Note pour la période des questions : Lutte contre le racisme anti-autochtone dans les systèmes de santé canadiens
About
- Reference number:
- ISC-2023-QP-00733
- Date fournie :
- 15 déc. 2023
- Organisation :
- Services aux Autochtones Canada
- Nom du ministre :
- Hajdu, Patty (L’hon.)
- Titre du ministre :
- Ministre des Services aux Autochtones
Réponse suggérée :
• Le Canada s'est engagé à travailler en partenariat avec les
provinces et les territoires qui sont responsables de la
prestation des services de santé, mais il continue d'améliorer la
qualité des services qu'il fournit directement aux peuples
autochtones.
• Les ministres de Santé Canada et SAC ont entamé des
discussions trilatérales pour discuter des priorités en matière de
santé autochtone et des investissements dans des services de
santé plus adaptés à la culture et plus sûrs.
• SAC dispense une formation sur les compétences culturelles
aux infirmières fédérales dans les communautés ainsi qu'aux
employés de première ligne qui servent directement les clients
dans le cadre des services de santé non assurés, du principe de
Jordan et de l'initiative "Inuit Child First" (Les enfants d'abord).
Contexte :
Dialogues nationaux
Joyce Echaquan, une patiente dans la mi-trentaine de la communauté de Manawan, a été admise à
l’Hôpital de Joliette en septembre 2020 afin de recevoir des soins d’urgence pour un grave problème de
santé.
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Mme Echaquan a enregistré durant son séjour à l’hôpital une vidéo qui la montrait en détresse et, surtout,
qui montrait qu’elle faisait l’objet de mauvais traitements, ainsi que de commentaires dégradants et
racistes de la part du personnel.
La patiente est décédée durant son séjour à l’hôpital.
La vidéo a été diffusée sur les médias sociaux (Facebook), et un article a finalement été publié sur le site
Web de la CBC à l’adresse suivante : http://www.radio-canada.ca/util/postier/suggerergo.
asp?nID=4562889.
Les ministres des Services aux Autochtones, des Relations Couronne-Autochtones et de la Santé ont
convoqué une réunion urgente le 16 octobre 2020, à laquelle ont participé la famille de Mme Echaquan,
des représentants de communautés et d’organisations autochtones, des représentants des
gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux et d’autres institutions pour honorer la vie de
Joyce Echaquan et écouter les expériences vécues par les patients et les fournisseurs autochtones. Le
rapport final du rapporteur a été distribué aux participants à la réunion.
Le deuxième dialogue national s’est tenu les 27 et 28 janvier 2021, au cours duquel des représentants
des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux et des partenaires autochtones et des systèmes de
santé (plus de 170 participants et 500 observateurs) se sont réunis virtuellement pour échanger sur des
mesures concrètes à court et à long terme visant à éliminer le racisme envers les Autochtones dans les
systèmes de santé.
Lors de ce dialogue national, le ministre des Services aux Autochtones a lancé le processus de
mobilisation pour l’élaboration conjointe de dispositions législatives sur la santé des Autochtones fondées
sur les distinctions afin d’offrir des soins de santé de grande qualité aux Premières Nations, aux Inuit et
aux Métis.
En plus des dispositions législatives sur la santé, le gouvernement du Canada s’est engagé à faire ce qui
suit et l’a fait :
o accorder un financement de deux millions de dollars à la Nation Atikamekw et à la
Première Nation de Manawan pour faire progresser leur plaidoyer en faveur de la mise en
oeuvre des aspects fédéraux du principe de Joyce dans tout le Canada;
o fournir quatre millions de dollars au Consortium national pour la formation médicale en santé
autochtone;
o soutenir le Centre national de collaboration pour la santé autochtone afin de créer un guichet
unique pour les outils et les ressources en matière de sécurité culturelle et de lutte contre le
racisme.
Tenu les 28 et 29 juin 2021, un troisième dialogue national a eu lieu sous forme de réunion de travail afin
de prendre des mesures collectives concrètes relatives à l’augmentation de la représentation autochtone
dans l’enseignement postsecondaire en santé, la sécurité et l’humilité culturelles, les approches
traditionnelles en matière de santé et l’orientation sécuritaire des patients. Voici les principaux résultats
de cette réunion :
o le gouvernement du Canada a confirmé son engagement à faire en sorte que les dispositions
législatives sur la santé fondées sur les distinctions soient éclairées par l’esprit et les
éléments du principe de Joyce;
o le gouvernement fédéral continuera de jouer un rôle de chef de file dans la lutte contre le
racisme envers les Autochtones dans les systèmes de santé, notamment à titre de
rassembleur pour renforcer la capacité des organisations à s’attaquer aux problèmes de
racisme systémique, ainsi qu’en matière de défense et de mobilisation;
o la nécessité d’adopter des approches régionales axées sur les distinctions pour lutter contre
le racisme dans le système de santé;
o la mise en commun des pratiques exemplaires et des leçons apprises afin que les
organisations et les gouvernements collaborent pour faire avancer leurs mesures.
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En août 2021, Services aux Autochtones Canada et Santé Canada ont publié la réponse fédérale à la
lutte contre le racisme envers les Autochtones dans les systèmes de santé du Canada : https://www.sacisc.
gc.ca/fra/1628264764888/1628264790978.
Principe de Joyce
Le principe de Joyce vise à garantir à tous les peuples autochtones un droit d’accès équitable aux
services sociaux et de santé, ainsi que le droit de jouir du meilleur état de santé physique, mentale,
émotionnelle et spirituelle possible. Dans l’esprit du principe de Joyce, le gouvernement traite le racisme
envers les Autochtones dans les soins de santé comme une priorité urgente et il a pris des mesures et
continue de le faire pour s’attaquer au problème.
Le principe de Joyce a été élaboré dans une quête de justice et d’honneur pour Joyce Echaquan. En
mars 2021, les Atikamekw ont annoncé qu’ils allaient se tourner vers les Nations Unies pour obtenir
justice au nom de Joyce Echaquan. Des plaintes ont été déposées devant cinq rapporteurs spéciaux
avant la tenue du Forum annuel des Nations Unies pour les peuples autochtones. L’intention était
d’encourager Ottawa et le Québec à mettre en oeuvre le principe de Joyce et de préconiser des mesures
immédiates pour mettre fin à la discrimination systémique envers les peuples autochtones.
L’audience publique de la coroner sur la mort de Joyce Echaquan a débuté le 14 mai 2021 au palais de
justice de Trois-Rivières. L’audience était présidée par la coroner Géhane Kamel, qui était déjà
responsable d’un comité sur la mortalité dans les communautés autochtones et inuites. Le mandat de la
coroner n’était pas de se prononcer sur la responsabilité civile relativement au décès, mais plutôt d’en
déterminer les causes et les circonstances et de formuler des recommandations sur la façon d’éviter que
des décès semblables ne se reproduisent à l’avenir.
Les audiences ont duré 13 jours répartis sur quatre semaines et visaient à faire la lumière sur les causes
et les circonstances du décès de Joyce Echaquan. Une cinquantaine de témoins ont été entendus, y
compris la famille et les proches de Joyce, des employés d’hôpital, des pharmaciens et un urgentologue.
L’enquête a pris fin le 2 juin 2021, lorsque le chef de la Première Nation de Manawan Paul-Émile Ottawa
a fait part de ses réflexions et de ses suggestions à la coroner dans la section « Recommandations » de
l’enquête publique, tout comme Ghislain Picard, chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec
et du Labrador.
Le rapport final faisant suite à l’enquête de la coroner sur le décès de Joyce Echaquan a été publié le
1er octobre 2021. Il conclut que le racisme et les préjugés auxquels Joyce Echaquan a dû faire face ont
contribué à son décès. Le rapport formule plusieurs recommandations. Bien qu’aucune d’entre elles ne
vise le gouvernement du Canada, quelques recommandations particulières le concernent :
• reconnaître l’existence du racisme systémique dans nos institutions et prendre l’engagement de
contribuer à son élimination;
• intégrer efficacement l’agent de liaison atikamekw au sein de l’Hôpital, notamment en lui donnant
un rôle à jouer dans les équipes de soins;
• inscrire au programme scolaire une formation sur les soins aux patients autochtones qui tient
compte des réalités des communautés autochtones;
• établir avec les communautés autochtones une plus grande offre de stages tant pour les
membres du personnel infirmier que pour les médecins résidents.
Contexte de la réintégration de la préposée aux bénéficiaires de l’Hôpital ayant intervenu dans les soins
de Joyce Echaquan Article de Global News du 23 août 2023
(https://globalnews.ca/news/9914959/quebec-hospital-worker-job-arbitration-indigenous-womans-death/)
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• La préposée aux bénéficiaires qui a été congédiée de l’Hôpital de Joliette à la suite du décès de
Mme Echaquan a contesté son congédiement devant un tribunal d’arbitrage de grief.
• Le 16 août 2023, le tribunal a ordonné sa réintégration, faisant remarquer qu’elle n’était pas, en
tant que préposée aux bénéficiaires, la principale personne responsable et qu’elle faisait
simplement partie d’une longue « chaîne de responsabilités ». Le tribunal d’arbitrage de grief a
aussi ordonné que le conseil de santé lui remette le salaire rétroactif qui lui était dû, moins une
suspension non payée de six mois à titre de sanction pour ses actes le jour du décès de
Mme Echaquan. Le tribunal a suggéré que la préposée aux bénéficiaires reçoive une formation
supplémentaire.
Réaction de la famille Article du Nouvelliste du 24 août 2023
(https://www.lenouvelliste.ca/actualites/actualites-locales/2023/08/24/la-famille-de-joyce-echaquan-seprononce-
sur-la-reintegration-de-la-preposee-
H3YKYOVQ2FEOTNHRZKCYKRYKIE/#:~:text=Sans%20commenter%20directement%20la%20sanction,
d%C3%A9cision%20constituent%20du%20racisme%20syst%C3%A9mique)
• À la suite de la décision du tribunal, les membres de la famille de Mme Echaquan ont répété que
le racisme systémique existe dans le système de soins de santé et ont souligné que leur priorité,
dans la foulée des événements, est de provoquer un changement systémique pour éviter que de
telles situations se reproduisent.
• Dans un communiqué de presse daté du 25 août 2023
(https://www.facebook.com/photo?fbid=607004348289562&set=pcb.606970058292991),
l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador a déclaré que « la décision,
purement administrative, de réintégrer la préposée aux bénéficiaires dans son même milieu de
travail effrite profondément la confiance des Premières Nations envers tout le réseau québécois
de la santé et des services sociaux ».
• Le président de la Commission de la santé et des services sociaux des Premières Nations du
Québec et du Labrador, Derek Montour, a ajouté que « les politiques et les lois du système de
santé actuel doivent être décolonisées pour y enchâsser de véritables principes de sécurisation
culturelle élaborés conjointement avec les Premières Nations. Les injustices vécues par
Joyce Echaquan ou toute autre personne issue d’une Première Nation sont inacceptables et
méritent que tous les moyens nécessaires soient déployés pour y mettre fin ».
Contexte de l’article du 15 mai 2023 de la CBC sur les alertes à la naissance
(https://www.cbc.ca/news/canada/ottawa/birth-alert-the-ottawa-hospital-continue-after-october-2020-
1.6835776)
• Les alertes à la naissance sont des avis donnés aux hôpitaux concernant des enfants à naître qui
sont considérés comme « à risque élevé » par les organismes de protection de l’enfance. Les
fournisseurs de soins de santé sont ensuite tenus d’alerter les autorités de protection de
l’enfance lorsque la femme enceinte se présente pour obtenir des soins médicaux ou accoucher.
Pour leur part, les nouveau-nés sont susceptibles de faire l’objet d’instructions, y compris des
tests médicaux, empêchant ainsi l’enfant de quitter l’hôpital avec ses parents ou l’enlevant à ses
parents à la naissance.
• Le gouvernement de l’Ontario a mis fin au système d’alerte en octobre 2020, mais les
organismes de protection de l’enfance du Québec ont continué d’envoyer des alertes aux
hôpitaux d’Ottawa. La CBC a rapporté que l’Hôpital d’Ottawa a reçu, à partir d’octobre 2020,
298 alertes à la naissance, qui, selon l’Hôpital, n’ont toutefois donné lieu à aucune mesure. Les
victimes qui ont fait l’objet d’une alerte à la naissance disent ne pas connaître les raisons pour
lesquelles les organismes de protection de l’enfance ont publié une alerte les concernant. Une
doula autochtone a déclaré que certains de ses clients d’Ottawa avaient récemment, en 2023, fait
l’objet d’une alerte à la naissance et se sentaient pris pour cibles et en danger.
Rapport de Mary-Ellen Turpel-Lafond
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Le 19 juin 2020, le ministre de la Santé de la Colombie-Britannique a désigné Mary-Ellen Turpel-Lafond
pour réaliser un examen du racisme envers les Autochtones dans le système de santé provincial.
L’enquête était axée sur des incidents présumés de racisme envers des Autochtones dans des services
d’urgence de la Colombie-Britannique. Intitulé « In Plain Sight », le rapport a été publié le
30 novembre 2020.
Le rapport contenait 24 recommandations pour lutter contre le racisme envers les Autochtones dans les
soins de santé en Colombie-Britannique. Bien que les recommandations ne s’adressent pas au
gouvernement fédéral, le rapport a cerné un certain nombre de domaines où des mesures fédérales
pourraient être utiles afin d’éliminer toutes les formes de discrimination à l’égard des peuples
autochtones, notamment :
• des dispositions législatives fédérales visant expressément à mettre en oeuvre la Déclaration des
Nations Unies pour rendre les lois, les politiques et les pratiques fédérales conformes aux droits
de la personne, aux principes et aux normes des Autochtones énoncés dans la Déclaration des
Nations Unies;
• des dispositions législatives fédérales sur la santé des Autochtones et d’autres modifications
législatives qui déclarent explicitement que la sécurité culturelle est un résultat souhaité ou une
exigence en matière de qualité dans le système de soins de santé du Canada;
• des normes réglementaires fédérales en matière de santé qui portent sur la lutte contre le
racisme, l’humilité culturelle et les pratiques tenant compte des traumatismes;
• du soutien direct par les organisations de santé nationales pour déterminer des mesures et des
outils dans la lutte contre le racisme, encourager l’humilité culturelle et promouvoir des pratiques
tenant compte des traumatismes dans toutes les sphères d’autorité et de travail.
Pour faire suite à la récente réunion urgente d’octobre sur le racisme dont sont victimes les peuples
autochtones dans le système de santé du Canada, une seconde rencontre a été fixée au janvier 2021. La
réunion sera l’occasion pour les participants (y compris le gouvernement du Canada, les dirigeants et les
organisations autochtones, ainsi que les gouvernements provinciaux et territoriaux) de cerner des
mesures concrètes à court terme qui peuvent être prises pour régler le problème systémique. Le rapport
de Mary-Ellen Turpel-Lafond sera une ressource et un guide précieux pour déterminer les prochaines
étapes concrètes et les mesures à prendre par tous les ordres de gouvernement.
Services aux Autochtones Canada est résolu à appuyer des approches de prestation de soins de santé
équitables et adaptées aux réalités culturelles, dirigées par la communauté, axées sur la communauté et
fondées sur les distinctions. La First Nations Health Authority de la Colombie-Britannique est la
première autorité sanitaire provinciale du genre au Canada. En 2013, la Régie de la santé des
Premières Nations a assumé les programmes, les services et les responsabilités qui relevaient
auparavant de la Direction générale de la santé des Premières Nations et des Inuit du gouvernement du
Canada. Services aux Autochtones Canada communique régulièrement avec la Régie de la santé des
Premières Nations, qui est responsable des mesures de protection de la santé et des mesures de
préparation en matière de santé pour les communautés des Premières Nations de la Colombie-
Britannique.
Dispositions législatives sur la santé des Autochtones
Dans sa lettre de mandat de 2022, la ministre des Services aux Autochtones s’engage à « mettre
pleinement en oeuvre le principe de Joyce et s’assurer qu’il guide le travail d’élaboration conjointe d’une
législation autochtone sur la santé fondée sur les distinctions afin de favoriser la présence de systèmes
de santé qui respecteront et assureront la sécurité et le bien-être des peuples autochtones ».
Dans l’Énoncé économique de l’automne 2020, il a été annoncé un investissement initial de 15,6 millions
de dollars sur deux ans (2021 et 2022) pour appuyer l’élaboration conjointe de dispositions législatives
sur la santé fondées sur les distinctions avec les Premières Nations, les Inuit et les Métis.
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De l’hiver 2021 à l’automne 2022, les partenaires régionaux et nationaux des Premières Nations, des
Inuit, des Métis et d’identités croisées ont mené dans leurs communautés de nombreuses activités de
mobilisation sur la vision de dispositions législatives sur la santé des Autochtones fondées sur les
distinctions. Un rapport sommaire national, Ce que nous avons entendu : Visions pour les dispositions
législatives sur la santé des Autochtones fondées sur les distinctions, a été publié en janvier 2023.
Le rapport résume les commentaires que le gouvernement du Canada a reçus à ce jour des peuples
autochtones au sujet de leur vision de ce qu’il faut inclure dans les dispositions législatives sur la santé
des Autochtones fondée sur les distinctions afin d’améliorer l’accès à des services de santé sûrs, adaptés
sur le plan culturel et de grande qualité. Le rapport servira d’outil pour ouvrir la voie à l’élaboration
conjointe d’options législatives.
Services aux Autochtones Canada travaille maintenant avec des Premières Nations, des Inuit, des Métis
et des partenaires d’identités croisées afin d’élaborer conjointement des options législatives au moyen de
groupes de travail sur les distinctions+. Une fois que les options législatives entièrement chiffrées seront
élaborées conjointement, la rédaction du projet de loi aurait lieu du printemps à l’automne 2023. Le projet
de loi serait présenté à l’hiver 2024.
Renseignements supplémentaires :
Si l’on insiste sur le Budget 2021
• Dans le cadre du budget de 2021, 126,7 millions de dollars sont
investis sur trois ans pour lutter contre le racisme envers les
Autochtones dans les systèmes de santé du Canada, tout en
priorisant les besoins des femmes autochtones, des personnes
2ELGBTQQIA+, des personnes handicapées et d’autres groupes
marginalisés.
• Les affectations budgétaires sont les suivantes :
o 33,3 millions de dollars pour améliorer l’accès à des
services de santé adaptés sur le plan culturel;
o 46,9 millions de dollars pour adapter les systèmes de
santé;
o 37,8 millions de dollars pour renforcer les mesures de
soutien et la reddition de comptes;
o 8,7 millions de dollars pour le leadership fédéral (c.-à-d. les
dialogues nationaux).
• Grâce à ces investissements, le Canada s’est engagé à mettre
au point une approche nationale globale pour lutter contre le
racisme envers les Autochtones dans les systèmes de santé.
• Les provinces et les territoires doivent faire preuve de
leadership et s’engager à veiller à ce que les services de santé
soient adaptés aux Autochtones.
Si l'on insiste sur les résultats des investissements du budget
2021
• Grâce au financement du budget 2021, 152 initiatives dirigées
par des autochtones sont actuellement en cours dans toutes les
provinces et tous les territoires pour améliorer l'accès à des
services de santé de haute qualité et culturellement sûrs.
• Grâce au financement du budget 2021, 65 navigateurs du
système de santé et 20 défenseurs des patients ont été
embauchés à ce jour.
• En outre, deux associations nationales de professionnels de la
santé autochtones ont été créées - l'Association dentaire
autochtone du Canada et l'Association professionnelle de la
pharmacie autochtone - qui travaillent avec des professionnels
autochtones et non autochtones et des organismes de
réglementation pour promouvoir des pratiques culturellement
sûres dans la prestation des services de santé.
• Le ministère cherchera à renouveler le financement d'autres
programmes de santé en voie d'extinction, notamment en
matière de santé mentale et de transformation des systèmes de
santé.
Si on insiste au sujet de la crise des opioïdes en Colombie-
Britannique
• La crise des opioïdes en cours au pays a été exacerbée par la
pandémie de COVID-19, et les populations autochtones
continuent d’être touchées de façon disproportionnée.
• Le gouvernement du Canada est un partenaire de gouvernance
dans le cadre du processus tripartite de la Colombie-Britannique
et demeure prêt à aider la Régie de la santé des
Premières Nations à affronter cette crise.
• Afin de mettre fin au racisme envers les Autochtones dans les
soins de santé, y compris les soins de santé mentale, le
gouvernement du Canada collabore avec les organisations et les
dirigeants autochtones, les gouvernements provinciaux et
territoriaux et les partenaires du système de santé pour
déterminer des mesures concrètes.
Si on insiste au sujet des dialogues nationaux
• Services aux Autochtones Canada a convoqué quatre dialogues
nationaux depuis octobre 2020, avec le soutien de Santé Canada
et de Relations Couronne-Autochtones.
• Le dernier dialogue national, sur les données, a permis de lancer
une discussion sur la façon dont les données peuvent permettre
de lutter contre le racisme et les situations de racisme envers
les Autochtones dans les systèmes de santé en déterminant les
priorités en matière de collecte de données et en défendant les
principes de souveraineté des données autochtones.
• En août 2021, le gouvernement du Canada a publié sa réponse
fédérale pour lutter contre le racisme envers les Autochtones
dans les systèmes de santé, qui prévoit le soutien des
défenseurs des patients, des navigateurs du système de santé,
des initiatives de collecte de données et de la formation en
sécurité culturelle pour les professionnels de la santé.
Si l’on insiste sur le principe de Joyce
• Notre gouvernement s’est pleinement engagé à mettre en oeuvre
le principe de Joyce et à appuyer les initiatives visant à lutter
contre le racisme envers les Autochtones dans les systèmes de
santé partout au pays.
• Le principe de Joyce vise à garantir à tous les peuples
autochtones un droit d’accès équitable aux services sociaux et
de santé, ainsi que le droit de jouir du meilleur état de santé
physique, mentale, émotionnelle et spirituelle possible.
• Services aux Autochtones Canada a versé deux millions de
dollars à la Nation Atikamekw et à la Première Nation de
Manawan pour faire avancer leur plaidoyer en faveur de la mise
en oeuvre des aspects fédéraux du principe de Joyce.
• SAC a fourni des fonds pour créer et lancer le Bureau du
principe de Joyce, pour soutenir la mise en oeuvre du principe
de Joyce dans les domaines de la santé, des services sociaux et
de l’éducation.
Si on insiste au sujet de la réintégration d’une employée de
l’Hôpital de Joliette
• Nous comprenons que les nouvelles récentes concernant la
réintégration d’une des employés étant intervenus dans le
traitement de Joyce Echaquan à l’Hôpital de Joliette peuvent
entraîner la déception et la consternation de la famille Echaquan et
dans les communautés autochtones du Québec et de partout au
pays.
• Le gouvernement du Canada s’est pleinement engagé à mettre en
oeuvre le principe de Joyce et à appuyer les initiatives visant à
lutter contre le racisme envers les Autochtones dans les systèmes
de santé partout au pays.
Si l’on insiste au sujet des dispositions législatives sur la santé
des Autochtones
• Notre gouvernement s’est engagé à élaborer conjointement de
nouvelles dispositions législatives sur la santé des Autochtones
fondées sur les distinctions+ afin d’améliorer l’accès à des
services de santé sûrs, adaptés sur le plan culturel et de grande
qualité, avec les Premières Nations, les Inuit, les Métis et les
partenaires d’identités croisées.
• De l’hiver 2021 à l’automne 2022, les partenaires autochtones
régionaux et nationaux ont mené des séances de mobilisation
dans leurs communautés au sujet des dispositions législatives
sur la santé des Autochtones.
• Nous travaillons maintenant avec les Premières Nations, les
Inuit, les Métis et les partenaires d’identités croisées afin
d’élaborer conjointement des options législatives au moyen de
groupes de travail sur les distinctions+, dans le but de déposer
à l’hiver 2024 un projet de loi qui contribuera à améliorer l’équité
en santé.
• Un document sur les éléments clés a été publié le 29 août 2023,
et les partenaires ont jusqu’au 22 septembre 2023 pour
présenter leurs points de vue et leurs commentaires.
Si l’on insiste au sujet des alertes à la naissance
• Le gouvernement du Canada reconnaît que les alertes à la
naissance ont visé de façon disproportionnée les mères
autochtones. Nous sommes préoccupés par la nouvelle du
15 mai 2023 au sujet d’un nombre important d’alertes à la
naissance qui se produisent encore dans la région d’Ottawa.
• Les alertes à la naissance sont censées avoir cessé dans toutes
les provinces depuis avril 2023, mais, d’après la nouvelle de la
CBC de mai 2023, il reste du travail à faire pour mettre en oeuvre
le principe de Joyce et s’attaquer au racisme systémique qui
existe toujours dans les systèmes de santé, ainsi que dans les
services à l’enfance et à la famille.
• Nous sommes encouragés par le fait que l’ensemble des
provinces et des territoires ont maintenant officiellement aboli
les alertes à la naissance, et nous appuyons les provinces pour
assurer des services équitables où les peuples autochtones
peuvent être respectés et en sécurité.