Note pour la période des questions : L’extrémisme violent

About

Numéro de référence :
PS-2019-QP-00013
Date fournie :
26 nov. 2019
Organisation :
Sécurité publique Canada
Nom du ministre :
Blair, Bill (L’hon.)
Titre du ministre :
Ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile

Enjeu ou question :

Les efforts du Canada pour lutter contre l’extrémisme violent

Réponse suggérée :

• Le gouvernement prend au sérieux toutes les formes d’extrémisme violent.

• Les Canadiens peuvent être certains que les organismes d’application de la loi, dont la GRC et le SCRS, s’efforcent de contrer tous les groupes qui menacent la sécurité publique, peu importe leur idéologie.

• Le Canada investit pour prévenir la radicalisation menant à la violence, comme le dit sa Stratégie nationale de lutte contre la radicalisation menant à la violence, publiée en décembre 2018.

• Le gouvernement du Canada travaille avec ses partenaires nationaux et internationaux pour coordonner, aux niveaux national et international, la lutte contre l’extrémisme violent.

• En plus d’avoir quadruplé le programme des infrastructures de sécurité pour aider les organisations religieuses et culturelles à se protéger, le gouvernement du Canada finance des études et des programmes névralgiques axés sur l’extrémisme violent, y compris de droite. Il soutient ainsi les efforts des forces de l’ordre, des décideurs, et des organisations communautaires de première ligne.

Contexte :

Lancé en 2017, le Centre canadien d’engagement communautaire et de prévention de la violence (le Centre canadien) dirige les efforts du gouvernement du Canada pour lutter contre la radicalisation menant à la violence sous toutes ses formes, dont l’extrémisme de droite. Les activités du Centre canadien comprennent : la définition d’une orientation stratégique; la promotion de la coordination et de la collaboration avec de multiples acteurs pour prévenir la radicalisation menant à la violence; le financement, la planification et la coordination de recherches pour mieux comprendre la problématique; et le financement de programmes ciblés grâce au Fonds pour la résilience communautaire.

Le 11 décembre 2018, le Centre canadien a lancé la Stratégie nationale de lutte contre la radicalisation menant à la violence. En février 2019, le gouvernement a annoncé le lancement d’un Comité national de spécialistes sur la lutte contre la radicalisation menant à la violence, qui s’emploiera à faire progresser le travail du Centre canadien et les priorités de la Stratégie nationale.

Bien que le Canada ait été confronté à diverses menaces découlant de l’extrémisme violent au cours des dernières décennies, la principale menace terroriste pour le Canada demeure les extrémistes violents s’inspirant de groupes terroristes tels que Daech et Al-Qaïda. Cependant, les personnes qui prônent la violence et commettent des actes de violence peuvent s’inspirer de tout groupe extrémiste faisant la promotion d’un tel comportement. À titre d’exemple, certaines personnes au sein du mouvement d’extrême droite ont prôné, glorifié et encouragé la violence, et ont même commis des actes de violence.

Extrémisme violent

Les personnes associées à la menace de l’extrémisme violent sont habituellement motivées par la haine et la peur. Il peut s’agir d’un vaste éventail de personnes, de groupes et de communautés en ligne qui partagent des causes et des revendications communes.

Le SCRS continue de voir dans le monde entier des attaques perpétrées par ces individus motivés par des idéologies extrémistes violentes. Parmi les exemples récents, citons la fusillade de la synagogue Tree of Life en octobre 2019, à Pittsburgh, qui a tué 11 personnes, et les attentats terroristes de mars 2019 à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, qui ont fait plus de 50 victimes.

Le Canada n’est pas à l’abri des actes commis par des extrémistes violents. La fusillade de 2017 au Centre culturel islamiste de Québec, qui tué 6 Canadiens et en a blessés 19 autres, et l’attentat à la camionnette de 2018 à Toronto, qui a tué 10 personnes, en sont des exemples récents.

Au Canada, les personnes qui partagent ces points de vue sont actives au sein de communautés de personnes aux vues similaires, souvent en ligne. Au pays, les violences perpétrées par des personnes motivées en tout ou en partie par des idéologies extrémistes violentes ont été sporadiques et opportunistes.

Fonds pour la résilience communautaire

Par l’intermédiaire du Fonds pour la résilience communautaire (FRC), le programme de subventions et de contributions du Centre canadien, Sécurité publique Canada appuie la recherche et les programmes visant à constituer une base de données probantes ainsi que la capacité locale de contrer la radicalisation menant à la violence au Canada. Il s’agira par exemple d’investir dans l’établissement d’une vision actualisée et complète des croyances, des motivations, des activités et des liens qui caractérisent le mouvement de l’extrémisme de droite au Canada, et d’analyser le contenu en ligne et la couverture médiatique, sous la direction de l’Institut universitaire de technologie de l’Ontario. De plus, le FRC finance Moonshot CVE pour qu’elle fournisse du contenu positif aux personnes vulnérables à la recherche de matériel extrémiste violent en ligne et qu’elle appuie les praticiens partout au Canada en les informant du contenu nuisible consommé dans leurs collectivités, ainsi que du contenu susceptible de mettre en doute avec succès les idéologies haineuses. L’appel de demandes 2018-2019 s’est terminé le 25 mars 2019. Le Centre canadien a terminé le processus d’évaluation des projets, et le financement sera annoncé prochainement.

Programme de financement des projets d’infrastructure de sécurité pour les collectivités à risque

De nombreuses collectivités au Canada se disant inquiètes de leur vulnérabilité aux crimes haineux, le Programme de financement des projets d’infrastructure de sécurité pour les collectivités à risque (PFPIS) a été créé en 2007. Ce programme, qui s’inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale pour la prévention du crime de Sécurité publique Canada, sert à fournir des fonds à des organismes privés sans but lucratif liés à une collectivité à risque de crimes haineux pour qu’ils renforcent la sécurité de leurs lieux de rassemblement communautaires. Plus récemment, en réponse à la hausse fulgurante des crimes haineux déclarés par la police au Canada, le gouvernement a proposé, dans le budget de 2019, un financement annuel permanent supplémentaire de deux millions de dollars pour le PFPIS.

Depuis son lancement en 2007, le PFPIS a versé plus de 10 millions de dollars en financement à 324 collectivités du Canada. Selon l’Évaluation de la Stratégie nationale pour la prévention du crime de 2017-2018, tous les bénéficiaires de financement du PFPIS qui ont participé à l’évaluation ont convenu que le PFPIS avait renforcé leur sentiment de sécurité et réduit l’incidence des crimes haineux dans leurs établissements.

Renseignements supplémentaires :

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