Note pour la période des questions : Tendances démographiques en langues officielles (Recensement du Canada de 2021)

About

Reference number:
PCH-2023-QP-00010
Date fournie :
29 mars 2023
Organisation :
Patrimoine canadien
Nom du ministre :
Petitpas Taylor, Ginette (L’hon.)
Titre du ministre :
Ministre des Langues officielles

Enjeu ou question :

Statistique Canada a diffusé, en août 2022, les données linguistiques provenant du recensement de 2021.

Réponse suggérée :

• Les sociétés et leur profil linguistique évoluent et se transforment, notamment en raison de l’immigration. Le Canada ne fait pas exception.
• Le français et l’anglais sont - de loin - les langues les plus parlées au pays et demeureront les langues de convergence et d’inclusion du Canada.
• Le nombre de personnes parlant français au Canada n’a jamais été aussi élevé, mais le poids relatif de celles-ci a diminué au cours des dernières années. Nous allons continuer de protéger et promouvoir le français partout à travers le pays.

Contexte :

• Le 17 août 2022 Statistique Canada a diffusé les données linguistiques du recensement de 2021.
Faits saillants : Le bilinguisme
• En 2021, 98,1 % de la population du pays pouvait soutenir une conversation en français ou en anglais. De plus, il n’y a jamais eu autant de Canadiens bilingues, avec 6 581 000 personnes se déclarant capables de soutenir une conversation en français et en anglais, ce qui représente 18,0 % de la population canadienne (comparativement à 17,9 % en 2016). Cette relative stabilité résulte en fait de deux tendances en sens contraire, le taux de bilinguisme anglais-français ayant été à la hausse au Québec, mais à la baisse à l’extérieur du Québec.
• Au Québec, la proportion de personnes bilingues français-anglais est passée de 44,5 % en 2016 à 46,4 % en 2021. Exception faite d'un léger recul de 2001 à 2006, le taux de bilinguisme français-anglais augmente au Québec depuis plusieurs décennies. En 1961, il était de 25,5 %.
• Bien que le nombre de personnes bilingues français-anglais ait augmenté à l'extérieur du Québec (+53 000) de 2016 à 2021, le taux de bilinguisme français-anglais a, quant à lui, diminué (passant de 9,8 % à 9,5 %). Cela s'explique par une augmentation plus marquée du nombre de personnes pouvant soutenir une conversation uniquement en anglais, ou ni en français ni en anglais.
• De 2016 à 2021, le taux de bilinguisme français-anglais a augmenté chez les Canadiens de langue maternelle française (passant de 46,2 % à 47,6 %), mais a diminué légèrement chez ceux de langue maternelle anglaise (de 9,2 % à 9,0 %) ou tierce (de 11,7 % à 11,5 %).
Faits saillants : La première langue officielle parlée
• Le français était la première langue officielle parlée de plus de 7,8 millions de Canadiens en 2021, en hausse par rapport à 2016 (7,7 millions). Cependant, comme cette croissance (+1,6 %) était inférieure à celle du reste de la population (+5,2 %), la proportion de la population canadienne dont le français est la première langue officielle parlée a diminué de 2016 (22,2 %) à 2021 (21,4 %), poursuivant la baisse observée au cours des dernières décennies. En 1971, le français était la première langue officielle parlée de 27,2 % des Canadiens.
Faits saillants : Les communautés de langue officielle en situation minoritaire
• Le nombre de résidants du Canada hors Québec dont le français était la seule première langue officielle parlée a diminué de 36 000 locuteurs depuis 2016, mais se maintenait au-delà de 900 000 personnes. Cette diminution, la première depuis la période allant de 1991 à 1996, s'observait dans chacune des provinces, sauf en Colombie-Britannique (+1 200). Dans les territoires, le nombre de locuteurs était plutôt stable, sauf au Yukon où il était à la hausse (+200).
• La proportion de Canadiens vivant à l'extérieur du Québec dont le français est la première langue officielle parlée est pour sa part passée de 3,6 % en 2016 à 3,3 % en 2021. Cette diminution s'explique par une combinaison de facteurs, notamment une population en moyenne plus âgée (une population plus âgée compte généralement davantage de décès), la transmission incomplète du français d'une génération à la suivante et les transferts linguistiques (c'est-à-dire lorsqu'une personne parle une autre langue que sa langue maternelle à la maison). Les migrations interprovinciales et internationales jouent pour leur part un rôle variable à cet égard d'une période à l'autre, puis d'une région à l'autre.
• Au Québec, la proportion de personnes ayant l'anglais comme première langue officielle parlée est passée de 12,0 % en 2016 à 13,0 % en 2021. Il s'agit dans ce cas d'un retour près du seuil observé en 1981. Pour la première fois depuis que des données comparables sont compilées, le nombre de personnes ayant l'anglais comme première langue officielle parlée a franchi le cap du million de locuteurs au Québec en 2021.
Faits saillants : Le français au Québec
• À l'instar de la situation à l'échelle canadienne, le nombre de locuteurs du français augmente au Québec, mais la part qu'ils représentent au sein de la population québécoise diminue. En 2021, 85,5 % de la population québécoise a déclaré parler français à la maison au moins régulièrement. Le nombre de personnes qui parlaient le français de façon prédominante à la maison est passé de 6,4 millions en 2016 à 6,5 millions en 2021, mais la proportion de la population qu'elles représentent a diminué (passant de 79,0 % à 77,5 %) au cours de cette période.
• De plus, on observe au Québec, de 2016 à 2021, une croissance en nombre, mais une diminution de la proportion de la population qui avait le français comme langue maternelle (passant de 77,1 % à 74,8 %), comme première langue officielle parlée (de 83,7 % à 82,2 %) ou qui pouvait soutenir une conversation en français (de 94,5 % à 93,7 %).
• De 2016 à 2021, la proportion de la population dont le français était la première langue officielle parlée a diminué dans toutes les régions du Québec, sauf dans la région de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (+1,1 point de pourcentage).

Renseignements supplémentaires :

aucun