Note pour la période des questions : PLOMB DANS L’EAU POTABLE
About
- Numéro de référence :
- HC-2019-QP-00017
- Date fournie :
- 29 nov. 2019
- Organisation :
- Santé Canada
- Nom du ministre :
- Hajdu, Patty (L’hon.)
- Titre du ministre :
- Ministre de la Santé
Enjeu ou question :
L’exposition au plomb peut avoir des effets sur le développement neurologique et le comportement des enfants.
La présence de plomb dans l’eau potable a retenu l’attention des médias partout au Canada. De nombreux médias ont rapporté que « des centaines de milliers de Canadiens pourraient consommer de l’eau du robinet contenant des niveaux élevés de relargage du plomb provenant de l’infrastructure et de la plomberie vieillissantes ». Les constatations sont le résultat d’une enquête menée pendant un an par plus de 120 journalistes de neuf universités et dix organes médiatiques.
Deux scientifiques canadiens, de l’Université Simon Fraser et de l’Université de Montréal, ont également rédigé un article d’opinion demandant au Canada d’élaborer une seule norme nationale sur la qualité de l’eau axée sur la santé afin de protéger les Canadiens contre les effets nocifs du plomb dans l’eau potable.
En mars 2019, Santé Canada a publié la version mise à jour des « Recommandations pour la qualité de l’eau potable au Canada – le plomb », visant à réduire la concentration maximale acceptable de plomb de 0,01 mg/L à 0,005 mg/L.
• Que fait Santé Canada pour protéger la santé des Canadiennes et des Canadiens contre les effets du plomb dans l’eau potable?
Réponse suggérée :
• Les données scientifiques sont claires : le plomb est nocif pour la santé humaine. Au Canada, la qualité de l’eau potable est une responsabilité partagée entre les divers ordres de gouvernement, et toutes les administrations s’entendent sur la nécessité de réduire l’exposition au plomb.
• En mars de cette année, Santé Canada, en consultation avec ses partenaires fédéraux, provinciaux et territoriaux, a abaissé la recommandation pour le plomb pour l'eau potable de 0,01 mg par litre à 0,005.
• Santé Canada appuie les provinces, les territoires et d’autres ministères fédéraux en leur offrant son expertise dans le domaine des sciences de la santé humaine ainsi que des conseils et des directives sur les protocoles d’échantillonnage et les méthodes pour contrôler la corrosion ainsi que sur les dispositifs résidentiels de traitement de l’eau.
SI L’ON INSISTE
• Santé Canada reconnaît qu’il est important de réduire le plus possible l’exposition au plomb, car celui-ci peut entraîner des effets sur la santé, même à de faibles concentrations.
• Jusqu’à ce que des solutions permanentes puissent être mises en place, les Canadiens peuvent prendre des mesures pour réduire leur exposition au plomb dans l’eau potable, comme rincer les tuyaux avant de consommer l’eau, nettoyer les aérateurs sur les
robinets tous les mois, remplacer les raccords en laiton et installer un filtre à eau domestique au robinet.
Contexte :
Bien que le plomb soit naturellement présent dans la roche et le sol, une utilisation anthropique généralisée a donné lieu à un vaste potentiel d’exposition chez les humains. On trouve du plomb dans l’air, la poussière et le sol au Canada, ainsi que dans les aliments et l’eau potable. Les niveaux de plomb dans l’environnement ont considérablement diminué au cours des dernières décennies.
Au Canada, on ne trouve habituellement pas de plomb dans les sources d’eau naturelle ou dans l’eau des usines de traitement d’eau potable. Toutefois, le plomb peut s’infiltrer dans l’eau potable si des pièces des réseaux de distribution ou des installations de plomberie en libèrent. Le plomb est plus susceptible d’être présent dans l’eau potable de vieilles maisons et de vieux quartiers, puisque le Code national de la plomberie du Canada considérait jadis le plomb comme un matériau acceptable dans les conduites qui alimentaient les maisons en eau, et ce, jusqu’en 1975.
L’exposition au plomb peut avoir des effets sur le développement neurologique et le comportement des enfants, y compris une réduction du quotient intellectuel (QI). Les enfants et les nourrissons sont les plus exposés à l’exposition au plomb, car leur cerveau continue de se développer.
L’eau potable au Canada
Les provinces et les territoires sont principalement responsables de réglementer la qualité de l’eau potable au Canada. Le gouvernement fédéral appuie l’élaboration de recommandations scientifiques sur la qualité de l’eau potable par l’entremise du Comité fédéral-provincial-territorial sur l’eau potable (CEP).
Le rôle de Santé Canada est d’assurer un leadership scientifique et de collaborer étroitement avec les provinces et les territoires pour formuler et maintenir les Recommandations pour la qualité de l’eau potable au Canada. Ces recommandations fondées sur des données scientifiques sont utilisées par les autorités provinciales et territoriales responsables de l’eau potable pour établir leurs exigences en matière de protection de la qualité de l’eau potable et de la santé publique. Les recommandations ne comportent pas d’échéancier pour la mise en œuvre et Santé Canada encourage les administrations à adopter une approche axée sur les priorités pour leur mise en œuvre.
Santé Canada a collaboré avec le CEP à l’élaboration des « Recommandations pour la qualité de l’eau potable au Canada – le plomb », qui ont été publiées en mars 2019. La nouvelle concentration maximale acceptable de 0,005 mg/L remplace la valeur recommandée précédente de 0,01 mg/L, qui a été établie en 1992.
À l’heure actuelle, les provinces et les territoires élaborent des politiques et des protocoles pour échantillonner l’eau potable dans les écoles et les garderies, ainsi que dans d’autres bâtiments et maisons, et pour remplacer les conduites de branchement en plomb, au besoin. Santé Canada appuie les provinces et les territoires en leur fournissant de l’expertise scientifique et des messages sur la santé.
Renseignements supplémentaires :
aucun