Note pour la période des questions : PAUVRETÉ INFANTILE NB

About

Numéro de référence :
FCSD_Dec2024_019
Date fournie :
25 nov. 2024
Organisation :
Emploi et Développement social Canada
Nom du ministre :
Sudds, Jenna (L’hon.)
Titre du ministre :
Ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social

Enjeu ou question :

Article sur la pauvreté infantile au Nouveau Brunswick

Réponse suggérée :

Publication du Rapport sur la pauvreté des enfants et des familles par le Human Development Council du Nouveau-Brunswick

• Le 24 novembre 2024, le Human Development Council (Conseil du développement humain) du Nouveau-Brunswick (ci-après « le Conseil ») a publié un rapport dans lequel il présente l’aggravation de la pauvreté chez les enfants dans la province. Un article du New Brunswick Telegraph Journal, publié à la même date, résumait les principales constatations de ce rapport.

• Le Conseil est une organisation non gouvernementale basée au Nouveau-Brunswick qui, selon son énoncé de mission, « décrit et examine les enjeux sociaux au Nouveau-Brunswick par la recherche, l’information, la coordination et le réseautage ».

• Les auteurs du Rapport sur la pauvreté des enfants et des familles se sont appuyés sur la Mesure de faible revenu de la famille de recensement après impôt, qui a été appliquée aux données de 2022 du Fichier de familles T1 (p. ex. données sur l’impôt fédéral sur le revenu) et du Recensement de 2021 pour produire leur analyse. La Mesure de faible revenu de la famille de recensement après impôt est fondamentalement différente du seuil officiel de la pauvreté au Canada, qui s’appuie sur la mesure du panier de consommation (MPC).

o La Mesure de faible revenu de la famille de recensement après impôt est une mesure relative du faible revenu qui établit les seuils de faible revenu à 50 % du revenu familial médian au Canada. Selon cette mesure, une famille a un faible revenu si son revenu après impôt est inférieur à ce seuil.
o En revanche, la MPC est une mesure absolue du faible revenu qui établit les seuils de pauvreté en fonction du coût d’un panier de biens et de services précis. La MPC tient compte des différences régionales du coût de la vie, ce qui n’est pas le cas pour la Mesure de faible revenu de la famille de recensement après impôt. Elle est calculée chaque année à l’aide des données de l’Enquête canadienne sur le revenu.

• Le Conseil préfère la Mesure de faible revenu de la famille de recensement après impôt parce qu’elle permet de produire des données sur de plus petites régions géographiques au Nouveau-Brunswick.
o Le Conseil souligne également que Campagne 2000, une importante organisation de lutte contre la pauvreté, a utilisé la mesure du faible revenu comme principale mesure de la pauvreté dans les rapports annuels sur la pauvreté des enfants au Canada.
• Voici les principaux points de données mis en évidence dans le rapport, d’après la méthode de mesure utilisée par le Conseil (Mesure de faible revenu de la famille de recensement après impôt) :
o Environ un enfant canadien sur cinq vit dans la pauvreté.
o Le taux de pauvreté des enfants a augmenté, passant de 15,6 % en 2021 à 18,1 % en 2022.
o Le Nouveau-Brunswick affiche le sixième taux de pauvreté des enfants en importance au pays (quatrième si l’on tient compte uniquement des provinces et non des territoires).
o Le nombre d’enfants vivant dans la pauvreté au Nouveau-Brunswick est passé de 26 360 (18,7 %) en 2021 à 31 430 (21,9 %) en 2022.
o Près d’un enfant de moins de six ans sur quatre (24,44 %) vit dans la pauvreté au Nouveau-Brunswick.
o De plus, 47,9 % des enfants de familles monoparentales sont en situation de pauvreté, comparativement à 11,2 % des enfants de familles comptant un couple.
o Les transferts gouvernementaux ont fait passer le taux de pauvreté des enfants du Nouveau-Brunswick de 38,8 % à 21,9 %.
o L’Allocation canadienne pour enfants (ACE) a permis à 14 580 enfants de sortir de la pauvreté au Nouveau-Brunswick en 2022.

• Voici les taux de pauvreté officiels au Canada et au Nouveau-Brunswick, calculés à l’aide du seuil officiel de la pauvreté au Canada (appliqué aux données de l’Enquête canadienne sur le revenu) :

o Le taux global de pauvreté des enfants au Canada était de 9,9 % en 2022, ce qui représente approximativement 735 000 enfants, contre 6,4 % en 2021, soit une augmentation d’environ 273 000 enfants.
o Le Nouveau-Brunswick affichait un taux de pauvreté global de 10,9 % en 2022, en hausse par rapport à 6,7 % en 2021 (une augmentation de 63 %), mais en baisse par rapport à 16,2 % en 2015 (l’année précédant la création de l’ACE).
o Le taux de pauvreté des enfants au Nouveau-Brunswick était de 11,3 % en 2022, soit environ 16 000 enfants. Ce taux est en hausse par rapport à 7,2 % en 2021 et correspond à environ 6 000 enfants de plus en situation de pauvreté.
o Il est important de noter que l’élimination progressive des mesures temporaires de soutien du revenu liées à la pandémie et la forte augmentation du coût de la vie ont été des facteurs clés de l’augmentation des taux de pauvreté en 2022.
À propos de l’ACE
• L’ACE, administrée par l’Agence du revenu Canada, vient en aide à plus de 3,5 millions de familles et à plus de 6 millions d’enfants. Près de 26 milliards de dollars, non imposables, sont ainsi versés chaque année aux familles canadiennes. La plupart des familles qui reçoivent les montants maximums de l’ACE sont des familles monoparentales, et 90 % de ces familles monoparentales sont dirigées par une femme.
• L’ACE est indexée pour suivre l’évolution du coût de la vie et faire en sorte qu’elle continue d’aider les familles canadiennes à long terme. Grâce à l’indexation, au cours de l’année de prestations 2024-2025, la prestation annuelle maximale est de 7 787 $ par enfant âgé de moins de 6 ans, et de 6 570 $ par enfant âgé de 6 à 17 ans. Les familles dont le revenu familial net rajusté est de moins de 36 502 $ par année reçoivent le montant maximal. Tant les prestations maximales que les seuils de revenu seront indexés dans les années à venir.

Contexte :

• Le gouvernement du Canada s’engage à soutenir les familles et à faire en sorte que tous les enfants bénéficient du meilleur départ possible dans la vie.
• L’Allocation canadienne pour enfants (ACE) offre du soutien aux familles à faible et à moyen revenu ayant des enfants. Étant donné que l’ACE est fondée sur le revenu et n’est pas imposable, elle offre une aide plus généreuse aux familles qui en ont le plus besoin. Depuis qu’elle a été instaurée, l’ACE a contribué à réduire de plusieurs centaines de milliers le nombre d’enfants vivant dans la pauvreté.
• Le gouvernement offre aussi des services de garde à 10 dollars par jour et crée de nouvelles places en garderie. Nous aidons des milliers de familles qui ne peuvent pas amener leurs enfants chez le dentiste grâce au Régime canadien de soins dentaires. Grâce à notre nouveau Programme national d’alimentation scolaire, nous préparons les enfants à réussir en nous assurant qu’aucun enfant n’ait à apprendre le ventre vide.
• Nous savons toutefois que certains enfants continuent de vivre dans la pauvreté. C’est pourquoi nous continuerons de trouver des moyens d’aider les familles et leurs enfants.

Renseignements supplémentaires :

Si l’on insiste
• L’ACE a des répercussions positives importantes sur les familles avec enfants. Selon l’Enquête canadienne sur le revenu de 2022, le taux de pauvreté infantile, d’après la mesure officielle de la pauvreté au Canada, était de 9,9 %, ce qui représente une diminution importante par rapport au taux de pauvreté de 16,3 % en 2015.