Note pour la période des questions : Santé et sécurité des interprètes du Bureau de la traduction
About
- Numéro de référence :
- PSPC-2022-QP-00057
- Date fournie :
- 9 sept. 2022
- Organisation :
- Services publics et Approvisionnement Canada
- Nom du ministre :
- Jaczek, Helena (L’hon.)
- Titre du ministre :
- Ministre des Services publics et de l’Approvisionnement
Enjeu ou question :
Avec l'augmentation des affectations d'interprétation à distance en raison des séances virtuelles, il y a eu une augmentation des rapports d'incidents liés à la santé et à la sécurité des interprètes. Le Bureau de la traduction de Services publics et Approvisionnement Canada continue de travailler avec l’administration de la Chambre des communes, l’administration du Sénat et tous ses partenaires pour appuyer la tenue des séances virtuelles du Parlement tout en veillant à la santé et à la sécurité de ses interprètes.
Réponse suggérée :
- Le Bureau de la traduction s’engage à fournir des services linguistiques de qualité à l’appui du Parlement et des ministères et organismes fédéraux
- La santé et la sécurité des interprètes constituent une priorité du gouvernement du Canada, et le Bureau de la traduction a pris des mesures pour les protéger en collaboration avec ses partenaires parlementaires, responsables de l’environnement technique
- Services publics et Approvisionnement Canada continue de suivre la situation au Canada et partout dans le monde afin de prendre des décisions éclairées et de mettre en œuvre les meilleures mesures de sécurité pour les interprètes qui offrent des services d’interprétation à distance
- Les conditions de travail ont été modifiées tant pour les interprètes permanents que pour les interprètes pigistes, de façon à réunir les conditions optimales afin que les interprètes puissent fournir un service d’excellente qualité dans un environnement sécuritaire (c.-à-d. mise en œuvre d’exigences techniques, réduction de la durée des affectations et augmentation du nombre d’interprètes par affectation) sans réduire leur rémunération
- En date de février 2022, tous les participants aux réunions virtuelles pour lesquelles des services d’interprétation sont offerts aux clients du gouvernement du Canada doivent utiliser un microphone externe unidirectionnel; les participants qui ne respectent pas cette exigence ne pourront bénéficier des services d’interprétation
Si l’on insiste au sujet des activités courantes :
- Le Bureau de la traduction étudie avec ses partenaires parlementaires la possibilité d’étendre l'obligation de microphone externe à tous les clients, y compris au Parlement
- En mai 2022, le Bureau a signé un contrat avec l'Université d'Ottawa afin que soient menées à partir de la fin de l'été 2022 les évaluations auprès des interprètes prévues dans le Programme de santé auditive
Si on l’insiste au sujet de la plainte de l’Association canadienne des employés professionnels (ACEP) contre le Bureau de la traduction :
- La santé et la sécurité des interprètes constituent une priorité du gouvernement du Canada, et le Bureau de la traduction a pris des mesures pour les protéger dans un contexte où ils doivent de plus en plus souvent travailler à distance
- Le Bureau de la traduction continue de tenir des réunions mensuelles régulières avec l'Association canadienne des employés professionnels (ACEP), y compris pendant l'été, afin de tenir les membres au courant de tout nouveau développement, de les consulter et de collaborer sur les questions de santé et de sécurité
- Le Bureau de la traduction continue de travailler avec l’administration de la Chambre des communes, qui est responsable de la technologie, pour renforcer les exigences techniques relatives au travail des interprètes dans les séances virtuelles
- Le Bureau de la traduction surveille activement la situation au Canada et ailleurs dans le monde, et s’inspire de pratiques exemplaires à l’échelle internationale pour mettre en œuvre des mesures de protection optimales
Contexte :
L’augmentation du nombre de vidéoconférences a entraîné une augmentation du nombre d’incidents de santé et sécurité signalés par les interprètes. Ils citent des maux de têtes, de maux d’oreille et de fatigue causés par une piètre qualité du son.
Le Bureau de la traduction a modifié son fonctionnement en réponse à l’évolution des conditions de travail. Les conditions se sont améliorées au fil du temps et le Bureau de la traduction continue de travailler avec ses partenaires parlementaires, qui sont responsable de l'environnement technique, afin de trouver des solutions durables pour réduire le risque d’incident de santé et sécurité et d’interruption de service attribuable à la technologie utilisée par les participants à distance.
L’approche du Bureau de la traduction concorde avec les pratiques exemplaires internationales, y compris les principes, les lignes directrices pour les institutions et les pratiques exemplaires de l’Association internationale des interprètes de conférence (AIIC). Le Bureau de la traduction partage la position de l’AIIC sur le principe de précaution et a réduit les heures de travail des interprètes à distance pour réduire leur exposition au son. En outre, il a financé des études et des essais, et passé par appel d’offres un contrat pour l’examen et le suivi de la santé auditive d’interprètes, afin de recueillir des données à propos de l’incidence qu’a le son acheminé aux interprètes sur leur santé auditive. Le Bureau de la traduction est considéré comme un chef de file dans le domaine et continuera à travailler avec AIIC et à communiquer les informations nécessaires au fur et à mesure qu’elles seront disponibles.
Le Bureau de la traduction exige de ses clients qu’ils respectent les exigences techniques de sorte à protéger non seulement la santé de ses interprètes, mais aussi à fournir des services d’interprétation de qualité. Ces mesures comprennent la présence en tout temps d’un technicien en audiovisuel qualifié, l’utilisation d’un microphone unidirectionnel, l’accès à une connexion Internet à large bande stable, et la remise des documents pertinents aux interprètes avant la tenue des réunions ou au début des réunions. Le respect de ces critères n’élimine pas complètement le risque d’interruptions du service, mais il réduira considérablement ce risque et contribuera à assurer la meilleure interprétation possible.
En date de février 2022, tous les participants aux réunions virtuelles pour lesquelles des services d’interprétation sont offerts aux clients du gouvernement du Canada doivent utiliser un microphone externe unidirectionnel. Les participants qui ne respectent pas cette exigence ne pourront bénéficier des services d’interprétation. Le Bureau de la traduction étudie avec ses partenaires parlementaires la possibilité d'étendre cette directive à tous les clients, y compris au Parlement.
Le 17 février 2022, la présidente-directrice générale du Bureau de la traduction a comparu devant le Bureau de régie interne (BRI) de la Chambre des communes pour aborder le sujet de la capacité en matière d’interprétation et les enjeux liés à la santé et la sécurité des interprètes. Elle a aussi comparu devant le BRI le 3 mars et le 19 mai 2022 afin de répondre à des questions supplémentaires.
Plaintes formulées par l’ACEP
L’Association canadienne des employés professionnels (ACEP), syndicat représentant les interprètes salariés du Bureau de la traduction, a fait savoir qu’elle avait déposé une plainte le 31 janvier 2022 contre le Bureau de la traduction en vertu de la partie II du Code canadien du travail pour avoir omis de mettre en place les mesures nécessaires visant à éliminer ou à réduire les risques pour la santé et la sécurité des interprètes.
Le 22 avril 2022, Greg Phillips, président de l’Association canadienne des employés professionnels, a rencontré Claude DeBellefeuille, whip du Bloc Québécois et membre du Bureau de régie interne de la Chambre des communes, et Mario Beaulieu, porte-parole en matière de langues officielles et vice-président du Comité permanent des langues officielles. Les deux députés se sont engagés à collaborer avec l’Association canadienne des employés professionnels pour voir à la résolution de cette affaire. L’Association canadienne des employés professionnels a rencontré les cinq partis politiques représentés au Parlement depuis que le problème a été soulevé. Le problème a également été souligné dans les médias.
Le 27 juillet, le sous-ministre Paul Thompson et la PDG du Bureau de la traduction, Lucie Séguin, ont rencontré le président de l'ACEP, Greg Phillips, à la suite de la lettre que M. Phillips a adressée le 28 janvier au ministre des PSPC pour discuter, entre autres, des préoccupations de l'ACEP concernant la santé et la sécurité et la protection de l'ouïe des interprètes.
Études
Le Bureau de la traduction mène actuellement trois études axées sur la technologie, la qualité du son et la santé auditive des interprètes :
- Le Bureau de la traduction a commandé au Conseil national de recherches du Canada (CNRC) un rapport sur la qualité du son et les niveaux de pression acoustique auxquels les interprètes sont exposés, y compris pendant les vidéoconférences. Il a également commandé des tests de la performance des appareils de protection auditive utilisés pour protéger l’ouïe des interprètes. Le CNRC confirme que les systèmes de protection auditive utilisés offrent une excellente protection contre les chocs acoustiques. Toutefois, il indique également que la qualité du son qui parvient aux oreilles des interprètes est inférieure à la qualité du son reçue par les participants qui sont directement connectés à la session Zoom. Conformément aux recommandations formulées dans le rapport du CNRC, le Bureau de la traduction, en collaboration avec l'Administration de la Chambre et le CNRC, a soumis à de nouveaux tests le son transmis en personne et virtuellement lors des séances de la Chambre en août 2022
- Le Bureau de la traduction travaille sur un projet de collaboration avec des chercheurs de l’Université d’Ottawa qui se spécialisent dans la perception du langage dans le bruit, afin de soumettre des interprètes à des tests auditifs de façon progressive, d’élaborer des analyses comparatives et de présenter des recommandations à la suite d’incidents acoustiques. En mai 2022, le Bureau a signé un contrat avec l'Université d'Ottawa afin que soient menées à partir de la fin de l'été 2022 les évaluations auprès des interprètes prévues dans le Programme de santé auditive
- Le Bureau de la traduction travaille avec l’Université de Genève en Suisse, sur une étude visant à déterminer si l’interprétation à distance influe sur la charge cognitive et le rendement des interprètes et si oui, dans quelle mesure
Renseignements supplémentaires :
aucun