Note pour la période des questions : Influenza Aviaire Hautement Pathogène A (H5N1) chez les Bovins Laitiers aux États-Unis
About
- Numéro de référence :
- MH- 2024-QP 0006
- Date fournie :
- 19 juin 2024
- Organisation :
- Santé Canada
- Nom du ministre :
- Holland, Mark (L’hon.)
- Titre du ministre :
- Ministre de la Santé
Enjeu ou question :
• Le 25 mars 2024, l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) a été informée par le département de l’agriculture des États-Unis (USDA) de la détection de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) A (H5N1) chez des vaches laitières au Kansas et au Texas.
• Le 1er avril 2024, les Centres américains de contrôle des maladies (CDC) ont confirmé qu’une personne du Texas avait testée positive à l’IAHP A (H5N1) et avait été exposée à du bétail laitier présumé infecté par l’IAHP A (H5N1). Il s’agit probablement de la première transmission entre mammifères et humains.
• Le 22 mai 2024, les CDC ont confirmé un deuxième cas humain associé à l'éclosion actuel chez un travailleur agricole du Michigan qui avait été régulièrement exposé à des vaches laitières infectées par l'IAHP A(H5N1).
• L’ACIA n’a pas détecté de IAHP A (H5N1) chez les bovins ou d’autres animaux d’élevage au Canada et il n’y a aucun cas humain au Canada associé à l’éclosion actuelle d’IAHP.
• Selon les données scientifiques actuelles, l’évaluation des risques mise à jour de l’ASPC indique que le risque d’infection par l’influenza aviaire pour le grand public demeure faible.
Réponse suggérée :
• Le gouvernement du Canada, y compris l’Agence canadienne d’inspection des aliments, l’Agence de la santé publique du Canada et Santé Canada adoptent une approche proactive en matière de préparation du Canada avec leurs partenaires en santé animale et humaine, tant au pays qu’à l’étranger.
• D’après les preuves scientifiques actuelles, le risque d’infection par la grippe aviaire pour le grand public reste très faible.
• Depuis le 29 avril, 2024, le Canada exige que tous les bovins laitiers importés des États-Unis soient soumis a des tests de dépistage de H5N1 afin de garantir que les bovins malades et les produits issus de bovins malades n’entent pas dans la chine alimentaire.
• En plus des mesures de protection robustes qui existent déjà, le gouvernement du Canada effectue des test approfondis sur le lait canadien au niveau de la vente au détail pour mieux comprendre l’introduction potentielle de H5N1 chez les bovins laitiers canadiens. Les 303 échantillons prélevés dans l'ensemble du pays se sont révélés négatifs pour les fragments viraux de l'IAHP A(H5N1) dans le lait.
• L’ACIA, en collaboration avec les intervenants, améliore la surveillance en élargissant les tests sur les bovins pour inclure les tests volontaires sur les vaches qui ne présentent pas de signes cliniques de H5N1.
• Les mesures de préparation du gouvernement fédéral couvrent le continuum de la surveillance et de l’évaluation des risques, de la capacité des laboratoires, des directives et des communications mises à jour, de la coordination scientifique et de la préparation aux contre-mesures médicales.
• À ce jour, le Canada n’a pas détecté d’IAHP H5N1 chez les bovins canadiens et il n’y a pas eu de cas deH5N) acquis au Canada parmi la population canadienne.
• Le Canada utilise une approche globale de surveillance intégrée pour détecter et surveiller les cas d’IAHP chez les humains, le cas échéant. Les autorités de santé publique sont tenues de signaler les cas confirmés et probables de H5N1 à l’ASPC dans les 24 heures.
SI L’ON INSISTE SUR LE RISQUE POUR LA SANTÉ HUMAINE
• Les infections humaines par l’IAHP H5N1 sont rares et sont presque toujours contractées par contact direct avec des oiseaux infectés ou par exposition à des environnements fortement contaminés.
Par l’alimentation/les boissons
• Rien ne permet d’affirmer que la consommation d’aliments bien cuits pourrait transmettre H5N1 aux humains.
• Les résultats négatifs des tests récents effectué par le Food Safety and Inspection Service de l’USDA réaffirment que la salubrité de la viande est adéquate.
• Les dernières informations provenant des tests de la Food and Drug Administration des États-Unis H5N1 dans des échantillons de lait montrent que la pasteurisation est efficace pour tuer H5N1.
• À ce jour, les échantillons de lait de détail analysés dans l'ensemble du Canada se sont révélés négatifs pour les fragments viraux de l'IAHP A(H5N1).
• Le lait de vache pasteurisé reste potable. La pasteurisation est une exigence pour la vente du lait de vache au Canada.
• Boire du lait cru ou non pasteurisé entraîne un risque accru de maladie grave.
Par l’interaction avec les animaux
• Afin de prévenir le risque de transmission de la grippe aviaire, il est recommandé d’éviter tout contact avec des oiseaux sauvages vivants ou morts et d’autres animaux sauvages. Les Canadiens sont invités à consulter le site Web canada.ca pour obtenir de plus amples renseignements.
• Les personnes qui sont en contact étroit avec des oiseaux ou des mammifères infectés et leur environnement (comme les agriculteurs, les vétérinaires, les chasseurs et les travailleurs de la faune) doivent prendre des précautions pour éviter de tomber malades :
- porter de l’équipement de protection individuelle approprié;
- pratiquer une bonne hygiène des mains;
- respecter les pratiques recommandées en matière de biosécurité.
• L’ASPC s’est associée au Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail pour donner des conseils sur la façon de se protéger contre la grippe aviaire au travail.
• D’autres informations sur la santé humaine concernant la grippe aviaire sont disponibles sur la page Web consacrée à la grippe aviaire (H5N1) sur Canada.ca.
SI L’ON INSISTE SUR LA RÔLE RÉGLEMENTAIRE, CAPACITÉ DU LABORATOIRE, ANTIVRAUX ET VACCINS
Rôle réglementaire
· Au Canada, le H5N1 est classé comme agent pathogène humain du groupe de risque 3 et agent pathogène animal du groupe de risque et est donc réglementé à la fois par l'Agence de la santé publique du Canada et par l'Agence canadienne d'inspection des aliments.
· L'Agence de la santé publique du Canada réglemente les installations travaillant avec le virus H5N1 en vertu de la Loi sur les agents pathogènes humains et les toxines et de ses règlements. Le H5N1 est un agent biologique à cote de sécurité élevée, ce qui signifie qu'il a le potentiel d'être transformé en arme.
· L'Agence canadienne d'inspection des aliments réglemente le virus H5N1 en vertu de la Loi sur la santé des animaux et de ses règlements. Il est considéré comme un agent pathogène non indigène, ce qui nécessite des mesures de contrôle renforcées pour empêcher l'introduction de l'agent pathogène dans les populations d'animaux domestiques.
· Aucun nouveau laboratoire cherchant à travailler avec le H5N1 ne peut se lancer sans l'approbation de l'Agence de la santé publique du Canada et de l'Agence canadienne d'inspection des aliments, ce sont deux autorisations distinctes.
· Il existe actuellement huit installations autorisées par l'Agence de la santé publique du Canada pour travailler sur la grippe aviaire (H5). Parmi ceux-ci, 6 installations sont doublement autorisées, ce qui signifie qu'elles sont également autorisées par l'Agence canadienne d'inspection des aliments à travailler avec le H5N1.
· Les tests de diagnostic humain simples avec des échantillons primaires sont exemptés de l'obligation de licence, à condition que : l'agent pathogène se trouve dans l'environnement dans lequel il est présent naturellement; et l'agent pathogène n'a pas été cultivé.
Capacité du laboratoire
· Le réseau de surveillance des laboratoires du Canada entre les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux et prêt à faire face aux maladies infectieuses émergentes, notamment le virus H5N1. Ce réseau a la capacité de tester des milliers d’échantillons par jour.
· Des universitaires canadiens effectuent une surveillance des eaux usées pour détecter la présence de A(H5), mais la fiabilité de la détection de A(H5) dans les eaux usées n'a pas été validée. L'incapacité à différencier la source des échantillons d'eaux usées positifs (c'est-à-dire provenant de la faune, de l'homme ou du bétail/de la volaille) constitue une limite importante, ce qui complique l'interprétation précise des résultats.
· Le Canada travaille en collaboration avec le Réseau des laboratoires de santé publique du Canada (RLSPC) pour garantir le respect des mesures de biosécurité et de réglementation dans tous les laboratoires travaillant avec le virus A(H5N1), y compris ceux qui participent à des activités de diagnostic. Le Canada travaille à l'élaboration d'un avis destiné à aider les laboratoires de diagnostic à manipuler les échantillons susceptibles de contenir ou soupçonnés de contenir le virus A(H5N1).
Antiviraux contre la grippe
• Le gouvernement du Canada, ainsi que les gouvernements provinciaux et territoriaux, maintiennent des stocks d’antiviraux pour contribuer à garantir un accès pancanadien équitable a un approvisionnement sur et contrôlé par le gouvernement.
• Les souches circulantes du virus H5N1 restent sensibles aux traitements antiviraux.
Vaccins contre la grippe pandémique
• La vaccination des humains contre le virus H5N1 n’est pas recommandée pour le moment, mais le gouvernement du Canada continuera de travailler avec ses homologues internationaux et les fabricants pour surveiller la recherche et le développement des vaccins candidats H5N1.
• Dans le cas peu probable où la grippe aviaire entraînerait une éclosion ou une pandémie chez l’humain, l’ASPC pourrait exercer des options dans ses contrats de préparation au vaccin contre la grippe pandémique (PIV) pour commander le PIV ciblant la souche de grippe aviaire préoccupante.
Contexte :
Historiquement, l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) A (H5N1) affectant les oiseaux et d’autres animaux a été la plus répandue dans les régions d’Asie et d’Afrique; cependant, elle s’est récemment propagée à travers l’Europe et les Amériques, et plus récemment dans la faune sauvage de l’Antarctique. Depuis 2022, le virus s’est répandu par le biais de la migration des oiseaux sauvages et a touché de nombreuses espèces sauvages et de nombreux élevages de volailles dans le monde.
Depuis le 20 décembre 2021, l’IAHP A (H5N1) a été détectée chez des oiseaux sauvages dans toutes les provinces et tous les territoires du Canada. En outre, depuis février 2022, l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) a signalé des cas de A (H5N1) dans des troupeaux d’oiseaux domestiques dans neuf provinces (Terre-Neuve-et-Labrador, Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick, Québec, Ontario, Manitoba, Saskatchewan, Alberta et Colombie-Britannique). Depuis avril 2022, l’IAHP A (H5N1) a été détecté chez des mammifères sauvages tels que des renards, des mouffettes, des ratons laveurs, des phoques et des ours dans toutes les provinces et un territoire, et chez des mammifères domestiques (par exemple, chiens, chats sauvages) dans deux provinces. À ce jour, l’IAHP A (H5N1) a été détecté dans 421 établissements au Canada depuis le début de l’épidémie fin 2021, et plus de 11 millions d’oiseaux commerciaux et de basse-cour ont été touchés.
L’IAHP A (H5N1) a également été détectée chez des chats domestiques en Pologne, en Corée du Sud et aux États-Unis (ainsi que chez ceux mentionnés ci-dessus au Canada), et chez des animaux à fourrure d’élevage en Finlande, des mammifères marins dans plusieurs pays et, plus récemment, chez des animaux d’élevage (p. ex., des chèvres et des bovins) aux États-Unis. Ces détections chez les mammifères sont préoccupantes, car les virus grippaux peuvent facilement changer; le gouvernement du Canada surveille de près la situation pour détecter des signes d’adaptation accrue aux mammifères ou des preuves d’un risque accru de transmission interhumaine.
Les détections de l’IAHP A (H5N1) chez les mammifères sauvages et domestiques ne sont pas inattendues, étant donné que certaines de ces espèces sont connues pour manger des oiseaux sauvages ou y être exposées, ou pour vivre dans des environnements qui peuvent être fortement contaminés par des virus de la grippe aviaire. Toutefois, il semble que le nombre de détections de mammifères signalées au Canada et dans le monde ait augmenté par rapport aux précédentes éclosions de grippe aviaire, probablement en raison de la durée prolongée et de l’étendue de la propagation géographique de l’épidémie actuelle de l’IAHP A (H5N1).
La détection de la grippe aviaire chez les bovins laitiers est inhabituelle et inattendue. L'USDA et le CDC ont confirmé que la grippe aviaire chez les bovins laitiers est la même souche qui circule actuellement dans la voie migratoire du Pacifique (clade 2.3.4.4b de l'IAHP A(H5N1)). L'USDA et l'ACIA estiment que la transmission d'une ferme à l'autre est probablement due aux mouvements d'animaux entre les fermes (y compris la volaille et les produits laitiers). Avec ces récentes détections d'IAHP A(H5N1) dans 63 troupeaux de bétail dans neuf États (au 24 mai 2024), ainsi que la détection de fragments viraux (ARN) dans des échantillons de lait pasteurisé commercial aux États-Unis, des recherches plus approfondies et des informations sont nécessaires pour savoir si l'IAHP A(H5N1) peut être transmise par la consommation de lait non pasteurisé (cru) et de produits (tels que le fromage) fabriqués à partir de lait cru provenant de vaches infectées.
Pour la population générale au Canada, l'ASPC a évalué que la probabilité actuelle d'infection humaine par l'IAHP A(H5N1) transmise par le bétail est très faible. La probabilité d’infection pour les personnes ayant des niveaux d’exposition plus élevés à du bétail contagieux est tout au plus faible.
Avec la détection récente de l’IAHP A (H5N1) chez les ruminants aux États-Unis, des recherches et des informations supplémentaires sont nécessaires pour savoir si l’IAHP A (H5N1) peut être transmise par la consommation de lait non pasteurisé (cru) et de produits (tels que le fromage) fabriqués à partir de lait cru provenant de vaches infectées. Pour la population générale du Canada, l’ASPC a évalué que la probabilité actuelle d’infection humaine par l’IAHP A(H5N1) provenant du bétail est très faible; la probabilité d’infection pour les personnes ayant des niveaux plus élevés d’exposition au bétail infectieux est tout au plus faible.
Par mesure de précaution, le public ne doit pas manipuler d’oiseaux sauvages ou d’autres animaux sauvages, qu’ils soient vivants ou morts. Des lignes directrices spécifiques concernant la manipulation des animaux sauvages à l’intention des chasseurs, des rééducateurs d’animaux sauvages, des aviculteurs et des bagueurs d’oiseaux sont disponibles sur Canada.ca. En juillet 2023, l’ASPC a mis à jour son guide sur les questions de santé humaine liées à la grippe aviaire au Canada (SHGA) afin de fournir des recommandations aux autorités de santé publique à tous les niveaux de gouvernement, ainsi qu’aux autres partenaires et intervenants impliqués dans la responsabilité et la gestion partagées des questions de santé humaine réelles et potentielles liées aux épidémies d’IAHP A (H5N1), avec pour objectif global une réponse et un endiguement réussis.
L’ASPC adopte une approche proactive de la préparation dans le cadre de l’initiative « Une seule santé » en s’engageant avec l’ACIA, le ECCC et d’autres partenaires fédéraux et internationaux. A dirigé une activité de planification de scénario pour l’IAHP A (H5N1) afin de clarifier les rôles et les responsabilités et de déceler les lacunes et les domaines de collaboration dans l’éventualité d’une transmission soutenue à l’homme. La planification peut être mise à profit pour tous les événements liés à l’IAHP A (H5N1) et à d’autres maladies infectieuses respiratoires.
Le vaccin annuel contre la grippe saisonnière ("vaccin contre la grippe") ne protège pas contre la grippe aviaire. Cependant, se faire vacciner contre la grippe saisonnière chaque année peut aider à réduire la propagation des virus grippaux humains entre les humains et entre les humains et les animaux.
Renseignements supplémentaires :
Découverte initiale
• L’éclosion a été découverte à la suite d’une enquête menée par l’USDA, la Food and Drug Administration des États-Unis (FDA) et le CDC sur une maladie affectant principalement les vaches laitières dans plusieurs états américains au cours du mois de mars 2024.
• La détection d’oiseaux et chats sauvages morts dans l’un des lieux a conduit à effectuer des tests de dépistage de l’IAHP A (H5N1) après que d’autres maladies plus courantes chez les bovins laitiers ont été écartées. Dans un premier temps, des échantillons de lait non pasteurisé prélevés dans deux exploitations laitières du Kansas et une du Texas, ainsi qu’un bovin prélèvement de gorge d’une vache dans une autre exploitation laitière du Texas se sont révélés positifs de l’IAHP A(H5N1). D’autres tests ont été effectués dans d’autres troupeaux sur la base de la présentation clinique et des liens avec des États ayant des troupeaux infectés.
Risque pour la santé humaine (États-Unis)
• Le cas humain confirmé de A (H5N1) au Texas est un ouvrier laitier qui a développé des symptômes légers et s’est rétablit. Le patient s’est isolé et a été traité avec un médicament antiviral contre la grippe (oseltamivir). Le CDC a indiqué qu’à sa connaissance, aucun des contacts proches de l’individu ne présentait de symptômes. Il n’y a aucun signe de propagation d’une personne à l’autre pour le moment.
• Le 22 mai 2024, le Michigan Department of Health and Human Services (MDHHS) et les CDC américains ont annoncé un nouveau cas humain de grippe A (H5) identifié chez un travailleur agricole du Michigan qui avait été régulièrement exposé à du bétail laitier infecté par la grippe aviaire A (H5N1). Cette personne, chez qui la grippe A (H5) a été diagnostiquée, présentait de légers symptômes oculaires et s'est rétablie depuis. Les données disponibles à ce jour suggèrent qu'il s'agit d'une infection isolée, sans aucun signe de propagation.
• Les CDC ont indiqué qu'au moins 300 personnes ont été suivies en raison de leur exposition à des animaux infectés ou potentiellement infectés ; sur les 37 personnes testées pour la nouvelle grippe A, deux cas humains de grippe aviaire A(H5N1) ont été identifiés à ce jour.
• Le CDC considère que le risque pour la santé humaine lié au virus A (H5N1) est faible.
• D’après les preuves scientifiques actuelles, l’évaluation des risques mise a jour par l’ASPC indique que le risque d’infection par la grippe aviaire pour le grand public continue d’être très faible.
• Le CDC collabore avec les services de santé des États pour surveiller les travailleurs susceptibles d’avoir été en contact avec des animaux infectés ou potentiellement infectés, et tester ceux qui présentent des symptômes.
• Les préoccupations en matière de sécurité alimentaire demeurent axées sur la consommation de lait cru. Bien que les tests puissent encore détecter les fragments viraux (ARN) du virus détruit dans le lait, le lait est rendu sûr par pasteurisation. Des tests de la FDA à ce jour, le virus vivant n’a pas été récupéré à partir d’échantillons de lait pasteurisé. Les préoccupations en matière de sécurité alimentaire restent donc concentrées sur la consommation de lait cru.
• L'ACIA a testé 303 échantillons de lait de détail provenant de tout le Canada, qui se sont tous révélés négatifs pour les fragments viraux de l'IAHP.
Santé des bovins laitiers
• À ce jour (le 24 de mai), l’USDA a confirmé 63 détections de l’IAHP A (H5N1) dans des troupeaux de vaches laitières dans plusieurs états américains : Texas (14), Kansas (4), Michigan (19), Nouveau-Mexique (8), Idaho (8), Ohio (1), Caroline du Nord (1), Dakota du Sud (4) et Colorado (4).
• Il s’agit du deuxième cas confirmé d’IAHP A (H5N1) chez les ruminants aux États-Unis, après une détection chez des chevreaux dans le Minnesota au début du mois de mars 2024.
• La grippe A (y compris la grippe aviaire) infecte rarement le bétail incluant les bovins et les caprins; la grippe aviaire n’a jamais été signalée chez les bovins aux États-Unis. Compte tenu du nombre d’États et de troupeaux où des détections positives d’IAHP A (H5N1) ont été enregistrées, la transmission de vache à vache ne peut être exclue.
• Les voies de transmission et les sources d’exposition possibles pour le cas humain et les troupeaux de bovins font toujours l’objet d’une enquête.
• Les agences fédérales et étatiques des États-Unis effectuent des tests supplémentaires pour détecter l’IAHP A (H5N1) ainsi que le séquençage du génome viral afin de mieux comprendre la situation et les souches d’IAHP concernées.
• Les premiers tests effectués par les National Veterinary Services Laboratories des États-Unis n’ont pas révélé de modifications du virus susceptibles de le rendre plus transmissible à l’homme, ce qui indiquerait que le risque actuel pour le public reste faible.
Actions pars le portefeuille de la santé
• Le gouvernement du Canada, en collaboration avec les intervenants, étend sa surveillance pour gérer l'émergence possible de l'IAHP A(H5N1) au Canada en :
- exiger des résultats négatifs aux tests d'IAHP A(H5N1) pour les bovins laitiers en lactation importés des États-Unis au Canada
- effectuer des tests approfondis sur le lait au niveau de la vente au détail pour rechercher des fragments viraux de l'IAHP A(H5N1) pour déterminer la prévalence des fragments viraux dans le lait commercial. La première série de résultats est attendue d'ici la fin mai et sera partagée sur Canada.ca.
- faciliter le dépistage volontaire des vaches qui ne présentent pas de signes cliniques d'IAHP A(H5N1) afin de faciliter les efforts accrus de biosécurité de l'industrie
• Si l'IAHP A(H5N1) est détectée chez des bovins canadiens, l'ACIA travaillera en étroite collaboration avec l'Agence de la santé publique du Canada, Santé Canada, les provinces, les territoires et l'industrie, en fournissant un soutien en matière de tests par l'intermédiaire du Réseau canadien de surveillance de la santé animale (RCASS).
• L'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) adopte une approche de surveillance globale et intégrée du virus A(H5N1), notamment en tirant parti de ses mécanismes de surveillance préexistants, notamment :
- Surveiller l'activité grippale à l'aide de plusieurs composants pour détecter et surveiller les cas de grippe A(H5N1) chez les humains s'ils surviennent (p. ex. surveillance syndromique (FluWatchers), tests de laboratoire (typage), données d'hospitalisation (signalement des éclosions).
- Utiliser des définitions de cas nationales récemment élaborées pour appuyer les autorités de santé publique provinciales et territoriales qui sont tenues de signaler les cas humains confirmés et probables de A(H5N1) à l'ASPC dans les 24 heures. Les cas confirmés de A(H5N1) doivent être notifiés en vertu du Règlement sanitaire international (2005).
- Le Réseau mondial d’information sur la santé publique (GPHIN) surveille les sources d’informations publiques pour détecter et communiquer des informations sur les menaces potentielles pour la santé publique dans le monde entier – y compris les cas de grippe A(H5N1) chez les humains et les animaux.
• L'ASPC travaille également avec des partenaire fédéraux, provinciaux, territoriaux et locaux en matière de santé publique et universitaires pour établir des protocoles visant à améliorer la surveillance humaine active et les études des personnes fortement exposées à des animaux susceptibles d'être atteints d'IAHP, qui pourraient compléter la surveillance intégrée existante de la grippe.
• Les échantillons de lait de détail canadiens s'étant révélés négatifs pour les fragments viraux de l'IAHP, l'ASPC continue de travailler avec l'ACIA et Santé Canada pour informer les futurs tests potentiels sur le lait afin de soutenir la détection précoce du A(H5N1) chez les bovins et les activités de préparation correspondantes.