Note pour la période des questions : DIFFUSION DU RAPPORT DU CENTRE D'ÉTUDE DES NIVEAUX DE VIE SUR LA PÉNURIE DE MAIN-D'ŒUVRE POUR LES ÉDUCATEURS DE LA PETITE ENFANCE AU CANADA
About
- Numéro de référence :
- FCSD2024June003
- Date fournie :
- 1 mai 2024
- Organisation :
- Emploi et Développement social Canada
- Nom du ministre :
- Sudds, Jenna (L’hon.)
- Titre du ministre :
- Ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social
Enjeu ou question :
Publié le 1er mai 2024, le rapport du Centre d'étude sur les niveaux de vie sur la pénurie de main-d'œuvre en éducateurs de la petite enfance au Canada se concentre sur les défis associés à l'attraction et à la rétention d'éducateurs de la petite enfance qualifiés. Pour résoudre ce problème, les défenseurs ont réclamé des fonds supplémentaires pour améliorer les salaires, les avantages sociaux et les conditions de travail. Le rapport évalue la faisabilité de cette proposition et ses impacts économiques plus larges.
Réponse suggérée :
Je salue le rapport du Centre d'étude des niveaux de vie et du YMCA.
• Le travail des défenseurs et des experts est essentiel pour faire progresser une politique fondée sur des données probantes.
• Le gouvernement du Canada reconnaît l'importance d'une main-d'œuvre hautement qualifiée et hautement qualifiée en matière d'AGJE pour garantir la disponibilité de services de garde d'enfants de haute qualité.
• En plus des accords bilatéraux pancanadiens avec les provinces et les territoires, le budget 2024 propose encore plus de soutien à la main-d'œuvre essentielle de l'AGJE grâce à des investissements tels que 10 millions de dollars pour des possibilités de formation accrues et 48 millions de dollars pour l'exonération des prêts étudiants.
• Si on insiste sur le soutien aux EPE
• • Le financement fédéral dans le cadre du système pancanadien soutient le développement d'une main-d'œuvre hautement qualifiée en matière d'AGJE grâce à des investissements qui aident les provinces et les territoires à augmenter les salaires, à mettre en œuvre des régimes de retraite et à introduire une gamme d'initiatives d'éducation et de formation.
• Nous savons qu'il reste encore du travail à faire. Des travaux sont en cours avec les provinces et les territoires pour élaborer une stratégie multilatérale en matière de main-d'œuvre en matière d'AGJE afin qu'ensemble, nous puissions soutenir la main-d'œuvre.
Si l’on insiste sur le retour sur investissement et la participation des femmes au marché du travail
• Nous savons que lorsque nous investissons dans l'apprentissage et la garde des jeunes enfants, les enfants, les mères, les familles et l'ensemble de la communauté peuvent s'épanouir.
• En 2023, la participation au marché du travail chez les mères âgées de 25 à 54 ans au Canada ayant de jeunes enfants (de moins de 6 ans) a atteint un niveau record à 79,7 %, en hausse par rapport à 75,9 % en 2019.
• Cela représente une augmentation de 3,8 points de pourcentage.
Contexte :
Le rapport Faire face à la pénurie de main-d'œuvre en éducateurs de la petite enfance au Canada : défis, solutions et impacts a été publié le 1er mai 2024. Le rapport a été commandé par YMCA Canada et a été réalisé par le Centre d'étude des niveaux de vie.
Le rapport souligne que l’ambitieux système pancanadien d’apprentissage et de garde des jeunes enfants (AGJE) est confronté à des défis, notamment pour attirer et retenir des éducateurs de la petite enfance (EPE) qualifiés, défis exacerbés par la pandémie de COVID-19. Le rapport souligne que la pénurie de main-d'œuvre dans les services de garde entre en conflit avec les objectifs d'expansion à l'échelle du Canada. Pour résoudre ce problème, les défenseurs ont réclamé un financement supplémentaire pour améliorer les salaires, les avantages sociaux et les conditions de travail – le YMCA suggère une augmentation de salaire de 25 % pour les EPE, estimée à 1,2 milliard de dollars (selon Cleveland (2023)), pour résoudre ce problème. pénurie. Le rapport évalue la faisabilité de cette proposition et ses impacts économiques plus larges.
Le secteur des services de garde employait 252 645 personnes en 2021, principalement des EPE. Malgré une augmentation de 100 % des postes vacants pour les EPE entre 2021 et 2022, les salaires ont stagné. Le rapport estime que l’augmentation salariale proposée pourrait attirer de 58 192 à 103 746 EPE supplémentaires, soit suffisamment pour doter les 250 000 nouvelles places. Toutefois, des contraintes logistiques, telles que la capacité des systèmes éducatifs, pourraient retarder cette expansion.
Le rapport s'appuie également sur l'expérience québécoise en matière de services de garde universels pour estimer les avantages économiques potentiels :
• Il suggère que si le Canada obtient des résultats similaires à ceux du Québec et que les 250 000 places supplémentaires sont créées, la participation des mères au marché du travail au Canada pourrait augmenter de 7,54 à 8,40 points de pourcentage sur cinq ans, selon le nombre de mères déjà employées mais utilisant des services de garde informels. avant d'utiliser l'un des nouveaux espaces.
• Ensuite, en supposant que la productivité moyenne de cette main-d'œuvre supplémentaire sera la même que celle de Fortin et al. (2012) au Québec, cela entraînerait une contribution annuelle au PIB de 2,25 à 2,48 milliards de dollars.
• Compte tenu du coût estimé par le rapport de l'augmentation des salaires des EPE (1,2 milliard de dollars, selon Cleveland (2023)), le rapport avantages-coûts varie de 1,88 $ à 2,06 $.
En outre, le rapport évalue les avantages sociaux, notamment les améliorations du développement de l'enfant, des résultats dans la vie et de la qualité des soins, associés à l'expansion du système de garde d'enfants. Cependant, un financement et un personnel inadéquats peuvent nuire à l’efficacité du programme, entraînant des conséquences néfastes pour les enfants. Néanmoins, un personnel suffisant et de meilleures conditions de travail pour les EPE peuvent améliorer la qualité des soins.
Malgré les preuves démontrant l’impact positif de la garde d’enfants universelle, l’étude ne trouve aucune relation significative entre l’accès aux services de garde et les taux de fécondité.
Au sujet des taux actuels de participation au marché du travail, le rapport note que même si les gains au Québec ont récemment dépassé les gains dans le reste du Canada, l'auteur estime que l'efficacité du programme devrait être évaluée en fonction du nombre de places qu'il a créées. L’auteur ne considère aucun des changements récents (ou leur absence) dans les taux de participation au marché du travail à travers le Canada comme une preuve que le programme n’a pas réussi à atteindre son objectif de promouvoir la participation des femmes au marché du travail.
L’auteur note plutôt que « l’on peut attribuer l’absence de réponse considérable à la participation au marché du travail à [la] lente expansion du programme ».Principales initiatives fédérales
la main d'oeuvre
Le gouvernement du Canada a fourni 420 millions de dollars en 2021-2022 aux PT pour soutenir le recrutement et la rétention des EPE, en reconnaissance du rôle central de la main-d’œuvre dans la prestation d’AGJE de haute qualité.
Le gouvernement du Canada investit plus de 27 milliards de dollars pour bâtir un système d'apprentissage et de garde des jeunes enfants à l'échelle du Canada. Tous les accords pancanadiens en matière d'AGJE, à l'exception de l'accord asymétrique avec le Québec, privilégient la qualité à travers les exigences suivantes :
• élaborer et mettre en œuvre des cadres, des normes et des outils de qualité fondés sur des données probantes pour l'AGJE ;
• augmenter le pourcentage de travailleurs certifiés en garderie; et,
• mettre en œuvre des grilles ou des cadres salariaux là où ils ne sont pas déjà en place.
De plus, le budget 2024 comprenait les mesures suivantes :
• 48 millions de dollars sur quatre ans pour l'exonération des prêts étudiants destinés aux éducateurs de la petite enfance travaillant dans les communautés rurales et éloignées.
• 10 millions de dollars sur deux ans, à compter de 2024-2025, pour accroître la formation des éducateurs de la petite enfance.
• Établir une Table sectorielle sur l'économie des soins qui consultera et formulera des recommandations au gouvernement fédéral sur des mesures concrètes pour mieux soutenir l'économie des soins, notamment en ce qui concerne l'apprentissage des jeunes enfants et la garde d'enfants. Le budget 2024 annonce également l’intention du gouvernement de lancer des consultations sur l’élaboration d’une stratégie nationale en matière de soins.
Lors de la réunion de juillet 2023 des ministres FPT les plus responsables de l'AGJE, les ministres ont également convenu d'élaborer une stratégie multilatérale en matière de main-d'œuvre pour l'AGJE centrée sur les piliers du recrutement, du maintien en poste et de la reconnaissance. De plus, l'Ontario s'est engagé à prendre l'initiative de créer un groupe de travail sur la mobilité interprovinciale et territoriale et la reconnaissance des titres de compétences étrangers pour le personnel de l'éducation de la petite enfance afin d'assurer un mouvement fluide du personnel qualifié à travers le Canada et à partir du monde entier.
Bon nombre des défis auxquels les PT sont confrontés dans le développement d’une main-d’œuvre en matière d’AGJE sont communs et potentiellement exacerbés dans un contexte autochtone. En plus de faire face aux pénuries de main-d’œuvre, de devoir établir des grilles salariales compétitives et de s’efforcer d’éliminer les obstacles à l’éducation et à la formation en EPE, les gouvernements autochtones élaborent des modules de formation culturellement adaptés et renforcent les capacités humaines ancrées dans la culture et pouvant soutenir les intérêts de revitalisation linguistique. Un financement flexible est disponible pour soutenir les initiatives de main-d'œuvre dirigées par les Autochtones et il sera important de travailler en collaboration avec les partenaires autochtones pour faire avancer ces questions. Par exemple, les Premières Nations de la Colombie-Britannique et la Fédération des Métis du Manitoba ont mis en place des fonds d'augmentation des salaires pour mieux rémunérer et retenir cette précieuse main-d'œuvre. Participation des femmes au marché du travail
En utilisant les données accessibles au public de l’Enquête sur la population active (voir tableau ci-dessous), nous pouvons constater que le taux d’activité de toutes les femmes âgées de 25 à 54 ans a augmenté de 3,3 points de pourcentage entre 2015 et 2023, passant de 82,2 % à 85,5 %.
Puisque toutes les femmes ne sont pas mères, dans le contexte du système d’AGJE pancanadien, il est important d’examiner la participation au marché du travail des femmes du principal groupe d’âge actif ayant de jeunes enfants, car elles constituent le groupe démographique le plus directement touché par le système d’AGJE pancanadien. système. Comme indiqué ci-dessous, les données de l'Enquête sur la population active démontrent une augmentation de la participation au marché du travail dans la plupart des provinces pour cette cohorte au cours de la même période.
Taux d'activité (annuel), Canada, 2015 à 2023
Année Femmes de 25 à 54 ans Femmes de 25 à 54 ans ayant un enfant de moins de 6 ans
2015 82,2% 73,9%
2016 82,2% 74,6%
2017 83,0% 75,4%
2018 83,3% 74,6%
2019 83,8% 75,9%
2020 82,5% 75,9%
2021 84,2% 77,0%
2022 85,1% 79,0%
2023 85,5% 79,7%
Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active (Caractéristiques de la population active selon le sexe et le groupe d'âge détaillé, annuel (statcan.gc.ca); Caractéristiques de la population active selon la structure familiale, annuelles, non désaisonnalisées (statcan.gc.ca))
En ce qui concerne les femmes âgées de 25 à 54 ans ayant un enfant de moins de 6 ans, qui sont les principales bénéficiaires du système pancanadien d'apprentissage et de garde des jeunes enfants, le taux d'activité a augmenté de 5,8 points de pourcentage au cours de la même période.
Le Rapport sur la politique monétaire de janvier 2023 de la Banque du Canada notait en outre qu’une « augmentation déjà observée du taux d’activité des femmes pourrait être due à la baisse des frais moyens de garde d’enfants depuis avril 2022, tels que mesurés par l’indice des prix à la consommation ». La diminution des coûts de garde d’enfants découle des ententes sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants signées entre les gouvernements fédéral et provincial.
Le même rapport note également que « le taux d'activité des femmes dans la force de l'âge (25 à 54 ans) est proche de niveaux records. Il est passé de 83,6 % en février 2020 à 84,9 % en décembre 2022, et cette augmentation a été notable pour les femmes ayant de jeunes enfants ».
Renseignements supplémentaires :
• Le rapport Faire face à la pénurie de main-d'œuvre en éducateurs de la petite enfance au Canada : défis, solutions et impacts a été publié le 1er mai 2024. Le rapport a été commandé par YMCA Canada et a été réalisé par le Centre d'étude des niveaux de vie.
• Le rapport souligne que l'ambitieux système pancanadien d'apprentissage et de garde des jeunes enfants (AGJE) est confronté à des défis, notamment pour attirer et retenir des éducateurs de la petite enfance (EPE) qualifiés, exacerbés par la pandémie de COVID-19.
• Le rapport souligne que la pénurie de main-d'œuvre dans les services de garde entre en conflit avec les objectifs d'expansion du système d'AGJE à l'échelle du Canada.