Note pour la période des questions : Enquête sur la sécurité dans les espaces publics et privés, 2018

About

Numéro de référence :
WAGE-2019-QP-00021
Date fournie :
9 déc. 2019
Organisation :
Femmes et Égalité des genres Canada
Nom du ministre :
Monsef, Maryam (L’hon.)
Titre du ministre :
Ministre des Femmes et de l’Égalité des genres

Enjeu ou question :

Il existe des lacunes en matière de données sur la nature et la prévalence de la violence fondée sur le sexe.

Réponse suggérée :

*Nous avons toutes et tous le droit de vivre à l’abri de la violence. Pour soutenir ce droit humain fondamental, le Canada s’est engagé à appuyer sur des données probantes ses efforts pour prévenir la violence fondée sur le sexe et aider les personnes survivantes.

*L’Enquête sur la sécurité dans les espaces publics et privés est la première enquête nationale qui vise à évaluer les expériences vécues de la violence fondée sur le sexe au Canada.

*Cette enquête augmentera de façon notable les connaissances sur les expériences vécues de la violence fondée sur le sexe au Canada et permettra d’améliorer les initiatives en vue de prévenir la violence fondée sur le sexe et de soutenir les personnes survivantes.

Contexte :

Grâce à quelque 9,6 M$ de financement prélevés de l’initiative Il est temps : Stratégie du Canada pour prévenir et contrer la violence fondée sur le sexe, Femmes et Égalité des genres Canada (FEGC) a versé des fonds à Statistique Canada (SC) en vue de l’élaboration de l’Enquête sur la sécurité dans les espaces publics et privés. Il s’agit de la première enquête nationale visant à évaluer les expériences vécues de la violence fondée sur le sexe (VFS) au Canada.

Les premiers résultats ont été rendus publics le 5 décembre 2019; les résultats se limitent pour l’instant aux provinces, et on prévoit que les résultats relatifs aux territoires seront diffusés au printemps 2020.

Les résultats provenant de cette enquête permettront de combler des lacunes importantes et fourniront des renseignements utiles à la population canadienne au sujet de comportements qui ne sont pas considérés comme étant criminels en vertu du Code criminel, de la violence entre partenaires intimes ainsi que des perceptions et des attitudes qui sous-tendent la VFS. Les résultats de l’enquête fournissent également les premières données jamais répertoriées sur les expériences vécues de VFS parmi les personnes transgenres ou de genres divers.

Voici quelques-unes des principales conclusions du rapport :
o On estime qu’environ 4,7 millions de femmes ont été victimes d’une agression sexuelle dans leur vie (à partir de l’âge de 15 ans), ce qui représente environ 30 % des femmes (1 sur 3). En comparaison, 8 % des hommes disent avoir vécu la même expérience.
o Les femmes des Premières nations (45 %) et les Métisses (44 %) sont plus susceptibles d’avoir été victimes d’une agression sexuelle dans leur vie (à partir de l’âge de 15 ans) que les femmes non autochtones (30 %) au Canada.
o Les personnes lesbiennes, gaies et bisexuelles sont près de 1,5 fois plus susceptibles que les personnes hétérosexuelles d’avoir été victimes de violence au cours de leur vie (à partir de l’âge de 15 ans).
o Au cours des 12 mois précédant l’enquête, 3 % des femmes et 1 % des hommes ont été victimes d’une agression sexuelle.
o Au cours des 12 mois précédant l’enquête, 32 % des femmes et 13 % des hommes ont subi un ou plusieurs actes sexuels non désirés dans les espaces publics qui les ont fait sentir mal à l’aise ou menacés. Parmi ces personnes, la moitié des femmes (52 %) et près de la moitié des hommes (46 %) ont dit avoir changé leur comportement à la suite de cette expérience.
o Les probabilités d’être victimes de comportements sexuels non désirés en public étaient quatre fois plus élevées pour les hommes gais (38 %) et les hommes bisexuels (42 %) que pour les hommes hétérosexuels (13 %) au cours des 12 mois précédant l’enquête.
o Dix-huit (18 %) des femmes et quatorze (14 %) des hommes ont dit avoir subi du harcèlement en ligne au cours des 12 mois précédant l’enquête. Les femmes sont plus susceptibles que les hommes d’avoir pris des mesures pour se protéger en ligne, comme supprimer des comptes (28 % comparativement à 19 %).

Au fur et à mesure que ces données seront analysées, le gouvernement du Canada et ses partenaires obtiendront des renseignements précieux sur les expériences vécues de VFS au sein de certains groupes de la population, comme les femmes ayant un handicap, les femmes autochtones, les personnes LGBTQ2, ainsi que les aînées et les immigrantes.

Les résultats fourniront aussi pour la première fois un portrait national de la VFS au Canada. Les données de cette enquête éclaireront les politiques et les programmes qui visent à prévenir et à contrer la VFS ainsi qu’à soutenir les personnes survivantes et leur famille.

Renseignements supplémentaires :

aucun