Note pour la période des questions : Les crimes haineux déclarés par la police au Canada, 2020
About
- Numéro de référence :
- PS-2022-1-QP-MPS-0009
- Date fournie :
- 17 mars 2022
- Organisation :
- Sécurité publique Canada
- Nom du ministre :
- Mendicino, Marco (L’hon.)
- Titre du ministre :
- Ministre de la sécurité publique
Enjeu ou question :
Le 17 mars 2022, le Centre canadien de la statistique juridique et de la sécurité des collectivités de Statistique Canada a publié un rapport Juristat intitulé « Les crimes haineux déclarés par la police au Canada, 2020 ».
Réponse suggérée :
• Le gouvernement du Canada prend très au sérieux la question des crimes motivés par la haine.
• La pandémie de COVID-19 a eu des répercussions inégales sur les Canadiens. Le nombre de cas signalés de harcèlement et d’agression à l’endroit de Canadiens d’origine asiatique a augmenté. Tous les Canadiens, quelle que soit leur religion, leur race, leur origine ethnique, leur orientation sexuelle ou leur identité de genre, devraient se sentir en sécurité là où ils vivent, travaillent, se réunissent ou prient.
• Depuis sa création, le Programme de financement des projets d’infrastructure de sécurité a fourni plus de 11 millions de dollars à plus de 383 projets au Canada pour améliorer les infrastructures de sécurité et ainsi créer des espaces de rassemblement plus sûrs pour la population.
• Notre gouvernement reste déterminé à prendre des mesures contre le contenu préjudiciable sur les plateformes de médias sociaux, notamment les discours haineux, le contenu terroriste et l’exploitation sexuelle des enfants sur Internet. Ces types de contenu préjudiciable peuvent nuire à la sécurité publique, à la sécurité nationale du Canada et à la cohésion sociale.
• Nous travaillons à la présentation d’une loi et d’un règlement connexe visant à réduire la diffusion de contenu illégal et préjudiciable et à faire la promotion d’un environnement en ligne plus sûr et plus inclusif.
Contexte :
Un crime haineux est défini comme un crime contre une personne ou un bien et peut viser la race, la couleur, l’origine nationale ou ethnique, la religion, l’orientation sexuelle, l’identité ou l’expression de genre, la langue, le sexe, l’âge, le handicap mental ou physique, ou tout autre facteur similaire.
Ce rapport examine les crimes haineux déclarés par la police en 2020, ce qui signifie que la période visée compte les dix premiers mois de la pandémie, au cours desquels divers problèmes liés à la sécurité et à la discrimination ont été exposés, notamment des crimes haineux.
Principales conclusions
Le plus grand nombre de crimes haineux jamais déclarés
• En 2020, la police a déclaré 2 669 incidents criminels motivés par la haine, soit le plus grand nombre enregistré depuis que les données sont devenues accessibles en 2009. Le nombre de crimes haineux a augmenté de 37 % (718 incidents de plus) par rapport à l’année précédente. Les crimes haineux augmentent de façon générale depuis 2013.
• Les nombres de crimes motivés par la haine et de crimes non motivés par la haine étaient moins élevés au cours des deux premiers mois de la pandémie (mars et avril 2020) qu’ils ne l’étaient ces mêmes mois en 2019. Cependant, de mai à décembre 2020, le nombre de crimes motivés par la haine était beaucoup plus élevé qu’en 2019, tandis que le nombre de crimes non motivés par la haine était moins élevé.
Les incidents haineux, tant violents que non violents, ont augmenté en 2020
• Un peu plus de la moitié (57 %) de tous les crimes haineux déclarés par la police étaient non violents en 2020. Les crimes haineux non violents (+41 %) et violents (+32 %) ont augmenté par rapport à 2019. Les crimes motivés par la haine ciblant l’orientation sexuelle et les populations asiatiques étaient les incidents les plus susceptibles d’être violents que non violents.
• Un peu plus de 1 000 incidents ont été signalés à la police. Parmi ces incidents, le méfait général était l’infraction haineuse la plus courante signalée à la police (38 % de tous les incidents). Les méfaits à l’égard d’un bien utilisé principalement pour le culte ou par un groupe identifiable ont augmenté de 47 % pour atteindre 159 incidents, tandis que les incidents d’incitation publique à la haine ont augmenté de 23 % pour atteindre 111 incidents en 2020.
Forte augmentation des crimes motivés par la haine de la race/ethnicité
• L’augmentation générale des crimes haineux est liée à une hausse de 80 % des incidents visant la race ou l’ethnie, en particulier les populations noires et celles d’Asie de l’Est et du Sud-Est. Les crimes motivés par la haine d’une religion ont diminué de 16 %, tandis que ceux motivés par la haine d’une orientation sexuelle sont restés stables.
• Les motivations précises les plus courantes en 2020 étaient la haine des populations noires (26 %), juives (13 %) et d’Asie de l’Est/Sud-Est (11 %), ainsi que de certaines orientations sexuelles (10 %).
• La police a déclaré 663 crimes haineux commis contre des Noirs, soit presque le double qu’en 2019 (345). Les crimes haineux commis contre les populations d’Asie de l’Est/Sud-Est ont quadruplé, passant de 67 incidents en 2019 à 269 en 2020. Bien que relativement peu nombreux, les crimes haineux commis contre les Autochtones ont plus que doublé, passant de 29 en 2019 à 73 en 2020.
Des augmentations importantes dans certaines provinces et villes
• Les crimes haineux ont augmenté dans la majorité des provinces et territoires en 2020 : la Nouvelle-Écosse, la Colombie-Britannique et la Saskatchewan ont toutes signalé des augmentations de plus de 60 %. Les taux les plus élevés de crimes motivés par la haine pour 100 000 habitants en 2020 ont été enregistrés en Colombie Britannique, en Ontario et en Alberta.
• Les augmentations en Colombie-Britannique en 2020 (+198 incidents) sont principalement liées à l’augmentation des incidents motivés par la race ou l’ethnicité, surtout de ceux commis contre les populations d’Asie de l’Est/Sud Est (106 incidents de plus qu’en 2019).
• Parmi les plus grandes régions métropolitaines de recensement (RMR) du Canada, Calgary (+75 %), Vancouver (+62 %) et Ottawa (+56 %) ont signalé les plus fortes augmentations en pourcentage des incidents haineux en 2020. Ottawa (16,6) et Vancouver (13,8) ont signalé le plus grand nombre d’incidents haineux par 100 000 habitants.
• Les RMR et les zones situées à l’extérieur des RMR (petites villes, villages et régions rurales) ont connu des augmentations similaires des crimes haineux en 2020. Les régions rurales représentaient 16 % de la population du Canada, mais comptaient seulement 7 % des crimes haineux.
Renseignements supplémentaires :
aucun