biodiversité à l’échelle mondiale, les objectifs de la Convention et le rôle important des femmes, des jeunes et des peuples autochtones en tant que partenaires de la conservation et de l’utilisation durable de la biodiversité.
• Le Canada participe à la mise en œuvre de plusieurs accords multilatéraux sur l’environnement, dont le Protocole de Montréal. Ce dernier a été signé à Montréal en 1987 pour faire face à l’appauvrissement de la couche d’ozone, auquel il a par la suite permis de mettre un frein. Le protocole de Montréal demeure l’un des accords mondiaux sur l’environnement les plus efficaces à ce jour. Le 1er janvier 2019, l’amendement de Kigali au Protocole de Montréal, qui impose une réduction progressive des hydrofluorocarbures (HFC) à l’échelle mondiale, est entré en vigueur, et ses dispositions deviendront plus strictes dans les années à venir. Le Canada continue de collaborer avec tous les pays pour mettre en œuvre l’amendement de Kigali.
• Environnement et Changement climatique Canada est responsable de la mise en œuvre des dispositions environnementales des accords de libre échange et des accords de coopération environnementale. Ces instruments comprennent la coopération en matière de renforcement des cadres institutionnels et juridiques; de promotion des meilleures pratiques; de renforcement de la participation du public; et de résolution des problèmes liés aux changements climatiques, à la protection et à la conservation de la biodiversité et à l’utilisation durable des ressources naturelles.

Renseignements supplémentaires :

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