Note pour la période des questions : Barrage de la nation crie Tataskweyak

About

Numéro de référence :
ISC-2020-10050
Date fournie :
26 mai 2020
Organisation :
Services aux Autochtones Canada
Nom du ministre :
Miller, Marc (L’hon.)
Titre du ministre :
Ministre des Services aux Autochtones

Réponse suggérée :

• Nous reconnaissons que les Premières nations, les Inuits et les Métis sont parmi les plus vulnérables et qu'ils sont confrontés à des défis uniques dans le cadre de la mise en œuvre de COVID-19.

• Depuis l'apparition de l'épidémie, les Premières nations ont pris la tête de la réponse pour protéger la santé et le bien-être de leurs communautés.

• Notre gouvernement s'attend à ce que tous les travaux sur le projet de l’Hydro Manitoba suivent strictement les conseils et les directives des responsables de la santé publique et des gouvernements.

• Au fur et à mesure de la réouverture des provinces, nous continuerons à travailler avec les communautés autochtones afin de les aider à éviter de nouvelles épidémies.

Contexte :

Contexte

La Nation crie de Tataskweyak est située à environ 800 km au nord de Winnipeg et 120 km au nord-est de Thompson, au Manitoba. La réserve compte environ 2 300 personnes. En 2009, la Nation crie de Tataskweyak, ainsi que la Première Nation de War Lake, la Nation crie de Fox Lake, et la Première Nation de York Factory, a conclu un partenariat pour réaliser le projet de construction de la centrale hydroélectrique Keeyask, d’une capacité de 695 mégawatts, sur le fleuve Nelson.

Le projet englobe l’aménagement d’un campement de construction dans un endroit éloigné, ce qui requiert la contribution d’environ 1 400 employés et entrepreneurs. Les travailleurs sur le site proviennent de partout au Canada et aux États-Unis. Le 22 mars, Manitoba Hydro a réduit les effectifs de Keeyask à 512 personnes, et un changement d’équipe est maintenant nécessaire pour prendre la relève. Un changement devait avoir lieu le 19 mai, avec l’arrivée d’environ 700 personnes au campement. Manitoba Hydro a pris un certain nombre de mesures de précaution à l’avance en exigeant, notamment, que les personnes devant accéder au site se mettent en quarantaine pendant 14 jours avant d’entrer dans la collectivité. De plus, toute personne entrant sur le site doit préalablement subir un test de dépistage de la COVID‑19 et respecter les protocoles de distanciation sociale. Dans un affidavit déposé par Manitoba Hydro à la Cour du Banc de la Reine, le médecin hygiéniste en chef du Manitoba indique qu’il a examiné ces mesures et qu’elles sont conformes aux directives de santé publique en vigueur.

Le 18 mai 2020, les résidents de la Nation crie de Tataskweyak ont érigé un barrage dans la communauté. La chef Doreen Spence a déclaré que cela ne visait qu’à perturber la circulation sur le site de Keeyask, et que les mesures prises par Manitoba Hydro ne protègent pas de façon appropriée la sécurité des résidents. Manitoba Hydro a demandé et obtenu une injonction afin d’avoir accès au lieu de travail pour effectuer le changement d’équipe qui a été signifié aux manifestants le 19 mai. Le 20 mai, des médias ont signalé que des résidents de la Première Nation de Fox Lake se sont joints à la manifestation et qu’ils ont érigé un barrage près de l’aéroport de Gillam, qui est utilisé par Manitoba Hydro pour accueillir les travailleurs se rendant au site de Keeyask.

Renseignements supplémentaires :

Si l'on insiste sur les mesures de santé publique prises par l’Hydro Manitoba
• La sécurité des membres et des communautés des Premières nations est notre plus principale priorité. Il n’a jamais été aussi important qu’en ce moment d’assurer leur protection.

• Notre gouvernement s'attend à ce que tous les travaux effectués dans le cadre du projet de l’Hydro Manitoba suivent strictement les conseils et les directives des responsables de la santé publique et des gouvernements.

• Nous comprenons que l’Hydro Manitoba soumet les travailleurs à des mesures de précaution avant qu’ils n’entrent dans la Première Nation, y compris une période de quarantaine.

• Nous aiderons la Première nation à travailler avec son partenaire sur les mesures qu'elle juge appropriées pour protéger sa communauté.