Note pour la période des questions : Services à l'enfance et à la famille C-92

About

Numéro de référence :
PCO-2019-QP-00005
Date fournie :
11 déc. 2019
Organisation :
Bureau du Conseil privé
Nom du ministre :
Trudeau, Justin (Le très hon.)
Titre du ministre :
Premier ministre

Réponse suggérée :

• À compter du 1er janvier 2020, tous les fournisseurs autochtones de services à l'enfant et à la famille devront respecter les normes minimales de la Loi.
• Les organismes existants continueront de fournir des services aux enfants autochtones.
• Les accords sur les services à l'enfance et à la famille entre les groupes autochtones et les gouvernements fédéral, provinciaux ou territoriaux antérieurs à l'entrée en vigueur de la Loi prévalent en cas de conflit.
• Le groupe, la communauté ou les peuples autochtones peuvent notifier leur intention d'exercer leur compétence sur les services à l'enfance et à la famille ou faire une demande pour conclure une entente de coordination tripartite afin d'exercer leur compétence sur les services à l'enfance et à la famille.
• Nous travaillons avec nos partenaires afin d’assurer le succès de la mise en œuvre de la Loi.

Contexte :

Le Programme de services à l’enfance et à la famille des Premières Nations de Services autochtones Canada (SAC) fournit des fonds pour appuyer la sécurité et le bien-être des enfants des Premières Nations dans les réserves. Un financement est fourni aux agences des SEFPN, aux provinces et au territoire du Yukon pour appuyer la prestation de services de prévention et de protection dans les réserves. SAC ne fournit pas les services. Ces services sont fournis conformément à la législation et aux normes de la province ou du territoire de résidence et d’une manière raisonnablement comparable à celles offertes aux autres résidants de la province qui se trouvent dans des circonstances similaires, dans les limites du programme de SAC. Le financement dans le cadre du programme des SEFPN est fourni selon un modèle de financement fondé sur la prévention. En janvier 2018, le gouvernement du Canada a organisé une réunion d’urgence sur les Services à l’enfance et à la famille autochtones, à laquelle les dirigeants autochtones nationaux et régionaux ainsi que les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ont assisté, afin de discuter des causes qui engendrent le taux élevé d’enfants autochtones pris en charge et de la façon de travailler ensemble en vue d’une réforme systémique. À la réunion, le gouvernement du Canada a annoncé son engagement à prendre six mesures qui comprenaient la possibilité d’élaborer une loi fédérale, comme l’a demandé la Commission de la vérité et réconciliation dans son appel à l’action no 4; à poursuivre la mise en œuvre complète des ordonnances antérieures du TCDP (de 2016 et avant septembre 2019); à réformer les services à l’enfance et à la famille des Premières Nations, notamment en passant à un modèle de financement flexible; et à travailler avec les partenaires pour orienter les programmes vers la prévention, l’intervention précoce et la réunification familiale adaptées à la culture.
La Loi sur les enfants, les jeunes et les familles des Premières Nations, Inuits et Métis (la Loi) a été élaborée conjointement avec des partenaires autochtones, provinciaux et territoriaux. La loi entrera en vigueur le 1er janvier 2020. Le 21 février 2019, le TCDP a traité une nouvelle plainte concernant la définition d’un enfant des Premières Nations aux fins de la mise en œuvre du principe de Jordan et a rendu une ordonnance de mesures provisoires indiquant que le Canada « fournira aux enfants de Premières Nations vivant hors réserve qui ont des besoins urgents en matière de services – mais n’ont pas (et ne peuvent avoir) le statut prévu à la Loi sur les Indiens – les services nécessaires pour répondre à ces besoins urgents, conformément au principe de Jourdan ». Le 6 septembre 2019, le TCDP a publié une ordonnance sur l’indemnisation. Le Tribunal a condamné le Canada à payer le montant maximal de 40 000 $ (20 000 $ pour la douleur et la souffrance et 20 000 $ pour une conduite délibérée et téméraire) par enfant et parent ou grands-parents. Le Canada est tenu de faire rapport au Tribunal avant le 10 décembre 2019 sur un processus d’indemnisation accepté par les plaignants. Si un accord n’est pas trouvé, le jury commandera l’une de ses créations. Le 4 octobre 2019, le procureur général du Canada a déposé un avis de demande de contrôle judiciaire et une requête en ajournement devant la Cour fédérale. La décision en matière d’indemnisation reste en vigueur à moins d’être suspendue par la Cour fédérale. Une décision sur la demande de contrôle judiciaire ne devrait pas être prise avant mars 2020 au plus tôt. Il y a quatre ordres à venir du TCDP sur les questions suivantes: 1) capital majeur; 2) les coûts réels des services de représentation de la bande; 3) petites agences; 4) la définition d’un enfant des Premières Nations aux fins du principe de Jordan.

Renseignements supplémentaires :

aucun