Note pour la période des questions : Écart salarial entre les sexes

About

Numéro de référence :
WAGE-2020-QP-00010
Date fournie :
27 janv. 2020
Organisation :
Femmes et Égalité des genres Canada
Nom du ministre :
Monsef, Maryam (L’hon.)
Titre du ministre :
Ministre des Femmes et de l’Égalité des genres

Enjeu ou question :

Comment le gouvernement du Canada s’efforce-t-il de réduire l’écart salarial entre les femmes et les hommes?

Réponse suggérée :

• Il est essentiel de s’attaquer à l’écart salarial persistant entre les hommes et les femmes pour promouvoir l’égalité des genres et la sécurité économique des femmes.

• Le gouvernement du Canada a mis en place des mesures qui appuient les résultats des femmes sur le marché du travail, comme la mise en place d’une loi proactive sur l’équité salariale, des mesures de transparence salariale et une initiative sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants.

• Nous nous engageons à poursuivre sur cette lancée et à continuer d’appuyer la sécurité économique des femmes.

Contexte :

Un certain nombre de facteurs contribuent à l’écart salarial entre les sexes :
• les normes et préjugés sociétaux influencent la valeur des emplois et des salaires, de sorte que les secteurs et les emplois où travaillent les femmes et les hommes sont valorisés différemment, le travail effectué par les femmes étant sous-évalué;
• les préjugés et la discrimination liés au sexe (intentionnels ou non) dans les pratiques commerciales empêchent les femmes de réaliser pleinement leur potentiel économique, tel que l’avancement à des postes de direction;
• le manque d’options pour la garde d’enfants et les soins aux personnes âgées fait en sorte que les femmes s’occupent davantage des soins non rémunérés et ont moins de temps à consacrer au travail rémunéré.

Si l’on compare les salaires horaires médians des femmes et des hommes (âgés de 15 ans et plus) travaillant à plein temps en 2019, les femmes gagnaient 88 cents pour chaque dollar gagné par les hommes, ce qui suggère un écart de 12 points de pourcentage. L’écart est resté stable depuis 2017.

Les écarts salariaux entre les femmes et les hommes ont tendance à augmenter avec l’âge parce que les femmes subissent plus d’interruptions d’emploi que les hommes et parce que les femmes âgées ont généralement un niveau d’éducation et une expérience professionnelle inférieurs à ceux des femmes plus jeunes. Cela dit, une étude publiée en janvier 2020 par l’Université d’Ottawa et le Conseil d’information sur le marché du travail (avec le soutien de Statistique Canada et d’Emploi et développement social Canada) suggère qu’une inégalité des revenus annuels semble également apparaître immédiatement après l’obtention d’un diplôme d’études postsecondaires et se creuse considérablement au cours des cinq premières années de vie active.
• En comparant les revenus annuels des femmes et des hommes ayant les mêmes diplômes, l’étude a montré que les femmes gagnent de 2 à 21 % de moins que leurs homologues masculins au cours de la première année suivant l’obtention de leur diplôme.
• En comparant les revenus annuels des femmes et des hommes ayant les mêmes diplômes et dans le même domaine d’études, l’étude a montré que cinq ans après l’obtention du diplôme, les femmes gagnaient moins que leurs homologues masculins dans tous les domaines d’études et à tous les niveaux de diplômes – les écarts touchant la rémunération annuelle les plus importants étant enregistrés dans les domaines des STIM.

En outre, les femmes autochtones continuent de se heurter à des obstacles persistants à leur bien-être économique, comme le montrent les taux de participation à la population active et la prévalence des faibles revenus :
• En 2019, 75 % des femmes autochtones (ce qui exclut celles qui vivent dans les réserves et autres « établissements autochtones » dans les provinces ainsi que celles qui vivent dans les territoires) dans la tranche d’âge de base de 25 à 54 ans participaient à la population active, contre 84 % des hommes autochtones.
• En 2016, la prévalence des faibles revenus chez les femmes autochtones était de 25 %, comparativement à 14 % pour la population totale des femmes et des filles au Canada.

Soutiens existants

La législation proactive en matière d’équité salariale crée un régime qui garantira que les femmes et les hommes travaillant dans des lieux de travail sous réglementation fédérale, y compris le secteur privé fédéral, la fonction publique fédérale, les lieux de travail parlementaires et les cabinets ministériels, reçoivent un salaire égal pour un travail de valeur égale.

Les mesures de transparence salariale fourniront aux Canadiennes et aux Canadiens plus d’informations sur les pratiques salariales des organisations du secteur réglementé par le gouvernement fédéral. Il s’agira notamment de convertir les informations salariales existantes déposées par les organisations sous réglementation fédérale en vertu de la Loi sur l’équité en matière d’emploi en un contenu en ligne plus convivial, en veillant tout particulièrement à mettre en évidence les écarts salariaux existants.

Des initiatives telles que la Stratégie pour les femmes en entrepreneuriat, la Subvention incitative aux apprentis pour les femmes, le Fonds pour les femmes en construction et le Programme de préapprentissage contribuent à réduire les disparités en matière de main-d’œuvre.

Renseignements supplémentaires :

aucun