Note pour la période des questions : Soutien à l'emploi et aux compétences de la jeunesse Canadienne

About

Numéro de référence :
WAGE-2024-QP-011
Date fournie :
13 déc. 2024
Organisation :
Femmes et Égalité des genres Canada
Nom du ministre :
Ien, Marci (L’hon.)
Titre du ministre :
Ministre des femmes et de l’égalité des genres et de la jeunesse

Enjeu ou question :

Comment le gouvernement du Canada aide-t-il les jeunes à obtenir les compétences et l’expérience nécessaires pour intégrer avec succès le marché du travail?

Réponse suggérée :

•Un grand nombre de jeunes ont des problèmes de capacité financière. Environ 30 % des 15 à 24 ans déclarent avoir du mal à joindre les deux bouts.
•De bons emplois ouvrent un monde de possibilités pour un avenir meilleur. Le gouvernement prend des mesures à cet égard.
•En 2024-2025, le gouvernement créera plus de 130 000 possibilités d’emploi dans le cadre de la Stratégie emploi et compétences jeunesse, d’Emplois d’été Canada et du Programme de stages pratiques pour étudiants.
•Le budget de 2024 prévoit un financement supplémentaire de 558,8 millions de dollars en 2025-2026 pour ces programmes.
•Avec cette annonce, le gouvernement continuera d’aider 130 000 jeunes et étudiantes et étudiants l’année prochaine à acquérir des compétences et à lancer leur carrière.

Contexte :

• Dans le cadre de son mandat, le gouvernement s’est engagé à continuer d’élargir les initiatives et les programmes axés sur les compétences et l’emploi qui sont destinés aux jeunes du Canada. Les principaux leviers utilisés pour honorer cet engagement sont la Stratégie emploi et compétences jeunesse (SECJ), qui comprend le Programme de la SECJ et Emplois d’été Canada (EEC), ainsi que le Programme de stages pratiques pour étudiants (PSPE).

• Pendant la pandémie, le gouvernement a réalisé des investissements historiques dans la SECJ afin d’aider les jeunes, en particulier celles et ceux qui font face à des obstacles, à trouver de bons emplois et à les conserver.

• . Bien que l’emploi des jeunes se soit amélioré après la pandémie, les tendances récentes du marché du travail révèlent une hausse du taux de chômage chez les jeunes et une baisse de l’emploi :
o En octobre 2024, le taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans s’élevait à 12,8 %, soit une augmentation de 1,4 points de pourcentage par rapport à octobre 2023. Par comparaison, le taux de chômage des plus de 25 ans était de 5,4 % en octobre 2024;

• Les jeunes ont généralement un taux de chômage plus élevé que les groupes plus âgés en raison de leurs entrées et sorties fréquentes sur le marché du travail. Cependant, comme les jeunes sont confrontés à un marché de travail plus difficile, ces transitions pourraient prendre plus de temps que les années précédentes.

• Entre juin 2023 et juin 2024, la croissance démographique des jeunes de 15 à 24 ans a dépassé la croissance de l'emploi, contribuant à une baisse du taux d'emploi des jeunes.

• La demande de main-d'œuvre dans les principales industries de services qui emploient généralement des jeunes, comme le commerce de détail et les services alimentaires, est également en baisse, ce qui laisse moins d'opportunités pour le nombre croissant de jeunes à la recherche d'un emploi au Canada.

• Le nombre de jeunes au Canada âgés de 15 à 29 ans qui ne sont ni en emploi, ni aux études, ni en formation (NEET) a connu une augmentation significative, passant de 703 000 en 2023 à 815 000 en 2024.

• De nombreux jeunes continuent d’avoir besoin d’un soutien, notamment celles et ceux de groupes sous-représentés (comme les jeunes en situation de handicap, les jeunes Autochtones, les jeunes de race noire et d’autres groupes de jeunes racisés, etc.). Par exemple :

o En octobre 2024, le taux de chômage des jeunes de race noire ayant entre 15 et 24 ans était de 21,9 %.
o En octobre 2024, le taux de chômage des jeunes racialisés ayant entre 15 et 24 ans était de 17,0 %.
o En octobre 2024, le taux de chômage des jeunes Autochtones ayant entre 15 et 24 ans était de 17,9 %.

• Les jeunes sont aussi confrontés à des défis socioéconomiques. Selon des rapports de Statistique Canada, environ 30 % des 15 à 24 ans ont déclaré avoir du mal à joindre les deux bouts et ils consacrent une plus grande part de leur revenu à leur logement que les membres des groupes plus âgés. Il ressort également de ces rapports que le niveau de satisfaction et d’optimisme face à l’avenir de la jeunesse canadienne est moins élevé.

Stratégie emploi et compétences jeunesse
• La SECJ est une initiative horizontale du gouvernement du Canada, menée par Emploi et Développement social Canada (EDSC) et livré en partenariat avec 11 ministères, organismes et sociétés d’État. La stratégie vise à offrir aux jeunes (âgés de 15 à 30 ans), en particulier à ceux qui sont confrontés à des obstacles à l'emploi, la possibilité de bénéficier d'une aide à l'emploi, d’acquérir l’expérience de travail, et de développer les compétences nécessaires pour trouver et conserver un emploi de qualité. Grâce à la SECJ, le gouvernement du Canada soutient les objectifs des jeunes en matière d'emploi et comble les lacunes dans les principaux secteurs de l'économie.

• Le Programme de la SECJ d’ EDSC fournit un financement à des organismes pour qu'elles fournissent des soutiens et des services personnalisés dans le but de doter les jeunes des outils nécessaires pour réussir leur parcours d'emploi. Il met l’accent sur les jeunes ayant moins accès à des possibilités d’emploi (p. ex., les jeunes ni en emploi, ni aux études, ni en formation, les jeunes sous-représentés et les jeunes défavorisés).

• EEC est un programme national mis en œuvre uniquement par EDSC. ECC soutient les employeurs des organismes à but non lucratif, du secteur public, ainsi que du secteur privé comptant 50 employés ou moins travaillant à temps plein, afin qu’ils créent des occasions d’emploi d’été de qualité pour les jeunes (âgés de 15 à 30 ans). EEC offre aux jeunes la possibilité de perfectionner leurs compétences et d’en acquérir de nouvelles. Certains pourront vivre leur première expérience professionnelle dans le cadre du programme, ce qui leur permettra d’orienter les choix qu’ils feront dans l’avenir en matière d’éducation, de formation et de carrière. Le programme répond aux priorités nationales et locales, ainsi qu’aux besoins du marché du travail.

• Pour donner suite à l’engagement du mandat de créer un volet pour les jeunes en situation de handicap dans le cadre de la SECJ, des consultations de parties prenantes ont été menées à l’automne 2022. La ministre des Femmes et de l’Égalité des genres et de la Jeunesse et sa secrétaire parlementaire ont rencontré des jeunes en situation de handicap, des prestataires de services aux jeunes et des employeuses et employeurs.

• Leurs conseils ont été intégrés dans le récent appel de propositions du Programme de la SECJ d’EDSC, lancé à l’automne 2023, qui comprenait un volet dédié aux projets destinés aux jeunes en situation de handicap. Environ 30 % des projets financés dans le cadre de l'appel à propositions du programme SECJ de l'automne 2023 d’EDSC ont été financés par le volet pour les jeunes en situation de handicap, ce qui dépasse l'objectif initial de 20 %.

• Les investissements gouvernementaux produisent des résultats pour les jeunes. Par exemple, une évaluation réalisée en milieu de cycle a révélé qu’entre avril 2020 et décembre 2022, 81 % des personnes ayant participé au Programme de la SECJ d’EDSC étaient retournées à l’école ou avaient un emploi après y avoir pris part.

• En 2022-2023, le Programme de la SECJ a permis d’offrir plus de 26 000 possibilités d’emplois et EEC a soutenu plus de 115 000 emplois.

• En 2023-2024 et 2024-2025, le Programme de la SECJ créera 40 000 possibilités d’emplois et EEC soutiendra 140 000 stages d’été.

• Le budget de 2024 propose un financement supplémentaire de 351,2 millions de dollars pour la SECJ afin d’aider à créer plus de 90 000 stages pour les jeunes et de favoriser les possibilités pour 2025 2026. Ces investissements comprennent :
o 150,7 millions en 2025 2026 pour le Programme de la SECJ afin d’offrir aux jeunes des stages d’été et des aides à l’emploi;
o 200,5 millions en 2025 2026, pour EEC afin d’offrir des possibilités d’emplois d’été bien rémunérés, y compris dans des secteurs connaissant de graves pénuries de main d’œuvre, comme celui de la construction de logements.

• Ce financement est conforme aux niveaux annoncés dans l’Énoncé économique de l’automne de 2022 et permettra au Programme de la SECJ et à EEC de maintenir des objectifs conformes à ceux des années passées. Le Programme de la SECJ devrait appuyer plus de 20 000 possibilités d’emploi par an en 2025 2026 et EEC devrait soutenir 70 000 jeunes en 2025.

Appel de propositions du Programme de la SECJ d’EDSC

• L’appel de propositions du Programme de la SECJ de 2023 d’EDSC octroie à plus de 200 organismes approximativement 300 millions de dollars sur quatre ans pour aider à améliorer les résultats sur le marché du travail de 20 000 jeunes faisant face à des obstacles à l’emploi. L’appel de propositions de 2023 comprend un nouveau volet destiné à répondre aux obstacles uniques à l’emploi rencontrés par les jeunes en situation de handicap, avec l’objectif d’appuyer jusqu’à 20 % de projets dans le cadre de ce volet.

• Certains projets ont maintenant officiellement démarré, tandis que les autres projets commencerons en automne et en hiver.

Programme de stages pratiques pour étudiants
Investissement

• Le budget de 2024 propose 207,6 millions de dollars en 2025-2026 pour le PSPE afin de créer davantage de possibilités d’apprentissage intégré au travail pour les étudiantes et étudiants de niveau postsecondaire.

• Le budget de 2023 a investi 197,7 millions de dollars en 2024-2025 dans le PSPE pour continuer de créer des possibilités d’apprentissage intégré au travail de qualité pour les étudiantes et étudiants grâce à des partenariats entre employeuses et employeurs et des établissements d’enseignement postsecondaire.

• Le Programme soutiendra la création d’environ 40 000 possibilités d’apprentissage intégré au travail par an jusqu’en 2025-2026 pour les étudiantes et étudiants de niveau postsecondaire dans divers secteurs en demande.

• Ces mesures aideront les étudiantes et étudiants à acquérir les compétences, la formation et l’expérience de travail concrète nécessaires pour réussir leur transition vers le marché du travail.

Résultats

• Lancé en 2017-2018 en tant que projet pilote à petite échelle, le PSPE, qui offrait 10 000 possibilités d’apprentissage intégré au travail sur quatre ans, est passé à plus de 50 000 en 2023-2024.

• Entre 2017-2018 et 2023-2024, le Programme a soutenu plus de 249 000 possibilités d’apprentissage intégré au travail offertes aux étudiantes et étudiants de niveau postsecondaire dans l’ensemble des provinces et des territoires ainsi que dans tous les secteurs de l’économie canadienne. Au total, il y a eu 161 081 stages pratiques et 88 845 possibilités d’apprentissage intégré au travail novatrices.

Contexte
• Le PSPE appuie les partenariats entre l’industrie et les établissements d’enseignement postsecondaire afin de créer des possibilités d’apprentissage intégré au travail de qualité pour les étudiantes et étudiants dans toutes les disciplines.

• Le PSPE aide les étudiantes et étudiants de niveau postsecondaire à acquérir des compétences pour être aptes au travail, aide les employeuses et employeurs à recruter et à perfectionner des talents et les établissements d’enseignement postsecondaire à s’adapter aux besoins changeants du marché du travail.

• Pour des milliers d’étudiants au collège, à l’université, à l’école polytechnique et au cégep canadiens, les programmes d’apprentissage intégré au travail aident à allier apprentissage scolaire et expérience pratique de travail. Ces stages pratiques peuvent comprendre des programmes d’alternance travail-études, des stages ou des programmes de mentorat ainsi que d’autres expériences non traditionnelles, comme des hackathons, des camps de formation intensifs et des microstages.

• Le Programme incite les employeuses et employeurs, par le biais d’une subvention salariale améliorée, à offrir des stages aux étudiantes et étudiants qui, de tout temps, n’ont pas accès à des possibilités d’apprentissage intégré au travail ou rencontrent des obstacles pour y participer. Dans le cadre du PSPE, les groupes sous représentés s’entendent des femmes dans les domaines des sciences, des technologies, du génie et des mathématiques, des Autochtones, des personnes en situation de handicap, des personnes nouvellement arrivées et des minorités visibles.

• Les groupes sous-représentés peuvent faire face à des obstacles croisés sur le marché du travail et lors de leurs études postsecondaires. Un examen des demandes d’apprentissage intégré au travail en Ontario a révélé un manque de candidatures provenant de divers groupes. Seulement un tiers des personnes s’identifient comme personnes racisées (32,2 %), un quart (25,1 %) comme femmes, 9,3 % comme personnes nouvellement arrivées au Canada, 4,3 % comme personnes en situation de handicap, et une très faible minorité, 0,2 %, s’identifie comme Autochtones (Université métropolitaine de Toronto, 2021).

Renseignements supplémentaires :

aucun