Note pour la période des questions : Amélioration des mesures d’appui fédéral au journalisme

About

Numéro de référence :
PCH-2020-QP-00011
Date fournie :
5 mai 2020
Organisation :
Patrimoine canadien
Nom du ministre :
Guilbeault, Steven (L’hon.)
Titre du ministre :
Ministre du Patrimoine canadien

Enjeu ou question :

Les éditeurs de presse canadiens continuent à éprouver des enjeux. La pandémie actuelle de la COVID-19 a considérablement amplifié le manque à gagner, ce qui met en péril une industrie déjà fragilisée.

Réponse suggérée :

• L’industrie des nouvelles a connu d’importants défis sur le plan économique au courant des dernières années et la presse écrite n'est pas à l'abri des défis posés par la venue de la COVID-19.
• Le gouvernement a déjà annoncé des mesures importantes qui vont aider nos médias d’information à faire face aux défis actuels, notamment le Compte d'urgence pour les entreprises du Canada et la Subvention salariale d’urgence du Canada.
• De plus, le 17 avril 2020, le gouvernement a annoncé des ajustements aux mesures fiscales pour maximiser l’atteinte de leurs objectifs initiaux pour soutenir le secteur canadien de l’information.
• Le gouvernement reconnaît le rôle essentiel des journaux au fonctionnement d’une saine démocratie et surtout en cette période où l'information est vitale pour tous les Canadiens.

Contexte :

Initiative de journalisme local
• Suite au Budget 2018, le gouvernement a annoncé un financement de 50 millions de dollars sur cinq ans, pour appuyer la production de matériel journalistique civique original pour les communautés mal desservies. Le financement a été approuvé de 2019-2020 à 2023-2024 à raison de 10 millions de dollars par année.
Mesures fiscales pour soutenir le journalisme
• Le Budget 2019 a réaffirmé et apporté des clarifications concernant les trois nouvelles mesures de soutien au journalisme canadien annoncées précédemment dans la Mise à jour économique de l’automne 2018, soit :
o ajouter les organisations journalistiques enregistrées en tant que nouvelle catégorie de donataires reconnus exonérés d’impôt en leur permettant de recevoir des dons de bienfaisance et de délivrer des reçus officiels de don;
o instaurer un nouveau crédit d’impôt remboursable sur la main-d’œuvre de 25 pour cent sur les salaires et traitements versés aux employés de salles de presse admissibles des organisations journalistiques canadiennes qualifiées (OJCQ). Les coûts de main-d’œuvre seront assujettis à un plafond de 55 000 $ par employé, pour un crédit maximum de 13 750 $ par employé par année (les radiodiffuseurs et les récipiendaires du Fonds du Canada pour les périodiques ne sont pas admissibles). Cette mesure s’applique pour des coûts encourus depuis le 1er janvier 2019;
o instaurer un nouveau crédit d’impôt temporaire non remboursable de 15 pour cent aux services d’information numériques admissibles. Les individus pourront réclamer jusqu’à 500 $ en frais d’abonnements numériques admissibles, pour un crédit d’impôt total de 75 $ par année. Cette mesure s’appliquera à partir du 1er janvier 2020.
• Le coût total des mesures fiscales sur cinq ans est évalué à 595 millions de dollars.
• Afin de préserver l'indépendance de la presse, un panel indépendant a été créé pour recommander des critères d’admissibilité pour ces mesures. Le rapport du panel d’experts a été rendu public le 16 juillet 2019.
• Le 17 avril, le ministère des Finances du Canada a annoncé un projet de loi qui modifierait les mesures fiscales relatives au journalisme annoncées dans le budget 2019. Parmi les modifications, le ministère des Finances propose de permettre aux éditeurs de nouvelles et aux organismes de médias qui reçoivent du soutien par l’intermédiaire de la subvention « Aide aux éditeurs » du Fonds du Canada pour les périodiques d’être admissibles au crédit d’impôt pour la main-d’œuvre journalistique canadienne. En plus, ces amendements proposent de supprimer l’exigence selon laquelle les organisations journalistiques canadiennes admissibles doivent se consacrer « principalement » à la production de contenu d’information original et ne pas se consacrer de façon importante à la production de contenu visant à promouvoir des biens ou des services. Les employés de salle de presse admissibles aux fins du crédit d’impôt pour la main-d’œuvre journalistique devraient consacrer au moins 75 % de leurs temps à la production de contenu d’information original.
Développements récents dans l’industrie
• L'industrie continue à subir des impacts considérables. Avant la pandémie de COVID-19, les changements les plus notables dans l'industrie comprenaient la transformation du Groupe Capitales Médias en CN2i (6 coopératives de travail formées de la direction et des employés de chaque coopérative), la poursuite des mises à pied à La Presse avec l'abolition de 15 postes dans sa salle de rédaction, l'abolition de la production des quotidiens gratuits StarMetro de Torstar (anciennement Metro) dans les cinq villes (Vancouver, Calgary, Edmonton, Toronto et Halifax), ce qui aurait entraîné 73 mises à pied.
• Dans les premières semaines de la pandémie de la COVID-19, les éditeurs de presse ont signalé une chute drastique des recettes publicitaires. Selon les estimations préliminaires des associations de l'industrie et selon les informations obtenues de certains éditeurs, on fait état d'une diminution de plus de 50 % des recettes publicitaires au cours des trois premiers mois de la crise.
• Selon une étude de l'industrie (COVID-19 Media Impact Map for Canada), plus de 100 médias au Canada ont procédé à des coupes dans 11 provinces et territoires sur une période de six semaines. Près de 50 journaux communautaires ont cessé leurs activités, ce qui a entraîné plus de 2 000 suppressions d'emplois.
• Postmedia a récemment annoncé qu'il supprimait environ 80 employés et fermait en permanence 15 journaux communautaires. Postmedia avait déjà annoncé en janvier dernier la fermeture de trois journaux locaux en Alberta. Le rapport trimestriel de la société, publié en janvier de cette année, a montré une perte de 3 millions de dollars pour le trimestre financier se terminant le 30 novembre 2019.
• Les représentants de l'industrie (qui comprennent les éditeurs de nouvelles, les représentants syndicaux et les rédacteurs) demandent au gouvernement fédéral de suivre l'exemple de pays comme la France et l'Australie, qui prévoient de contraindre Google et Facebook à payer pour les contenus d'actualité et à partager les recettes publicitaires avec les éditeurs.

Renseignements supplémentaires :

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