Note pour la période des questions : DONNÉES SUR LES POSTES VACANTS DU QUATRIÈME TRIMESTRE DE 2023
About
- Numéro de référence :
- EWDOL2024June05
- Date fournie :
- 19 mars 2024
- Organisation :
- Emploi et Développement social Canada
- Nom du ministre :
- Boissonnault, Randy (L’hon.)
- Titre du ministre :
- Ministre de l’emploi, du développement de la main-d’œuvre et des langues officielles
Enjeu ou question :
Le 19 mars, Statistique Canada a diffusé les données sur les postes vacants provenant de l’Enquête sur les postes vacants et les salaires (EPVS) pour le quatrième trimestre de 2023.
Réponse suggérée :
Le nombre de postes vacants chez les employeurs canadiens a atteint 678 500 au quatrième trimestre de 2023, en baisse de 3,6 % (-25 400) par rapport au troisième trimestre de 2023.
Comparativement au troisième trimestre de 2023, le taux de postes vacants a diminué de 0,1 point de pourcentage pour s’établir à 3,8 %, reflétant une baisse du nombre de postes vacants et une hausse de l’emploi salarié.
Il y avait une moyenne de 1,8 chômeur par poste vacant au Canada au quatrième trimestre de 2023, en hausse de 0,1 par rapport au trimestre précédent. Cette augmentation coïncide avec d’autres données portant sur le marché du travail indiquant une baisse continue des tensions sur le marché du travail.
Néanmoins, le nombre de postes vacants reste élevé par rapport au niveau d'avant la pandémie (une moyenne de 542 560 en 2019). Un nombre élevé de postes vacants peut indiquer une forte demande de main-d’œuvre et/ou un non-appariement entre les chômeurs et les postes vacants.
Contexte :
Les données collectées dans le cadre de l’EPVS sont essentielles à l’analyse des tensions sur le marché du travail, en conjonction avec les données de l’Enquête sur la population active.
Le taux de postes vacants désigne la proportion des emplois non pourvus par rapport à l'ensemble des emplois salariés disponibles. Il représente le nombre de postes vacants exprimé en pourcentage de la demande de main-d’œuvre, c'est-à-dire la somme de tous les emplois occupés et vacants.
En plus du nombre de postes vacants pour lesquels des employeurs recrutent à l’extérieur de l’organisation, l’enquête recueille de l’information sur les postes vacants selon différents critères : la profession, le niveau minimal de scolarité et d’expérience exigé, la rémunération ou le salaire proposé, le type d’emploi (à temps plein, à temps partiel, permanent, temporaire, saisonnier), les méthodes employées pour annoncer les postes vacants, et la durée des efforts de recrutement.
Le questionnaire de l’EPVS est envoyé chaque trimestre à environ 100 000 emplacements qui exercent leurs activités au Canada (sur un total de près de 1,2 million d’emplacements) et qui comptent au moins deux employés. L’enquête exclut les organisations religieuses, les ménages privés, ainsi que les organismes publics internationaux et autres organismes publics extraterritoriaux. Les administrations publiques fédérales, provinciales et territoriales sont exclues.
Les données sur les postes vacants de l'EPVS pour le premier trimestre de 2024 seront diffusées le 18 juin 2024.
FAITS SAILLANTS
En général
Le nombre de postes vacants au quatrième trimestre de 2023 était en baisse de 3,6 % par rapport au trimestre précédent.
Comparé au nombre record de postes vacants observé au deuxième trimestre de 2022 (à 983 600), le nombre de postes vacants a diminué de 305 100 (-31,0 %) pour s’établir à 678 500. Malgré cette baisse, le nombre de postes vacants demeure élevé par rapport à son niveau d’avant la pandémie de COVID-19 (une moyenne de 542 560 en 2019).
Par profession (données NON désaisonnalisées):
Par rapport au quatrième trimestre de 2022, le nombre de postes vacants a diminué dans les 10 grandes catégories professionnelles. La plus importante baisse étant enregistrée parmi les professions de la vente et des services (-32,3 % ou -95 200), qui ont été à l'origine de près de la moitié (45,4 %) de la baisse totale sur 12 mois (-24,5 % ou -209 600) du nombre de postes vacants. Au sein de ce vaste groupe professionnel, les serveurs/serveuses au comptoir, aides de cuisine et personnel de soutien assimilé (-23 200 à 35 000), les vendeurs/vendeuses et les décorateur-étalagistes/décoratrices-étalagistes en commerce de détail (-19 400 à 29 100) ainsi que les cuisiniers/cuisinières (-6 100 à 14 100) ont connu les baisses de postes vacants les plus importantes d'une année à l'autre.
Par rapport au quatrième trimestre de 2022, le nombre de postes vacants dans la catégorie professionnelle des métiers, du transport, de la machinerie et les domaines apparentés a diminué de 35 000 (-21,4 %). Ce recul rend compte des baisses du nombre de postes vacants de conducteurs/conductrices de camions de transport (-3 900 à 17 800) et d'aides de soutien des métiers et manœuvres en construction (-3 200 à 12 600), les deux professions ayant affiché le plus grand nombre de postes vacants au quatrième trimestre de 2022 et au quatrième trimestre de 2023.
Au quatrième trimestre 2023, le nombre de postes vacants dans les professions du secteur de la santé a diminué de 4 200 (-4,5 %) par rapport à un an plus tôt pour s'établir à 89 900. Au quatrième trimestre de 2023, le nombre de postes vacants dans le secteur de la santé est demeuré le plus élevé chez les infirmiers autorisés/infirmières autorisées et les infirmiers psychiatriques autorisés/infirmières psychiatriques autorisées (28 700), les aides-infirmiers/aides-infirmières, les aides-soignants/aides-soignantes et les préposés/préposées aux bénéficiaires (20 900) ainsi que les infirmiers auxiliaires/infirmières auxiliaires (13 300). Ensemble, ces trois professions représentaient 70,0 % du nombre total de postes vacants dans le secteur de la santé. Par rapport à un an plus tôt, le nombre de postes vacants au quatrième trimestre a diminué de 1 900 (-8,3 %) chez les aides-infirmiers/aides-infirmières, les aides-soignants/aides-soignantes et les préposés/préposées aux bénéficiaires, et le nombre de postes vacants d'infirmiers autorisés/infirmières autorisées, d'infirmiers psychiatriques autorisés/infirmières psychiatriques autorisées et d'infirmiers auxiliaires/infirmières auxiliaires a peu varié au cours de cette période.
Par province (données désaisonnalisées) :
Entre le troisième et le quatrième trimestre de 2023, le nombre de postes vacants a diminué dans cinq provinces : l'Île-du-Prince-Édouard (-18,5 % à 2 400), la Nouvelle-Écosse (-10,0 % à 15 900), l'Ontario (-6,4 % à 230 700), l'Alberta (-4,4 % à 81 600) et le Québec (-2,5 % à 164 600).
Le nombre de postes vacants a peu varié dans les autres provinces.
Par niveau d’éducation requis (données NON désaisonnalisées) :
Comparativement au quatrième trimestre de 2022, le nombre de postes vacants a reculé dans l’ensemble des niveaux de scolarité recherchés par les employeurs. La plus importante baisse a été enregistrée dans les postes exigeant un diplôme d'études secondaires ou un niveau de scolarité inférieur (-31,1 % ou -154 600), tandis que le nombre de postes vacants pour des postes exigeant un baccalauréat ou un grade supérieur a diminué plus modérément (-16,1 % ou -18 200).
Nombre de chômeurs par poste vacant (données désaisonnalisées) :
Au quatrième trimestre de 2023, il y avait 1,8 chômeurs par poste vacant, en hausse par rapport à 1,7 au trimestre précédent et au creux de 1,1 enregistré au deuxième trimestre de 2022.
La comparaison du nombre de chômeurs et de postes vacants peut donner une indication de la facilité avec laquelle les chômeurs trouvent un emploi et de l'adéquation entre les compétences de la main-d'œuvre et celles requises par les employeurs. Un faible ratio chômeurs-postes vacants peut indiquer qu'il devrait être relativement plus difficile pour les employeurs de trouver des travailleurs.
Les salaires horaires offerts (données NON désaisonnalisées) :
Compte tenu du nombre relativement élevé de postes vacants (par rapport à la période prépandémique) et du taux d'inflation élevé, l'impact potentiel de la demande de main-d'œuvre non satisfaite sur les salaires horaires proposés est suivi de près.
Entre les quatrièmes trimestres de 2022 et 2023, le salaire horaire moyen offert a augmenté de 6,4 %, pour s’établir à 26,50$. Cette hausse est en partie attribuable à un changement dans la composition relative des postes vacants, qui est passée de postes dans des professions moins bien rémunérés à des postes dans des professions mieux rémunérés. En comparaison, année-sur-année le salaire horaire moyen de l’ensemble des employés (tel que mesuré au moyen de l’EPA) a augmenté de 5,0 % au troisième trimestre.
En maintenant la composition des postes vacants par profession constante à la moyenne observée au quatrième trimestre de 2022, la croissance par rapport à un an plus tôt du salaire horaire moyen offerts aurait été de 4,3 %.
Renseignements supplémentaires :
aucun