Note pour la période des questions : RETARDS ET DÉFIS LIÉS À LA TRANSITION DE L’INDUSTRIE AUTOMOBILE CANADIENNE VERS L’ÉLECTRIFICATION
About
- Numéro de référence :
- ISI-2024-QP-00028
- Date fournie :
- 27 sept. 2024
- Organisation :
- Innovation, Sciences et Développement économique Canada
- Nom du ministre :
- Champagne, François-Philippe (L’hon.)
- Titre du ministre :
- Ministre de l'Innovation, des Sciences et de l'Industrie
Enjeu ou question :
Comment les retards et les défis liés à la transition de l’industrie automobile vers les véhicules électriques (VE) influencent-ils les investissements du Canada dans la chaîne de valeur des batteries de VE nationale?
Réponse suggérée :
• Le gouvernement du Canada est engagé à soutenir la transition de l’industrie automobile vers l’électrification, tout en créant et en maintenant des emplois de qualité, en favorisant la croissance économique et en permettant le passage à une économie carboneutre.
• La collaboration des gouvernements fédéral et provinciaux avec l’industrie a permis d’attirer plus de 40 milliards de dollars d’investissements annoncés pour la transition vers la production de VE et la mise en place d’une chaîne d’approvisionnement canadienne en batteries.
• Le gouvernement reconnaît que toute transformation industrielle majeure prend du temps et que la prise de risques calculés fait partie intégrante du soutien à l’innovation dans une économie mondiale concurrentielle.
• Bien que le calendrier de mise en œuvre puisse varier selon les conditions du marché, les entreprises qui investissent au Canada demeurent déterminées à réaliser leurs projets.
Contexte :
Le secteur canadien de l’automobile soutient près de 550 000 emplois directs et indirects, a contribué à hauteur de 18 milliards de dollars en 2023 au produit intérieur brut du Canada et constitue l’une des plus grandes industries d’exportation du pays. Le secteur repose sur la présence de cinq constructeurs automobiles : Stellantis, Ford, GM, Toyota et Honda.
Compte tenu de la transition mondiale vers les véhicules zéro émission (VZE), le Canada s’est lancé dans la course pour obtenir des investissements clés dans la production de VE ainsi que de batteries et de composantes de batteries. Le gouvernement a récemment attiré des investissements phares dans la fabrication de VZE et le traitement des matériaux pour les batteries qui permettront d’accroître la disponibilité de VZE et de favoriser la transition de l’industrie. Voici quelques exemples de ces investissements annoncés :
• Honda : 15 milliards de dollars pour créer en Ontario la première chaîne complète d’approvisionnement de VE du Canada, y compris la fabrication de VE, de batteries et de matériaux de batteries;
• NextStar Energy (Stellantis/LGES) : 5 milliards de dollars pour une usine de fabrication de batteries pour VE à Windsor, en Ontario;
• PowerCo : 7 milliards de dollars pour une usine de fabrication de cellules à St. Thomas, en Ontario;
• Northvolt : 7 milliards de dollars pour mettre sur pied une usine de fabrication de batteries à Saint-Basile-le-Grand et à McMasterville, au Québec;
• Stellantis : 3,6 milliards de dollars pour la fabrication de VE dans les usines de montage de Windsor et de Brampton;
• General Motors (GM) : 1 milliard de dollars pour la production de Brightdrop EV600 et EV400 (véhicules commerciaux légers à moteur électrique) à Ingersoll, en Ontario;
• GM/POSCO : 600 millions de dollars pour produire des matériaux actifs de cathode à Bécancour, au Québec.
Bien que ces investissements jettent les bases d’une croissance à long terme, l’industrie automobile est confrontée à des défis à court terme en raison de plusieurs facteurs, notamment le coût important et le temps nécessaire pour passer à la production de VE, aggravés par un ralentissement de la croissance de la demande de VE, ce qui a incité les entreprises du monde entier à revoir leurs investissements dans la production de VE et de batteries. Par conséquent, comme dans d’autres administrations, les échéanciers et les plans de fabrication pour certains des investissements annoncés au Canada pourraient être modifiés afin de s’assurer que les usines d’assemblage sont prêtes pour une réussite de longue durée.
Innovation, Sciences et Développement économique Canada demeure en constante communication avec les entreprises dans lesquelles le gouvernement a investi, notamment en ce qui concerne les échéanciers prévus pour l’élaboration, l’achèvement et la production des projets.
Renseignements supplémentaires :
• Le Canada a tout ce dont il a besoin pour devenir un chef de file dans la fabrication de VE : une force dans le domaine de la construction automobile, un accès aux marchés, des compétences, de l’énergie verte et des minéraux critiques.
• Les récents investissements annoncés par le gouvernement du Canada dans la chaîne de valeur des batteries de VE représentent des occasions générationnelles essentielles pour favoriser la croissance économique, mettre en place des chaînes d’approvisionnement et soutenir le passage à une économie carboneutre.
• Reconnaissant les efforts du Canada pour développer un écosystème de batteries de bout en bout, BloombergNEF a indiqué en 2024 que le Canada avait le plus fort potentiel au monde en matière de chaîne d’approvisionnement en batteries pour les VE.
• L’industrie automobile est confrontée à des défis en raison de plusieurs facteurs, dont les coûts élevés et le temps nécessaire pour passer à la production de VE, ainsi que le ralentissement de la croissance de la demande de VE, ce qui a amené les entreprises du monde entier à revoir leurs investissements dans la production de VE et de batteries, y compris certains investissements annoncés au Canada.
• Cette constatation concorde avec les tendances observées à l’échelle mondiale en matière de retards de production, car les entreprises évaluent leurs investissements prévus dans les usines de VE et de batteries en raison d’une croissance plus lente que prévue de la demande de VE.