Note pour la période des questions : Santé des Femmes

About

Numéro de référence :
MH-2023-QP-0033
Date fournie :
21 déc. 2023
Organisation :
Santé Canada
Nom du ministre :
Holland, Mark (L’hon.)
Titre du ministre :
Ministre de la Santé

Enjeu ou question :

Les femmes, les personnes transgenres et les personnes non-binaires sont en moins bonne santé en raison de diagnostics manqués, de symptômes minimisés, d'un plus grand fardeau de maladies spécifiques et de traitements mal ciblés par rapport aux hommes.

Réponse suggérée :

Le gouvernement du Canada a accordé la priorité aux progrès réalisés dans le domaine de la santé des femmes afin de s’assurer que les femmes, y compris les femmes trans, vivant au Canada reçoivent les services de soutien dont elles ont besoin.
Santé Canada appuie diverses activités liées à la santé des femmes, y compris la santé sexuelle et reproductive, la prévention et le traitement du cancer, les maladies cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux et la santé mentale.
Les partenaires du portefeuille de la Santé appuient notamment la recherche, la collecte de données sur les inégalités ventilées selon le genre et la collecte de données sur la santé sexuelle et reproductive.
Les considérations liées au sexe, au genre et à la diversité sont un des critères clés intégrés au moyen d’une approche intersectionnelle au processus d’élaboration et de mise en œuvre de tous les programmes et de toutes les politiques et activités dans l’ensemble du Ministère.
SI L’ON INSISTE SUR LE CANCER DU COL DE L’UTÉRUS…
Le Partenariat canadien contre le cancer (PCCC), qui est financé par le gouvernement du Canada, et ses partenaires ont élaboré un plan d’action pour éliminer le cancer du col de l’utérus au Canada afin de mobiliser des partenaires de partout au Canada pour éliminer le cancer du col de l’utérus au Canada d’ici 2040; les priorités comprennent l’amélioration des taux de vaccination contre le virus du papillome humain (VPH), la mise en œuvre d’un processus de dépistage primaire du VPH et le déploiement d’efforts accrus pour faire le suivi des résultats anormaux.
Le PCCC héberge également le réseau pancanadien de dépistage du cancer du col de l’utérus, publie des rapports sur le rendement du système en matière de cancer du col de l’utérus et appuie l’élaboration et l’échange de pratiques exemplaires en matière de dépistage et de traitement.
SI L’ON INSISTE SUR LE CANCER DU SEIN…
Le Réseau canadien de dépistage du cancer du sein (RCDCS) est un autre exemple d’un réseau pancanadien appuyé par le Partenariat canadien contre le cancer (PCCC) et relevant de celui-ci; il se compose d’une communauté de représentants des programmes de dépistage du cancer du sein, de radiologues et de membres d’associations professionnelles.
Dans l’ensemble du Canada, les taux de rappel pour anomalie (TRA) des programmes de dépistage du cancer du sein – le pourcentage de mammographies jugées anormales et devant faire l’objet d’un suivi – dépassent les cibles nationales. Le PCCC a collaboré avec les communautés de radiologie et de dépistage du cancer du sein pour élaborer un cadre d’action pancanadien pour optimiser les taux de rappel pour anomalie dans le dépistage du cancer du sein. Approuvé par la Société canadienne de l’imagerie mammaire, le cadre présente des approches fondées sur des données probantes pour optimiser les TRA.
SI L’ON INSISTE SUR LE CANCER DE L’OVAIRE…
Un montant de 10 millions de dollars sur cinq ans prévu dans le budget de 2019 a été versé par Santé Canada à Cancer de l’ovaire Canada (COC) pour l’initiative intitulée « Faire progresser les nouveaux traitements pour améliorer la survie des femmes atteintes du cancer de l’ovaire ».
Cette initiative contribuera à une connaissance accrue des options de traitement efficaces contre le cancer de l’ovaire et à des améliorations de la qualité et de la réactivité du système de soins de santé et des soins que reçoivent les femmes susceptibles de développer un cancer de l’ovaire ou touchées par celui-ci.
SI L’ON INSISTE SUR LES SOUTIENS EN LIGNE POUR LES FEMMES CONCERNANT LA SANTÉ MENTALE…
D'autres services de counselling et de soutien par les pairs sont disponibles pour les jeunes femmes directement par l'intermédiaire de Jeunesse, J'écoute et d'autres organisations (Youthspace ; Jack.org ; BounceBack offert par l'ACSM), ainsi que par l'intermédiaire de services de provinces et territoires spécifiques tels que Tel-Jeunes au Québec et le Covid-19 Youth Mental Health Resource Hub de l'Alberta.
SI L’ON INSISTE SUR LE SIXIÈME RAPPORT DU COMITÉ PERMANENT DE LA CONDITION FÉMININE…
Le gouvernement accueille favorablement le sixième rapport du Comité permanent de la condition féminine.
Le rapport porte sur les facteurs intersectionnels complexes qui ont une incidence sur la santé mentale des jeunes femmes, qui s’étendent sur plusieurs secteurs interreliés et déterminants sociaux de la santé.
Le gouvernement reconnaît les importants défis en matière de santé mentale auxquels font face les jeunes femmes et s’est engagé à favoriser leur mieux-être.
Pour ce faire, il verse d’importants investissements en santé aux provinces et territoires, notamment près de 200 milliards de dollars sur dix ans qui ont été annoncés le 7 février 2023 pour améliorer les services de soins de santé offerts à toute la population canadienne, notamment en présentant les résultats au moyen de données ventilées pour fournir de plus amples renseignements et données probantes sur l’expérience des femmes en ce qui concerne les soins de santé.
SI L’ON INSISTE SUR LES PROGRÈS RÉALISÉS QUANT À LA SANTÉ MENTALE PÉRINATALE…
Le 9 mars 2022, une table ronde ministérielle a été organisée avec les principaux groupes de parties prenantes, notamment des experts, des praticiens et des personnes ayant une expérience vécue, afin d'examiner l'accès aux soins de santé mentale périnatale.
En appui aux conseils de la table ronde, le gouvernement finance le Women's College Hospital pour qu'il élabore une directive nationale de pratique clinique pour les maladies mentales périnatales, afin d'aider les prestataires à fournir des soins de qualité.
Ce guide de pratique clinique sera fondé sur des données probantes et s'appuiera sur des experts de la communauté, des prestataires et des personnes ayant une expérience vécue.
SI L’ON INSISTE SUR LES FEMMES ET LES ADDICTIONS…
Très peu de personnes ont été épargnées par les méfaits liés à la consommation de substances au Canada. Les femmes ne font pas exception à la règle.
Les femmes qui consomment des drogues, en particulier les mères et les femmes noires, autochtones et d'autres femmes de couleur, sont confrontées à la stigmatisation et la discrimination, ont des besoins distincts et peuvent être confrontées à des défis uniques en matière d'accès aux soins.
Le gouvernement du Canada reconnaît l'importance d'investir dans des actions visant à promouvoir le bien-être, à réduire les risques et les préjudices, et à améliorer l'accès à des services de santé mentale et de soutien de qualité pour les femmes et les filles, quand et où qu'elles en ont besoin.
SI L’ON INSISTE SUR L’UTILISATION DU TABAC OU DES PRODUITS DE VAPOTAGE PAR LES FEMMES…
Selon les résultats d'une enquête récente, les femmes au Canada sont moins susceptibles que les hommes de fumer des cigarettes ou de vapoter.
On estime que 1,7 million, ou 11 pourcent, des Canadiennes âgées de 15 ans et plus fument actuellement, tandis que 4 pour cent vapotent.
Le gouvernement continue de surveiller les données sur les différences entre les sexes liées à la consommation de tabac ou de produits de vapotage.
SI L’ON INSISTE SUR LES FEMMES ET LA DÉPENDANCE AU CANNABIS…
La recherche continue est fondamentale pour comprendre les effets de la consommation de cannabis sur la santé et la sécurité.
Historiquement, la prévalence de la consommation de cannabis est plus faible chez les femmes que chez les hommes, bien que de nouvelles données indiquent que l'écart entre les sexes se réduit à mesure que la consommation de cannabis chez les femmes augmente dans tous les groupes d'âge.
Les résultats d'enquêtes récentes indiquent que, dans la population générale canadienne, la consommation de cannabis au cours de l'année écoulée est plus répandue chez les hommes que chez les femmes.
Le gouvernement continue de suivre les recherches sur les différences entre les sexes en ce qui concerne les effets aigus et à long terme du cannabis.
SI L’ON INSISTE SUR LE FONDS POUR LA SANTÉ SEXUELLE ET REPRODUCTIVE…
Le Fonds pour la santé sexuelle et reproductive (FSSR) a reçu un montant de 45 millions de dollars, prévu dans le budget de 2021, et un montant supplémentaire de 36 millions de dollars, prévu dans le budget de 2023, pendant trois ans, pour améliorer l’accès aux soins de SSR.
Le Fonds appuie les organismes communautaires qui rendent l’information et les services d’avortement et de santé sexuelle et reproductive plus accessibles aux populations mal desservies, y compris aux personnes autochtones, racialisées et appartenant à la communauté 2SLGBTQI+.
SI L’ON INSISTE SUR LES DONNÉES EN MATIÈRE DE SANTÉ SEXUELLE ET REPRODUCTIVE …
Le gouvernement investit également 7,6 millions de dollars sur cinq ans pour recueillir des données qui serviront à combler les lacunes existantes en matière d’information et qui nous aideront à cibler les mesures de soutien appropriées pour les Canadiens en matière de santé sexuelle et reproductive.
SI L’ON INSISTE SUR LE COMITE CONSULTATIF SCIENTIFIQUE SUR LES PRODUITS DE SANTE POUR LES FEMMES (CCS-PSF)…
Le Comité consultatif scientifique sur les produits de santé destinés aux femmes fournit à Santé Canada, en temps opportun, des conseils scientifiques, techniques, médicaux et cliniques axés sur les patients sur les enjeux actuelles et émergentes concernant la santé des femmes et la réglementation des instruments médicaux ainsi que des médicaments.
Le comité a été lancé au printemps 2019 pour permettre aux défenseurs des patients, aux médecins et aux chercheurs de fournir des conseils indépendants et externes afin d’éclairer le processus de réglementation des médicaments et des instruments médicaux. Les experts de ce comité possèdent une expertise en recherche sur la santé des femmes, en essai clinique, en éthique et en analyse de sexe et de genre.
SI ON INSISTE AU SUJET DE LA SURETÉ DES IMPLANTS MAMMAIRES…
Les implants mammaires font l’objet d’un examen scientifique rigoureux par Santé Canada avant que leur vente ne soit autorisée au Canada.
Tous les produits de santé ont des avantages et des risques.
Santé Canada surveille l’innocuité de tous les instruments médicaux homologués, y compris des implants mammaires, en continu, car les informations scientifiques et médicales émergent en permanence.
La surveillance des implants mammaires a permis de prendre des mesures décisives, notamment la suspension des implants mammaires à haut risque, l’amélioration de l’étiquetage pour aider les patientes et les professionnels de la santé à prendre des décisions éclairées.
SI ON INSISTE SUR LA POSITION DE SANTÉ CANADA QUANT À LA MISE EN ŒUVRE D’UN REGISTRE POUR LES IMPLANTS MAMMAIRES
Les fabricants, les régulateurs et les professionnels de la santé ont tous un rôle à jouer dans la sûreté des instruments médicaux.
Les discussions concernant la création d'un registre comprennent d'importantes considérations relatives à la protection de la vie privée et impliquent diverses autorités et organisations de santé.
En ce qui concerne la possibilité de créer un registre des implants mammaires au Canada, Santé Canada a déjà eu l’opportunité de donner son point de vue et nous considérerons les recommandations du comité lorsque le rapport sera publié.
SI L’ON INSISTE À PROPOS DE L’INITIATIVE NATIONALE DE RECHERCHE SUR LA SANTÉ DES FEMMES…
Les Instituts de recherche en santé du Canada, en partenariat avec Femmes et Égalité des genres Canada, dirigent l’Initiative nationale de recherche sur la santé des femmes pour laquelle le budget de 2021 prévoit des investissements de 20 millions de dollars sur cinq ans.
Cette initiative vise à soutenir un programme de recherche coordonné dans les secteurs sous-étudiés et hautement prioritaires liés à la santé des femmes et à s’assurer que les nouvelles données probantes améliorent la santé des femmes et des personnes de diverses identités de genre de même que les soins qui leur sont prodigués.
Par exemple, dix pôles de recherche répartis à la grandeur du pays mènent présentement des études dans des domaines prioritaires, comme la santé reproductive et la prévention de la violence.

Contexte :

La santé des femmes, et la santé de diverses catégories de personnes, englobe tout un éventail de questions, notamment le cancer, la santé cardiaque, les soins de santé buccodentaire, l’aide médicale à mourir et la consommation de substances et les dépendances. La santé des femmes comprend également la santé sexuelle et reproductive (SSR), qui comprend en soi des questions comme la planification de la famille, les soins prénataux et l’accès aux services d’avortement.
Cancer et maladies chroniques
Depuis 2007, Santé Canada a versé environ 50 millions de dollars par année en financement au Partenariat canadien contre le cancer (PCCC), qui réalise des travaux portant entre autres sur les cancers touchant les femmes, comme le cancer du sein et du col de l’utérus. Dans le budget de 2016, un montant de cinq millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2016-2017, était destiné à la Fondation des maladies du cœur du Canada afin qu’elle appuie la recherche ciblée sur les maladies cardiaques et vasculaires touchant les femmes. De plus, un montant de 10 millions de dollars sur cinq ans était prévu dans le budget de 2019 afin que Cancer de l’ovaire Canada s’attaque aux lacunes en matière de connaissances sur les options efficaces de prévention, de dépistage et de traitement du cancer de l’ovaire. Selon les intervenants, l’absence d’améliorations significatives en matière de résultats depuis les années 1990 est attribuable à des investissements insuffisants dans la recherche.
Santé Mentale
De nombreuses maladies mentales sont également plus fréquentes chez les femmes et les filles.
• En 2020-21, la proportion d'adultes présentant des symptômes modérés à sévères de trouble anxieux généralisé était plus élevée chez les femmes (17,3 %) que chez les hommes (10,9 %). C'était également le cas pour le trouble dépressif majeur (19,9 % contre 13,8 %) et le trouble de stress post-traumatique (8,6 % contre 5,0 %).
• Le pourcentage de jeunes femmes âgées de 18 à 34 ans qui ont déclaré avoir une « excellente » ou une « très bonne » santé mentale est passé de 56 % en 2019 à 46 % en 2021.
• Les jeunes femmes âgées de 18 à 34 ans étaient moins susceptibles que les jeunes hommes du même âge de déclarer une « excellente » ou une « très bonne » santé mentale avant la pandémie de COVID-19 en 2019 (56 % contre 66 %, respectivement) et pendant la pandémie en 2021 (46 % contre 56 %, respectivement).
• Fin 2021/début 2022, 46 % des jeunes femmes âgées de 18 à 34 ans ont déclaré que leur santé mentale était « un peu pire maintenant » ou « bien pire maintenant » par rapport à avant le début de la pandémie.
• Plus d'un cinquième (22 %) des filles et des jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans ont déclaré se sentir seules « toujours » ou « souvent » au début de 2022.
• Les jeunes femmes âgées de 10 à 19 ans ont été hospitalisées pour des troubles de l'alimentation à un taux 10 fois supérieur à celui de leurs pairs masculins.
• - En 2018-19, 23 % des nouvelles mères ont fait état de sentiments correspondant à une dépression post-partum ou à un trouble anxieux.
Consommation de substances
Les données montrent qu'au Canada, une proportion importante de femmes consomment des substances.
• Entre 2016 et 2022, les femmes représentaient 26 à 30 % de tous les décès liés aux opioïdes et 38 à 50 % des hospitalisations liées aux opioïdes.
• En 2022, les femmes des Premières nations sont 11,2 fois plus nombreuses à mourir d'une overdose que les femmes non autochtones.
• Entre septembre 2020 et décembre 2020, 16,2 % des femmes ont déclaré avoir augmenté leur consommation d'alcool.
• En 2018-19, 18 % des lycéennes ont déclaré avoir consommé du cannabis.
Santé sexuelle et reproductive
Avec le lancement du Fonds pour la santé sexuelle et reproductive (FSSR), un montant de 45 millions de dollars sur trois a été prévu dans le budget de 2021 pour améliorer l’accès aux soins de SSR. Cet engagement a été renouvelé dans le budget de 2023, avec un montant supplémentaire de 36 millions de dollars sur trois ans. Les projets financés jusqu’à présent dans le cadre du FSSR portent entre autres sur l’accès aux services d’avortement, les communautés 2SLGBTQI+, les communautés autochtones, y compris les femmes autochtones, et l’endométriose. De plus, un financement proportionnel au nombre d’habitants de 9,7 millions de dollars a été alloué au Québec à l’intention des organismes communautaires. Un montant de 7,6 millions de dollars sur cinq ans était également prévu dans le budget de 2021 afin que Statistique Canada élabore une initiative nationale concernant les données sur la SSR pour améliorer les connaissances et les résultats dans ce domaine.
Comité consultatif scientifique sur les produits de santé destinés aux femmes
Dans le contexte réglementaire, le Comité consultatif scientifique sur les produits de santé destinés aux femmes (CCS-PSF) a été mis sur pied en 2019 et se composait de défenseurs des droits des patients, de médecins et de chercheurs qui formulent des conseils sur la réglementation des médicaments et des matériels. Ses travaux se concentraient notamment sur la santé des femmes et les perspectives des patients. Les membres se réunissent trois à quatre fois par année pour se pencher sur les questions soulevées pendant l’ensemble du cycle de vie du produit de santé, de son développement à son utilisation en situation réelle, et se concentrent sur les perspectives des patients et leurs expériences.
Registre pour les implants mammaires
Le Comité permanent de la santé (HESA) étudie la faisabilité de la mise en œuvre d'un registre central des implants mammaires. Santé Canada a participé à titre de témoin le 25 avril 2023. Des rencontres supplémentaires ont eu lieu les 9 et 11 mai 2023. En date du 19 octobre 2023, le rapport n’a pas encore été publié.
Le concept d'un registre des implants mammaires est discuté depuis de nombreuses années dans les médias, par HESA, par les médecins et les défenseurs des droits des patients, y compris les personnes ayant une expérience vécue, et par le Comité consultatif scientifique de Santé Canada sur les produits de santé destinés aux femmes.
Si les registres sont souvent utilisés en recherche, ils ne sont pas couramment utilisés pour contrôler l’innocuité des instruments médicaux. Il n'existe actuellement qu'un seul registre connu pour les instruments médicaux au Canada, qui est géré par l'Institut canadien d'information sur la santé et utilisé à des fins de recherche pour soutenir la pratique clinique.
Au Canada, tous les implants mammaires font l'objet d'un examen scientifique d’innocuité et d'efficacité avant que Santé Canada ne délivre une homologation. Une fois l'homologation émise, Santé Canada surveille les implants mammaires et prend des mesures si nécessaire. Santé Canada a réalisé plusieurs évaluations du risque post-commercialisation des implants mammaires et a pris un certain nombre de mesures, notamment :
• la suspension de l'autorisation de mise en marché d'un implant mammaire associé au risque de développement d'une forme rare de cancer
• la mise en œuvre de modifications complètes de l'étiquetage, y compris un avertissement encadré et des listes de contrôle pour la prise de décision de la patiente
Santé Canada continue de surveiller activement les risques nouveaux ou croissants associés aux implants mammaires. En outre, Santé Canada continue de publier des informations à l'intention des Canadiens et des professionnels de la santé, afin de les aider à prendre des décisions.
Santé Canada ne fournit pas de conseils médicaux, ne réglemente pas les décisions médicales des médecins et ne maintient pas de base de données reliant les individus aux types spécifiques d'implants qu’ils ont reçus.
Recherche et financement en santé
Grâce à un investissement de 20 millions de dollars sur cinq ans, l’Initiative nationale de recherche sur la santé des femmes (INRSF) des Instituts de recherche en santé du Canada mène un programme de recherche coordonné qui se penche sur les domaines liés à la santé des femmes hautement prioritaires et qui ne font pas l’objet de recherches suffisantes. De la recherche sur le cancer, l’endométriose et la santé mentale appliquant une lentille inclusive et intersectionnelle est réalisée dans le cadre de l’INRSF.

Le Fonds pour la santé des Canadiens et des collectivités (FSCC) de l’Agence de la santé publique du Canada investit environ 20 millions de dollars par année et finance quatre projets qui appuient la santé des femmes. Ces projets appuient des causes comme la prévention des maladies cardiovasculaires chez les femmes, le soutien et l’encadrement par des pairs du domaine de la santé au sujet des facteurs de risque des maladies chroniques, du diabète et de la prévention de l’obésité chez les femmes autochtones et l’augmentation du taux d’activité physique et de littératie chez les femmes et les filles.

Renseignements supplémentaires :

Santé Canada finance un large éventail d’initiatives et d’organismes pour promouvoir et améliorer la santé des femmes ainsi que des personnes trans et non binaires.
Par l’entremise du Partenariat canadien contre le cancer et Cancer de l’ovaire Canada, le gouvernement du Canada appuie le Plan d’action pour l’élimination du cancer du col de l’utérus au Canada, le Cadre d’action pancanadien pour optimiser les taux de rappel pour anomalie dans le dépistage du cancer du sein ainsi que la recherche, grâce à des investissements de 10 millions de dollars sur cinq ans prévus dans le budget de 2019, visant à offrir aux femmes atteintes d’un cancer de l’ovaire les meilleurs nouveaux traitements.
Notre gouvernement a pris connaissance du sixième rapport du Comité permanent de la condition féminine, qui souligne les facteurs interreliés qui ont une incidence sur la santé mentale des jeunes femmes et a alloué un montant de 200 milliards de dollars dans le budget de 2023 pour améliorer les services de soins de santé pour les Canadiens et les Canadiennes, y compris la reddition de compte par l’entremise de données ventilées qui permettent de brosser un meilleur portrait des expériences des femmes en matière de soins de santé.
Le Fonds pour la santé sexuelle et reproductive de Santé Canada a été créé en 2021 pour faire progresser les engagements énoncés dans le mandat. Dans le cadre des budgets de 2021 et 2023, un montant de 81 millions de dollars a été alloué au Fonds pour une période de six ans. Le Fonds appuie les organismes communautaires qui rendent l’information et les services d’avortement et de santé sexuelle et reproductive plus accessibles aux populations mal desservies.
Notre gouvernement a accordé la priorité aux questions de santé des femmes liées aux médicaments et aux instruments médicaux, comme les implants mammaires, et continue de surveiller l’innocuité de ces derniers à mesure que de nouveaux renseignements scientifiques et médicaux sont recueillis.
Les Instituts de recherche en santé du Canada dirigent l'Initiative nationale de recherche sur la santé des femmes, soutenue par un investissement de 20 millions de dollars sur cinq ans dans le budget 2021. Grâce à cette initiative, les candidats retenus pour dix pôles de recherche virtuels ont été annoncés en août 2023, ce qui représente 8,3 millions de dollars en financement de recherche.
L'Agence de la santé publique du Canada surveille les données ventilées par sexe au moyen de son outil de données sur les inégalités en matière de santé, afin de mieux comprendre les problèmes de santé auxquels sont confrontées les femmes et les filles, et a créé le Groupe de travail canadien sur les soins de santé préventifs qui élabore et communique des lignes directrices de pratique clinique sur une série de questions, dont beaucoup ont un impact principal sur la santé des femmes.