Note pour la période des questions : AUGMENTATION DES PRIX DES ALIMENTS EN 2025
About
- Numéro de référence :
- FCSD_Dec2024_022
- Date fournie :
- 6 déc. 2024
- Organisation :
- Emploi et Développement social Canada
- Nom du ministre :
- Sudds, Jenna (L’hon.)
- Titre du ministre :
- Ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social
Enjeu ou question :
Publication du Rapport sur les prix alimentaires 2025
Réponse suggérée :
• Le gouvernement reconnaît que de nombreux Canadiens continuent d’éprouver des difficultés en raison de l’augmentation du coût des aliments.
• Le gouvernement a aussi apporté plusieurs changements pour renforcer des programmes clés afin d’améliorer la capacité des Canadiens à se procurer les produits de première nécessité, y compris les aliments. Parmi ces changements, on compte des programmes comme l’Allocation canadienne pour enfants, l’Allocation canadienne pour les travailleurs bonifiée et la Sécurité de la vieillesse. Ces programmes sont également indexés chaque année pour suivre l’évolution du coût de la vie.
• Le gouvernement continue de prendre des mesures pour réduire le coût de l’épicerie, notamment au moyen du renforcement de la concurrence dans le secteur de l’épicerie pour aider tous les Canadiens à joindre les deux bouts.
• Le gouvernement continuera d’aider les Canadiens en investissant dans le logement, les services de garde abordables, l’alimentation en milieu scolaire pour les enfants et la réduction des coûts de la vie quotidienne.
Contexte :
Rapport sur les prix alimentaires
• Le Rapport sur les prix alimentaires 2025 marque la 15e édition de cette publication. Le rapport est produit de manière collaborative par l’Université Dalhousie, l’Université de Guelph, l’Université de la Colombie-Britannique et l’Université de la Saskatchewan.
• Cette édition du rapport utilise des modèles d’analyse prédictive, y compris l’apprentissage automatique, pour soutenir le processus de prévision des prix des aliments et des tendances à venir. Le rapport analyse également les coûts prévus des aliments en fonction de diverses données démographiques (y compris l’âge et le sexe) et de différentes compositions des ménages.
• Le rapport prévoit une augmentation globale des prix des aliments de 3 % à 5 % en 2025. Le rapport de cette année considère que les facteurs suivants peuvent contribuer à l’augmentation des prix, notamment : les taux de change et les taux d’intérêt, les événements climatiques, les élections aux États-Unis et les conflits de travail.
o Taux de change : Le Canada importe de grandes quantités d’aliments, en particulier pendant l’hiver. Les prix des aliments seront donc touchés par les taux de change. La valeur du dollar canadien devrait rester faible par rapport au dollar américain. Cette situation, associée à l’augmentation des prix des produits de base, aura une incidence sur le prix des aliments pour les Canadiens.
o Événements météorologiques et climat : Les phénomènes météorologiques extrêmes ont une incidence sur les conditions de culture et d’élevage au Canada et dans le monde. Les événements météorologiques ont également une incidence sur les prix des aliments en affectant la chaîne d’approvisionnement.
• Le rapport indique que certains consommateurs canadiens ont modifié leur comportement en réaction à l’augmentation des prix des aliments. Ces changements comprennent la recherche de soldes, de promotions et de rabais, tandis que d’autres utilisaient différentes méthodes pour économiser, comme acheter moins de produits alimentaires non essentiels, choisir des marques moins chères ou faire leurs courses dans des magasins à bas prix. Aux techniques d’économie s’ajoute un recours croissant aux organisations de lutte contre la faim, dont les banques alimentaires.
Approche du gouvernement du Canada pour mesurer l’insécurité alimentaire
• Par « insécurité alimentaire », on entend l’accès inadéquat ou incertain aux aliments en raison de contraintes financières.
• Les indicateurs officiels de l’insécurité alimentaire sont calculés à partir des réponses à 18 questions d’auto-évaluation sur les expériences des adultes (10 questions) et des enfants (8 questions) en matière de sécurité alimentaire, qui constituent le Module d’enquête sur la sécurité alimentaire des ménages (MESAM) de l’Enquête canadienne sur le revenu (ECR).
• Le MESAM est inclus dans l’ECR annuelle depuis 2018. Il fait également partie de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes depuis quelques années.
• Les questions du MESAM permettent d’établir trois niveaux d’insécurité alimentaire :
o Pour qu’il s’agisse d’une « insécurité alimentaire marginale », il faut qu’un ménage ait répondu par l’affirmative à un maximum d’une question, peu importe que la question concerne l’expérience des adultes ou des enfants. Les personnes ayant ce niveau d’insécurité alimentaire ont peur de manquer de nourriture ou de restreindre les choix alimentaires en raison d’un manque d’argent.
o Pour qu’il s’agisse d’une « insécurité alimentaire modérée », il faut de deux à cinq réponses affirmatives aux questions sur l’expérience des adultes ou de deux à quatre réponses affirmatives aux questions sur l’expérience des enfants. Ce niveau d’insécurité alimentaire se caractérise par une diminution de la qualité ou de la quantité des aliments consommés.
o Pour qu’il s’agisse d’une « insécurité alimentaire grave », il faut six réponses affirmatives ou plus aux questions sur l’expérience des adultes ou cinq réponses affirmatives ou plus aux questions sur l’expérience des enfants. Ce niveau d’insécurité alimentaire se caractérise par une réduction de l’apport alimentaire et une perturbation des habitudes alimentaires.
Principales statistiques sur l’insécurité alimentaire
Le tableau suivant présente les principales estimations de l’insécurité alimentaire pour les années de référence 2018 et 2022. Les données les plus récentes disponibles sont celles de l’année 2022.
Pourcentage et nombre total de Canadiens confrontés à l’insécurité alimentaire (tous les niveaux)
2018 2022
Taux Nombre Taux Nombre
Population totale 16,8 % 6 099 000 22,9 % 8 689 000
Enfants (moins de 18 ans) 22,2 % 1 559 000 28,4 % 2 100 000
Aînés (65 ans et plus) 8,1 % 499 000 11,7 % 841 000
Hommes 16,7 % 3 022 000 22,6 % 4 269 000
Femmes 16,8 % 3 077 000 23,1 % 4 420 000
Population des minorités visibles .. .. 27,3 % 3 007 000
Population autochtone (15 ans et plus) 28,6 % 223 000 35,7 % 317 000
Immigrants récents (depuis 10 ans ou moins) (15 ans et plus) 22,2 % 538 000 28,4 % 775 000
Type de famille
Personnes vivant en couple avec des enfants 17,9 % 2 324 000 24,7 % 3 329 000
Personnes faisant partie d’une famille monoparentale 42,2 % 674 000 43,4 % 891 000
Aînés ne faisant pas partie d’une famille économique 10,4 % 191 000 13,4 % 249 000
Personnes n’étant pas des aînés et ne faisant pas partie d’une famille économique 24,5 % 1 028 000 30,5 % 1 402 000
Source : Enquête canadienne sur le revenu (Statistique Canada)
Mesures prises par le gouvernement fédéral pour lutter contre l’insécurité alimentaire
• Dans le budget de 2019, le gouvernement a annoncé plus de 134,4 millions de dollars d’investissements initiaux pour la Politique alimentaire pour le Canada. Dirigée par Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC), la Politique a pour but de s’assurer que tous les Canadiens « peuvent avoir accès à une quantité suffisante d’aliments salubres, nutritifs et culturellement diversifiés [et que] le système alimentaire du Canada est résilient et innovateur, protège notre environnement et soutient notre économie ». La Politique alimentaire pour le Canada s’harmonise aux objectifs des initiatives du gouvernement fédéral, telles que le Partenariat canadien pour l’agriculture, la Stratégie en matière de saine alimentation et la Stratégie de réduction de la pauvreté, entre autres.
• Dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique alimentaire, AAC a annoncé le Fonds des infrastructures alimentaires locales, une initiative quinquennale de 60 millions de dollars se terminant le 31 mars 2024, qui soutient les initiatives communautaires visant à renforcer les systèmes alimentaires et à améliorer l’accès à des aliments.
• Dans son budget de 2021, le gouvernement s’est engagé à fournir 400 millions de dollars en 2021-2022 (financement prolongé jusqu’en 2023-2024) pour créer un Fonds de relance des services communautaires qui sera temporaire et qui aura pour but d’aider le secteur des organismes de bienfaisance et à but non lucratif à s’adapter et à se moderniser pour relever les défis liés à la pandémie. Il s’agissait notamment d’organismes qui luttaient contre l’insécurité alimentaire et favorisaient l’accès à la nourriture.
• Dans son budget de 2022, le gouvernement a proposé plusieurs mesures pour réduire la pauvreté et les inégalités. Ces mesures comprennent un plan exhaustif visant à rendre les logements abordables, à fournir des soins dentaires aux Canadiens à faible revenu et à mettre en œuvre une stratégie d’emploi pour les personnes en situation de handicap. Le gouvernement poursuivra sa collaboration avec ses partenaires provinciaux, territoriaux et autochtones en vue d’établir un système communautaire de services de garde d’enfants de grande qualité à l’échelle du Canada.
• En mars 2022, une nouvelle phase du Fonds des infrastructures alimentaires locales (FIAL) a été lancée. Celle-ci est assortie d’un investissement d’un montant maximal de 20 millions de dollars. Ce financement, disponible au cours des deux prochaines années, permettra de soutenir les organismes communautaires et à but non lucratif qui tentent de trouver des solutions à long terme aux problèmes d’insécurité alimentaire.
• En 2022, le gouvernement a annoncé le Plan pour rendre la vie plus abordable, une série de mesures totalisant 12,1 milliards de dollars en nouveau soutien afin de rendre la vie plus abordable pour des millions de Canadiens, incluant la bonification de prestations déjà offertes, comme l’Allocation canadienne pour les travailleurs et le crédit pour taxe sur les produits et services, ainsi que de nouveaux investissements dans les soins dentaires et le logement abordable.
• Dans son budget de 2023, le gouvernement a prévu des mesures d’aide ciblées contre l’inflation pour les Canadiens les plus vulnérables afin de les aider à faire face au coût de la vie, y compris ceux qui sont les plus durement touchés par la hausse du prix des aliments. Ces mesures comprennent un remboursement unique pour l’épicerie, qui fournit 2,5 milliards de dollars en mesures ciblées qui atténueront l’inflation pour 11 millions de Canadiens et de familles à revenu faible ou modeste. Le remboursement pour l’épicerie a permis aux couples admissibles ayant deux enfants d’obtenir jusqu’à 467 dollars de plus; aux Canadiens célibataires sans enfants de recevoir jusqu’à concurrence de 234 dollars de plus; et aux aînés d’avoir en moyenne 225 dollars de plus.
• En outre, dans le budget 2024, le gouvernement s'est engagé :
o Verser 1 milliard de dollars sur cinq ans en financement fédéral pour créer un Programme national d’alimentation scolaire, qui offrira des repas sains à jusqu’à 400 000 enfants de plus chaque année, et ce, partout au Canada.
o Le gouvernement continuera d’aider à réduire le coût de l’épicerie en mettant en œuvre des mesures visant à renforcer la concurrence dans le secteur de l’épicerie, à surveiller le travail des épiciers pour aider à stabiliser les prix et à lutter contre la réduflation pour maintenir le format et la qualité des aliments auxquels les Canadiens s’attendent.
o Le gouvernement a prévu un financement de 62,9 millions de dollars sur trois ans, à compter de 2024-2025, pour renouveler et élargir le Fonds des infrastructures alimentaires locales pour aider les organismes communautaires partout au Canada à investir dans l’infrastructure alimentaire locale, la priorité devant être accordée aux communautés autochtones et noires ainsi qu’à d’autres groupes en quête d’équité.
Renseignements supplémentaires :
S.O